Le deal à ne pas rater :
Cdiscount : -30€ dès 300€ d’achat sur une sélection Apple
Voir le deal


Ce soir, il n'y a que toi et moi. [Iduun]

2 participants
Nathan Lancaster
Fondatrice
Libertatis Indépendant
Nathan Lancaster
The Accords
Messages : 147
Pseudo : Petit Evoli
Date d'inscription : 12/04/2023
Mundane

Ce soir, il n'y a que toi et moi.



Alors que la nuit était à présent tombée sur la cité de Verre, je me lève de ma chaise afin d'ouvrir en grand les fenêtres du salon qui donnait sur la ville et ses bars de nuit du quartier des vampires. Il faisait bon d'y vivre et avec mon poste d'ambassadeur pour le clan, j'avais réussi à avoir cet appartement bien placé et spacieux pour quatre. Enfin quatre quand Gabrielle venait y passer du temps. Désormais, elle a son métier, son appartement, ses fréquentations, même si on la garde à l'oeil tout de même. Elle est tout ce qui me reste de ma famille originelle, de cette vie d'humain qui fut la mienne il y a quatre siècles de cela. Et quand je la regarde rire, sourire, me faire son regard de fille pas contente, je revois Catherine et ce sentiment est douloureux, bien que réconfortant. Si elle ne porte pas le nom Lancaster, elle en a toutes les caractéristiques et un jour, je lui parlerais plus en détail de mes parents, de celle qui fut ma femme et de ma chère petite fille. Mais pour le moment, elle n'est pas encore prête et moi non plus. Lorsque le téléphone vibre sur la table où j'avais étalé tous mes papiers, je me retourne et m'en empare pour voir que c'était justement Gabrielle qui m'annonçait qu'elle avait kidnappé Franz pour une soirée chill devant une série et lui apprendre à se servir de son téléphone. Après lui avoir souhaité du courage et une bonne soirée, je repose l'appareil et retourne contemplé les lueurs de la ville. Il s'en était fallu de peu pour que tout ça, ne soit plus. Pour que tout ce calme apparent ne soit plus. Bien que je sache très bien qu'avec l'approche des nouveaux accords, tout était plus compliqué. Bien que j'aie quelques connaissances chez les sorciers, chez les loups et chez les humains, ma priorité restera toujours la cause vampirique. C'est d'ailleurs pour ça que je suis ambassadeur. Mon passif d'avocat puis avocat pour sa Majesté m'aidait grandement. Mais encore une fois, rien de tout cela n'était simple.

Et a voir les lumières de la devanture de certains établissements dans lesquels j'étais venu mettre les pieds plus d'une fois pour discuter avec des vampires du clan ou d'autres créatures, je me surprends à avoir envie de sortir boire un verre. Je n'étais pas quelqu'un de casanier non plus, mais après la guerre, j'appréciais bien plus d'être chez moi avec les personnes que j'aimais plutôt que dans les bars. Ironique quand on pense que justement, une partie de ma jeunesse s'était passée dans ce genre d'établissement de débauche. Mais aujourd'hui, à part Olympe et moi-même, il n'y a plus de témoins de cette époque. Triste réalité, mais c'est ainsi que fonctionne l'immortalité. Les gens vont et viennent et il ne nous reste que des souvenirs au bout du compte. Bon ou mauvais, mais c'est au moins quelque chose. Je retourne vers la table qui me sert du bureau quand je suis seul à l'appartement et prends mon téléphone pour appeler Iduun et lui demander de me rejoindre au Blood Moon Club pour passer un moment de détente tranquillement, rien que nous deux. Entre nos boulots respectifs, je n'avais eu que peu d'occasions de la voir ces temps-ci. Je passais donc plus de temps avec Franz et sa présence à mes côtés me manquait. Et puis il y avait quelque chose que j'avais plus ou moins remarqué ces derniers temps et je voulais lui en parler, mais je verrais bien si le moment est propice à une telle discussion.

Elle accepte et le rendez-vous est pris dans une heure. Cela me laisse le temps de ranger, de me doucher et de me changer pour mettre quelque chose de plus simple. J'avais eu quelques réunions aujourd'hui et je me devais de bien présenter. Je savais que j'allais croiser la moitié du clan, mais cela n'avait pas d'importance. Moi qui avais pourtant promis que je resterais à l'écart des clans après avoir perdu le mien, j'en ai rejoint un autre après la guerre. Par nécessité sans doute, plus que par réel envie. Mais je m'épanouissais dans ce nouveau rôle et également sur un plan plus personnel. Oui, cela pouvait paraître égoïste d'aimer deux personnes et d'avoir fait en sorte que tout le monde cohabite. J'aimais Iduun, plus que je ne pourrais le dire et bien que nous avons été séparés des siècles durant, je n'ai jamais cessé de l'aimer et Franz, ça a été comme une évidence. Aujourd'hui, je ne regrette rien et cette vie de famille qui s'articule principalement autour de Gaby me plaît bien. Une fois l'appartement rangé, la douche prise et les vêtements enfilés, je me nourris avant de quitter l'appartement. Avoir accès a du sang animal n'est pas un problème pour moi et ça ne l'avait jamais vraiment été. Je sais que c'est étrange pour un vampire, mais c'est ainsi, j'avais passé tellement de temps sans en boire que désormais, j'en suis malade. Information que peu de personnes connaissent, bien entendu. Les mains dans les poches, je me dirige vers le club et y entre sans trop de soucis. Je vois que la table habituelle est libre et je passe commande pour moi et un Bloody Mary pour Iduun. Et je l'attends, guettant son arrivée avec une certaine impatience. Elle m'avait manqué.
KoalaVolant


We are a family

You are the most precious thing I have, and the thing I am most afraid of losing. Because we are a family.

KoalaVolant
Idunn Varangr
Modératrice
Libertatis Indépendante
Idunn Varangr
The Accords
Messages : 119
Pseudo : Artchie
Date d'inscription : 15/09/2023
Mundane

Ce soir, il n'y a que toi et moi

 @Nathan Lancaster  - septembre 2022




Idunn, le visage de marbre, se garde de montrer la moindre émotion face au vampire qui lui fait face. Nerveux, ce dernier ne parvient pas à se retenir de se tordre les mains au-dessus de son bureau ce qui a le don d'agacer prodigieusement la scandinave. Si elle aime décortiquer le langage non-verbal des autres, celui-ci est trop parlant. Malaise, gêne, honte et peur. Un classique pour ce genre de contrat. Il est venu lui demander d'espionner un de ses responsables, il ne le fait pas par plaisir, mais par nécessité. Elle comprend bien ses motivations, elles sont louables, dans le fond. Un vampire qui s'inquiète du sort qui leur sera réservé dans les prochains Accords. Une âme qui a souffert, comme eux tous, lors de la dernière guerre des Fées, et qui désire du plus profond de ses entrailles, que leur race ne soit pas bafouée. Elle comprend tout cela, et même plus encore. En revanche, ce qu'elle comprend moins c'est comment l'homme qui lui fait face n'est pas au courant que venir la voir, elle, spécifiquement, n'était pas la meilleure idée de son dernier siècle de vie. « Pourquoi moi ? - Vous êtes la meilleure, il parait. - C'est vrai. Mais vous me demandez d'espionner un ambassadeur, ce n'est pas qu'un vulgaire citoyen de la cité de Verre. - Je suis envoyé par un ami commun qui m'a assuré votre discrétion. Et j'ai de quoi payer. Très cher s'il faut. » Elle s'amuse beaucoup trop du spectacle pour se décider à lui dire le fond de sa relation avec la cible nommée dans le contrat. Après tout, s'il est prêt à payer très cher, c'est qu'il pourrait être intéressant de savoir pourquoi, ou pour qui, il tient tant à s'assurer de la bonne ligne de conduite de Nathan Lancaster. « Qu'est-ce qui vous fait douter de lui exactement ? - Il vit avec une humaine, il traficote avec une sorcière, il y a de quoi avoir des doutes.  » La voix de l'homme se durcit et une flambée de mépris roule dans ses yeux sombres. Trop prévisible. Idunn est une nouvelle fois déçue d'être face à un tel vampire démonstratif. Cela lui gâche presque tout le plaisir de l'entrevue. Heureusement que les informations qu'il lui énumère sont suffisamment erronées pour la faire sourire intérieurement. « Hum. Je vois. » La voix de la blonde se fait concernée, volontairement plus basse, comme si elle acceptait de prendre la confidence en compte. Pour parfaire sa neutralité, elle noircit de quelques notes la feuille de papier devant elle avant d'être attirée par la vibration caractéristique de son portable dans sa poche. D'un geste calme, elle sort l'objet pour en consulter l'écran lumineux. Les initiales NLC luisent d'un doux bleu roi qui manquent de lui arracher un rictus moqueur. Les coïncidences l'amusent, et le hasard de l'appel de Nathan ce soir en est unes des plus incroyables. Ils s'appellent peu, surtout dernièrement. Elle trop occupée à gérer la pluie de demande qui lui tombe dessus de tous les côtés avec le stress montant des négociations en cours. Lui pris par son rôle d'Ambassadeur dans ces dernières. Il passe bien plus temps auprès de Franz, une idée qui ne cesse d'avoir un goût doux-amer, et elle passe trop de temps à écumer les bars et à frapper contre ses sacs de boxe. Mais septembre est devenu un mois difficile. Chaque jour, chaque nuit la rapproche de Samhain, et de cette cinquième pierre à venir ajouter aux quatre précédentes qui plombent son âme depuis la mort de Marcus. « Je reviens. Ne touchez à rien. Je le saurais et vous passeriez un mauvais quart d'heure. » La vampire se lève et ouvre la porte menant à la pièce où elle range ses archives et qui donne, pour les initiés, à une autre pièce qui lui sert de propre salle d'entraînement. Elle décroche enfin, échange quelques mots avec l'homme qui partage à nouveau sa vie et lui propose de le retrouver, dans une heure, au Blood Moon Club pour un moment de détente bien mérité. Idunn accepte sans même une pensée émue pour la pile de dossiers qui l'attend dans cette même pièce dont elle se contente de refermer la porte dans un claquement sec.

A peine installée derrière son bureau, elle fixe un regard froid à son interlocuteur avant de reprendre la parole : « J'accepte mais le prix sera élevé. » L'homme hoche la tête et la vampire ouvre un tiroir pour en sortir un exemplaire vierge des contrats qu'elle fait signer à ses clients. Un document simple, mais néanmoins précis qui la protège légalement en cas de débordement ou d'une partie mécontente. Nathan lui-même avait apporté son expertise de juriste dans leur rédaction, elle se sait mieux couverte que n'importe qui d'autre. Elle ne laisse jamais rien au hasard, et en cas de litige, ce sera toujours le client qui sera perdant face à elle. D'une écriture stricte, elle note toutes les informations, remplie la partie concernée par le prix à payer, avant de tendre le document à l'autre protagoniste. D'un signe de menton elle l'enjoint à le lire et remplir ses propres informations personnelles avant de souligner d'une voix calme :  « Ce document restera confidentiel je vous le certifie, j'ai besoin d'un nom et moyen de contact valide sans quoi je ne serai pas en mesure d'honorer ma part du contrat. » La Varangr devine que Julius Morsom n'avait même pas songé à l'hypothèse de cacher son identité et que cette précision le rassure sur son professionnalisme. En revanche, cela alerte la détective privée qui ne parvient à se dire qu'il est le seul commanditaire derrière la demande. Un tel amateur ne prendrait pas le risque d'engager quelqu'un pour espionner un Ambassadeur aussi haut placé dans un clan vampire. Voilà qui promet d'être peut-être plus intéressant que cela en avait l'air. « Attendez, je suis d'accord pour la somme monétaire, mais c'est quoi cette clause de service rendu ? On se croirait en négociation chez un sorcier. » Un infime sourire narquois étire les lèvres d'Idunn tandis qu'elle pose ses coudes sur son bureau pour croiser ses mains et poser son menton sur celles-ci d'un air détaché, mais le regard plus dur que la glace. « C'est à prendre ou à laisser. J'honore ma part du contrat, en échange de quoi vous vous engagez à accepter de m'offrir une information si un jour l'occasion se présente. Ce n'est pas grand chose, mais il faut bien que je travaille mon réseau. » Le sourire se fait malicieux, comme pour susciter un sentiment de confidence et de confiance chez ce vampire Morsom. Ce dernier se détend légèrement, pince les lèvres visiblement hésitant, avant de signer d'un geste sec. « Bien. Je suis ravie de faire des affaires avec vous Julius Morsom. J'attends votre premier paiement avant de vous donner mes premiers éléments. » Pour clôturer la conversation la scandinave signe à son tour les deux exemplaires et referme son dossier d'un geste mesuré avant de se reculer contre le dossier de sa chaise. L'homme n'a pas besoin de plus d'indication pour comprendre le message, la salut d'un signe de tête avant de prendre congé.
Ce n'est qu'une fois la porte refermée qu'elle se laisse aller à rire pour elle-même dans un soupire. Plus que jamais, elle a hâte de retrouver Nathan. Elle a décidément bien des choses à lui dire.

Lorsqu'Idunn passe la porte du Blood Moon Club elle est vêtue de la même tenue que précédemment. Elle n'a pas pris le temps de se changer, préférant utiliser le reste du temps qu'elle avait devant elle pour compléter quelques informations sur une de ses affaires en cours avant de préparer celui qui portera le nom de Nathan Lancaster. C'est tout l'avantage de l'avoir accepté, c'est qu'elle pourra choisir avec soin les informations qu'elle pourra y faire figurer et laisser filtrer. Il est hors de question qu'elle rende un dossier vide, tout comme il est hors de question qu'elle donne des informations confidentielles sur sa vie. Elle songe même déjà à glisser quelques fausses pistes, afin de mieux pouvoir identifier si d'autres têtes pensantes se cachent derrière cet imprudent et ignorant Morsom. Naturellement la vampire se dirige vers la table habituelle de Nathan, l'apercevant sans grand étonnement à celle-ci, les boissons déjà commandées, et sa fière allure magnétique qui capte à lui tout seul l'atmosphère de l'endroit. Mais il est probable que cette dernière perspective soit biaisée par les sentiments qu'Idunn éprouve pour l'homme dont elle retrouve la présence avec un enthousiasme délicat. « Bonsoir Nathan. » Sa voix se glisse contre l'oreille de l'anglais alors qu'elle se penche sur lui pour l'enlacer et déposer un baiser sur ses lèvres froides. « Tu nous as déjà commandé les boissons, toujours aussi prévenant. » Elle sourit, amusée, avant de glisser une main contre sa mâchoire en se relevant pour aller s'installer sur sa propre chaise face au cocktail rougeoyant. « Tu m'as manqué, ça fait décidément trop longtemps qu'on ne s'est pas vu. La preuve en est que tous les vampires d'Alicante ne sont même pas encore au courant que tu partages ma vie. Je suis presque déçue. » Les lueurs espiègles qui illuminent ses yeux démentent cette dernière affirmation et elle attrape son verre d'un geste calme pour le faire tinter contre celui de Nathan. « Figures-toi que tu commences à susciter les intérêts de quelques-uns. On m'a demandé d'enquêter sur toi aujourd'hui. J'ai trouvé l'idée plutôt cocasse. » Et elle sourit franchement en disant cela avant de porter le cocktail à ses lèvres et d'en boire une première gorgée pour étancher sa soif latente.




Although I felt like giving up It's not the road I chose. The path less often traveled held the highest of hopes
Nathan Lancaster
Fondatrice
Libertatis Indépendant
Nathan Lancaster
The Accords
Messages : 147
Pseudo : Petit Evoli
Date d'inscription : 12/04/2023
Mundane

Ce soir, il n'y a que toi et moi.



Il m'arrive souvent de me demander si j'ai fait le bon choix en acceptant ce poste. Je savais que j'aurais été à la hauteur, le problème ne réside pas en ce fait, mais j'aurais tout aussi bien pu être un simple membre parmi tant d'autres et faire ma vie tranquillement. Tout comme je me demande pourquoi nous ne sommes pas repartis d'ici après la fin de la guerre. Par sécurité ou par facilité, je n'en savais rien. Mais on avait une place certaine ici, même si je savais que le manoir à Londres était toujours debout et que personne n'y avait foutu les pieds depuis qu'on l'avait quittée. Mais ici, ce n'est pas Londres et je sais qu'un jour, je serais amené à y retourner. Seulement, la vie telle que je la connaissais dans la capitale anglaise n'était plus désormais, trop de choses avaient changé, ce monde avait changé et je faisais partie de ceux qui avaient eu la chance ou la malchance de survivre. Le fait même que je rejoigne un clan était déjà un signe, moi qui avais toujours refusé les demandes des vampires des différents clans de Londres. Mais au final, peut-être que j'avais aussi besoin de me prouver que je pouvais être utile à la cause vampirique avec l'approche des Accords. Ceux-là allaient être bien plus explosifs que les précédents et on ressent déjà des vieilles tensions ressurgir. Rien de grave ni problématique pour le moment de ce que j'en sais, mais plus on va s'approcher de la date fatidique, plus le climat risque de changer. Et je sais que je ferais tout pour qu'on s'en sorte le mieux possible.

En attendant Iduun, je regarde autour de moi et salue de la tête plusieurs membres du clan. L'ambiance était bonne et la soirée ne faisait que de commencer, je ne savais pas ce qu'Iduun voudrait faire par la suite, mais on avait la nuit pour nous deux et c'était rare ces temps-ci. On ne faisait que de se croiser depuis quelques semaines et j'avais de plus en plus de mal à supporter cette situation, à ne pas la voir, lui parler, l'avoir juste auprès de moi. On le savait tous, quand j'avais accepté ce rôle d'ambassadeur que j'allais être pris, mais elle de son côté avait aussi du travail et bien que j'étais content pour elle, cela n'empêchait pas le manque. N'étant pas des plus démonstratifs de base, ce n'était pas toujours évident de savoir ce que je voulais, ou à quoi je pouvais bien penser quand on était ensemble, mais j'avais promis de faire des efforts de ce côté. Mais pas trop non plus parce que j'étais devenu une figure importante pour le clan, j'étais celui qui représentait les vampires et à ce titre, je pouvais être une cible si on voulait nous déstabiliser, nous les Enfants de la Nuit. Et je sais que je ne supporterais pas que quiconque touche à ma famille, même si Iduun et Franz sont parfaitement aptes à se défendre. J'avais déjà perdu trop de choses dans mon passé, il n'était pas question qu'on m'enlève ce qui fait mon équilibre dans cette vie qui n'a pas de fin.

Elle arrive et un sourire se dessine sur mes lèvres. On se retrouvait enfin après tout ce temps. Je lui rends son baiser et ma main glisse jusqu'à sa taille. " Bonsoir Iduun." Je hoche légèrement la tête alors qu'elle rompt le contact pour s'asseoir en face de moi. " Je savais que tu apprécierais l'attention. Il est encore frais, comme tu aime le boire." Puis je hausse un sourcil, surpris par ses dires. La lueur dans son regard m'indique que ça l'amuse plus qu'autre chose. Ma vie privée reste ma vie privée et n'empiète donc pas sur mon rôle la plupart du temps, c'est quand même un avantage d'avoir les deux personnes qui partagent ma vie de la même espèce et d'avoir une fille qui s'en fiche un peu et qui a pour seule préoccupation son travail et sa vie à Alicante. Au moins, ça évite les disputes inutiles, j'ai déjà mon quota avec ça sans rajouter de l'huile sur le feu. Ce que je fais, je le fais aussi pour nous après tout. " Ils ne sont pas très observateurs décidémment." Nul besoin de déclarations enflammées, mais la manière dont on se comporte, dont on se parle où les regards qu'on échange sont parfois plus équivoques que les mots. Mais je ricane quand elle m'annonce que je commence à éveiller la curiosité. " Oh vraiment ?" Je trinque avec elle et bois une gorgée de mon verre avant de me caler dans le fond de ma chaise.

Quel que soit le ou les vampires qui se cachent derrière cela, ils ne sont pas très malins et très mal renseignés. On ne se cache pas avec Iduun, pas plus que ce n'est le cas avec Franz, mais vu que cette affection que je leur porte se déroule en privé, cela explique peut-être pas mal de choses. " Je suppose que tu as accepté du coup ?" Bien sûr qu'elle l'a fait. " Mais il est vrai que nous passons trop peu de temps ensemble depuis quelques semaines." Et je n'aimais pas cela. J'essayais de trouver un certain équilibre entre les deux êtres qui composent ma vie, parce que même moi je ne suis pas si sûr de moi que cela, étant donné que ce n'était pas quelque chose que j'avais prévu. Quand bien même ça fait presque cinq ans que ça dure.
KoalaVolant


We are a family

You are the most precious thing I have, and the thing I am most afraid of losing. Because we are a family.

KoalaVolant
Idunn Varangr
Modératrice
Libertatis Indépendante
Idunn Varangr
The Accords
Messages : 119
Pseudo : Artchie
Date d'inscription : 15/09/2023
Mundane

Ce soir, il n'y a que toi et moi

 @Nathan Lancaster  - septembre 2022




Nathan la salut en retour et sa voix résonne en elle comme une corde de contrebasse. Tant d'années et toujours les mêmes émotions profondes qui surgissent quand Idunn est prêt de lui. Et si elle se demande comment elle a fait pour se convaincre que passer plusieurs siècles loin de lui était une bonne chose pour tous les deux, la scandinave sait aujourd'hui qu'elle se battra crocs et sangs pour rester à ses côtés. Elle a perdu trop d'amis, de proches et d'amours pour s'autoriser à penser qu'elle pourrait accepter d'être à nouveau séparée de lui. Même si pour cela elle doit tolérer la présence de Franz et son air bougon au petit-déjeuner. « Je savais que tu apprécierais l'attention. Il est encore frais, comme tu aime le boire. » La vampire avait acquiescé en remerciement pour cette attention qui lui réchauffe l'âme. Ce sont des les petits détails de ce genre-là que l'on peut mesurer la valeur d'un lien entre deux personnes, et Idunn ne se lasse pas de ceux qui existent entre Nathan et elle. Ils se connaissent, si intimement, qu'ils n'ont parfois besoin que d'un regard pour se comprendre et deviner les pensées de l'autre. Une alchimie si simple qui lui fait du bien. Une relation douce et apaisante. Tout ce dont elle avait besoin en ces temps encore troubles. Si les menaces des Fées sont derrière eux, les fractures et brisures que les combats ont laissé sont encore coupants. La ville reconstruite a caché les stigmates des dégâts, mais son être est encore en deuil, luttant pour une guérison qui lui semble impossible. Seule la force de Nathan à ses côtés parvient à rassurer ses doutes devenues des océans indomptables. Derrière ses sourires et ses piques acides pleine de hargne, elle cache habillement les vagues qui la laissent perdue au milieu d'une étendue d'eau sans horizon.

D'un battement de cils Idunn chasse les pensées qui s'interposent entre elle et ses retrouvailles du soir avec Nathan. Si facilement elle dissimule les ombres de ses pensées dans un sourire narquois quand l'anglais commente le manque d'observation de certains de leurs comparses. C'est en effet ce qu'elle avait songé aussi. Un aveuglément étrange, ou un vampire  avec des idées autres derrière les crocs. Un éventail de choses à découvrir qui titille son amour des enquêtes et titille sa curiosité. La détective en elle à hâte de pouvoir investiguer plus largement sur l'arrière de ce contrat. Son sourire se fait plus espiègle encore quand Nathan ricane, se sachant pris dans le collimateur de quelques esprits intéressés par sa position. Si Idunn est convaincue que le vampire est le mieux placé pour représenté leur race et leur clan dans la négociation des prochains accords, elle s'étonne encore parfois qu'il ait accepté ce rôle si facilement. S'engager dans une nouvelle organisation n'avait pas été un choix de cœur pour lui comme pour elle, mais un choix stratégique. Si peu d'entre eux avaient survécu, ils devaient travailler ensemble à la reconstruction d'une société plus ou moins stable, et cela signifiait intégrer un clan, une hiérarchie, des règles et un vaste réseau d'obligations. Des perspectives loin de convenir à l'esprit trop libre d'Idunn, mais qui pour l'instant ne sont pas entrée en conflit avec ses propres valeurs. Elle songe rapidement à ces entrelacs qui l'a lient à nouveau à un chef de clan tout en buvant son cocktail, les yeux glissant distraitement sur les silhouettes qui se meuvent autour d'eux. Tous liés par des règles, une hiérarchie qui la laissent indifférente mais dont elle ne peut se soustraire. « Je suppose que tu as accepté du coup ? » La question qui ses dernières phrases est pleinement rhétorique, elle lit dans les éclats presque narquois du regard du Lancaster qu'il connaît la réponse à cette fausse question. Les traits de la blonde se font plus mystérieux, retrouvant un visage plus lisse et moins ouvert tandis qu'elle se recule légèrement contre le dossier de sa chaise dans un sourire énigmatique. Ce dernier s'accentue aux derniers regrets exprimés par celui qui lui donne la sensation de retrouver parfois, la sensation des battements d'un cœur transi dans le ceux mort de sa poitrine. « Comment refuser une enquête aussi facile. Mon commanditaire s'est montré très généreux qui plus est. » Bien qu'en réalité cette partie-là ne soit pas la plus intéressante, la scandinave a amassé suffisamment de richesses au cours de ces six cent dernières années pour ne pas avoir réellement besoin de quelques pièces de plus. Mais brader ces services, ce serait leur donner une aura de seconde main dont elle ne veut pas. Comme involontairement, ses jambes bougent légèrement effleurant celle de l'homme sous la table qui les sépare. « C'est bien dommage, mais il semblerait que j'ai trouvé le prétexte idéal pour venir fureter plus souvent près de tes affaires ces prochaines semaines. » Une excuse comme une autre pour venir plus régulièrement au quartier général du clan et trainer ses yeux de glace dans les couloirs de ce dernier. Elle doit reconnaître qu'en quatre année elle n'a pas réellement pris le temps de venir trop souvent ni de lier de relation autres que cordiales avec leurs comparses. Elle se dirait facilement que c'est par manque de temps et parce qu'elle a eu beaucoup à faire entre la remise sur pied de son office de détective privée et sa nouvelle vie de famille peu commune. Mais si elle était entièrement honnête avec elle-même, elle se dirait également que la peur de se lier avec de nouvelles personnes au risque de les perdre à leur tour lui est devenue plus forte. Inconsciemment, elle se referme, petit à petit, elle se laisse gagner par des sentiments de mélancolie dont elle n'est pas sûre d'avoir la force de sortir. Un duel permanent entre la rage de vie qui ne cesse de l'animer, et ce gouffre vide qui la retient de sauter par-dessus le deuil des dernières épreuves. « A dire vrai nous sommes nombreux à nous poser des questions sur l'avenir très proches des Accords. Forcément certains s'inquiètent de ton intégrité. Ça t'intéresse pas de savoir ce que les rumeurs disent de toi ? » Une lueur moqueuse glisse dans son haussement de sourcils taquin avant qu'elle n'enchaîne sans attendre de réponse : « Il se raconte que tu fricotes avec la Grande Sorcière de ces lieux, peut-être que je devrais en parler à Franz, tu en penses quoi ? » Idunn prend un faux air concerné avant de boire une autre gorgée de son cocktail, beaucoup trop amusé de ses propres espiègleries. Son seul regret soit évidemment, l'absence des oreilles du dit Franz pour entendre cette adorable attention portée à sa susceptibilité.




Although I felt like giving up It's not the road I chose. The path less often traveled held the highest of hopes
Nathan Lancaster
Fondatrice
Libertatis Indépendant
Nathan Lancaster
The Accords
Messages : 147
Pseudo : Petit Evoli
Date d'inscription : 12/04/2023
Mundane

Ce soir, il n'y a que toi et moi.



Idunn était spéciale à bien des égards, outre l'attachement que j'éprouve envers ma créatrice, il est plus question d'amour. Si j'avais sincèrement aimé ma femme au point de laisser de côté cette vie de débauché qui avait été la mienne, je sais qu'il en est de même pour la Scandinave. Je sais que j'ai dû la faire souffrir au moment de mon départ, peut-être même que l'absence de nouvelle tout au long de ces années, de ces siècles avait sans doute enfoncé un peu le clou. Mais nos retrouvailles avaient été douces, simples, sans rancoeur. Comme si on s'était quitté quelques jours plus tôt, alors que plusieurs vies se sont écoulées entre-temps. Les siennes, les miennes. Aujourd'hui, je sais que si je la perds, je perds également cette force et cet équilibre qu'elle m'apporte. Ce que je fais, je ne pourrais pas le faire sans elle, sans Franz ou sans Gabrielle. Tous les trois font partie intégrande de cette vie que je reconstruis doucement à Alicante. On y restera peut-être, peut-être pas, je n'en savais rien. Dans tous les cas, il fallait que ces Accords nous soient aussi favorables et c'est là que j'intervenais directement. Il n'était pas question de laisser les choses au hasard à dire vrai. Il y avait un sacré débat, je n'en doute pas, mais il ne fallait pas que nous soyons lésés dans cette histoire. Et de là découlera sans doute le reste. Si Franz et moi-même nous acclimations assez bien de la vie au sein d'un clan, je sais que pour elle, c'est autre chose. Je la connais suffisamment pour savoir qu'elle aime sa liberté et que la vie en clan ne lui sied pas réellement. Nous aviserons ce détail plus tard. Pour le moment, nous n'avions pas réellement d'autres choix.

Tout n'était que stratégique et ce boulot qui me concerne et qu'elle a accepté l'était aussi. Mieux valait que les informations viennent d'elle au besoin, elle filtrera. Même si je n'ai rien à lui cacher. Elle sait tout de ma vie en son absence, les autres vampires en revanche, j'étais plus discret. D'une parce qu'ils ne partageaient pas ma vie et ensuite parce que cela ne les concernait pas. Mais le constat le plus désolant au final, c'est que celui qui l'engage ne sait pas que c'est aussi et surtout ma compagne. Et ce dans les deux sens. Nous n'avions que peu de temps pour nous voir, pour diverses raisons et cela entraîne des situations comme celle-ci par exemple. Mais quelque part, ça me mettait mal aussi, parce que cela signifiait que je ne lui accordais sans doute pas assez de temps. Je n'en accorde pas plus à Franz en comparaison, mais c'est compliqué. " Je préfère largement que ce soit toi qui t'en occupes. Je n'ai rien à cacher, tu le sais, mais ces informations entres de mauvaises mains ou mal interprétées pourraient être désastreux pour nous et la cause vampirique." La cause vampirique me tient à coeur oui, mais ma famille passe avant tout le reste. Et jamais je ne les mettrais en péril pour les Accords. J'ai déjà trop perdu dans le passé pour supporter ça une fois de plus.

J'eus un sourire moqueur sur les lèvres avant de boire une gorgée de ma boisson. Je l'observe quelques longues secondes, je profite de la chance d'avoir une femme telle qu'elle dans ma vie. " Viens quand tu veux. Je suis sûr que tu pourrais bien t'entendre avec quelques uns des vampires qui bossent avec moi." Elle se renferme, je l'ai bien vu et je n'aime pas ça. Bien entendu, on a tous cette appréhension de s'attacher à quelqu'un pour le voir mourir par la suite, moi y compris, mais voir du monde lui fera du bien, je n'en doute pas. Il est normal que certains doutent de ma ligne de conduite, je ne fais pas l'unanimité au sein des clans vampiriques de la ville, même si dans le nôtre, c'est acté que je sois celui qui parle en notre nom en plus de notre chef. Mais il y avait toujours les ambitieux, ceux qui veulent profiter du chaos ou tout simplement les gens qui ne m'appréciaient pas. Je ne suis pas né de la dernière pluie, je sais que je ne peux pas convenir à tout le monde et au fond, je m'en moque. Je fais ce que je sais faire, je le fais du mieux possible, la suite ne dépend pas que de moi. Pourtant, mon regard se fait plus malicieux quand elle parle de rumeurs me concernant. " Eclaire ma lanterne, je suis curieux de savoir ce qui se dit dans mon dos." Encore une fois, je me savais droit dans mes bottes.

Je reste silencieux quelques secondes quand elle mentionne la Grande Sorcière d'Alicante. Puis j'eux un rictus sur le coin des lèvres, qui se transforma en sourire et finalement, j'eus un rire amusé. " Ah, Olympe de Briant, ma sorcière bien-aimée ! Il est vrai qu'on se voit régulièrement ces temps-ci." Olympe n'était pas seulement une sorcière à mes yeux, elle était ma marraine, une amie, une personne qui me connaissait et avec qui je pouvais encore mentionner des gens qui avaient vécut alors que j'étais encore humain. " C'est vrai qu'elle est jolie et qu'elle sait se mettre en valeur. Me reprocherait-on de la trouver belle ?" Puis j'eus un sourire quand elle demande si elle doit en parler à Franz et je ricane légèrement amusé. " Tu sais très bien qu'il foncerait tout droit dans son bureau sans réfléchir Iduun." L'allemand était impulsif et elle le savait très bien. " Mais si ça peut te rassurer, sache qu'on ne parle que de travail ou du bon vieux temps, quand l'occasion se présente. C'est une très belle blonde, mais tu l'es plus encore à mes yeux. Et toi je t'aime. Pour Olympe, j'ai de l'affection et du respect, mais ça s'arrête là." Dans une autre vie, peut-être qu'il y aurait plus, mais dans celle-ci, la sorcière était un être cher, mais rien de plus. " Je suis presque déçu qu'il n'y est que ça..." Je taquine et elle le sait. Mon entente avec la Grande Sorcière d'Alicante inquiète sans doute, mais cela ne m'empêchera pas de la contrer si elle s'aventure sur des plates-bandes qui ne sont pas les siennes. Il y a la politique et la vie privée. Et elle comme moi savons très bien faire la part des choses. " Je dois m'inquiéter du fait que tu sois méfiante vis à vis de cette relation d'ailleurs ?" Simple question.
KoalaVolant


We are a family

You are the most precious thing I have, and the thing I am most afraid of losing. Because we are a family.

KoalaVolant
Idunn Varangr
Modératrice
Libertatis Indépendante
Idunn Varangr
The Accords
Messages : 119
Pseudo : Artchie
Date d'inscription : 15/09/2023
Mundane

Ce soir, il n'y a que toi et moi

 @Nathan Lancaster  - septembre 2022




Nathan évoque la question vampirique à travers ses inquiétudes des informations que la vampire pourrait récolter sur lui. Et surtout ce que d'autres moins bien intentionnés pourraient faire circuler comme fausses rumeurs avec les mauvaises informations entre les mains. Le regard d'Idunn se plisse légèrement à cette évocation. La cause vampirique, une vaste chose à laquelle beaucoup pensent, la tire comme un étendard, sans pourtant trouver un cri de ralliement. Elle ne peut que songer au clan Sanguis qui, à sa façon, prétend lui aussi défendre les intérêts de leur race. Seulement tout le monde sait que les vampires ont bien souvent plusieurs manière de considérer ce qu'ils sont et comment ils devraient se comporter et jouir de leur éternité. Les tensions à ce sujet vont bon train depuis quelques semaines, la cohabitation avec le quartier humain aux portes de celui des Enfants de la nuit n'aide pas à établir un climat calme et serein, elle est même surprise parfois de constater qu'aucun accident grave n'a encore été à déplorer. Pourtant elle sait que des très jeunes vampires ont rejoins les rangs de leurs congénères. Des vampires parfois un peu trop rapide à vouloir densifier à nouveau leurs rangs clairsemés par les guerres. Elle est soucieuse la scandinave, et si elle voudrait ne plus se soucier de toutes ces histoires et se laisser à son tour sombrer dans l'indifférence et l'inaction, elle sent que son cœur commence à marteler trop distinctement son besoin d'équité.

Repoussant ces réflexions pour plus tard, Idunn reporte un regard tendre sur le Lancaster qui la regarde en souriant aussi. Un échange doux plus parlant sans doute que tous les mots qu'ils ne se disent pas si souvent. « Viens quand tu veux. Je suis sûr que tu pourrais bien t'entendre avec quelques uns des vampires qui bossent avec moi. » Elle ne répond rien dans l'immédiat, partagée entre ses fausses convictions pour cacher son mal être, et l'envie sincère de renouer avec de nouvelles personnes. Elle n'est pas complètement isolée bien sûr, elle sort même souvent, beaucoup, pour combler les vides qui la hantent. Mais ce ne sont que des discussions de comptoir, des rires de façades et des provocations de surface. De quoi donner le change, l'illusion que la vie a belle et bien repris. Que le passé s'enterre de plus en plus profondément dans une tombe de moins en moins fraîche. Derrière la proposition de Nathan elle devine pourtant qu'elle ne peut éternellement le tromper, lui, avec cette attitude faussement enjouée. De tous, ils est celui qui la connait le mieux désormais. Lui seul à les codes pour déchiffrer ses sourires et lire ses soupirs, percer les mystères des glaces de ses yeux clairs. Pourtant ils n'en parlent pas. Jamais. Pas encore, peut-être. Elle devrait, elle a essayer, mais à chaque fois son âme retient les mots, et ses lèvres étirent des rictus narquois plutôt que d'avouer les tempêtes qui hurlent dans ses os. La scandinave ne doute pas pour autant qu'il devine des choses, tout ces non-dits qui brouillent ses yeux parfois, ferment ses poings souvent. Peut-être que dans les faits, ce n'est pas tant que lui, Nathan Lancaster qui est trop occupé ailleurs pour qu'ils aient le temps de s'accorder du temps ensemble, mais elle, qui comble les moindres heures de ses nuits et de ses jours, d'une frénésie d'occupations diverses pour éviter de se retrouver seule avec ses pensées. Pour éviter, aussi, les questions que Nathan finira, inévitablement, à poser. Idunn sait que l'homme finira par les lui poser parce qu'ils ne sont pas accoutumés des silences entre eux. Mais elle n'est pas prête à affronter la réalité de ses propres douleurs. Le sait-il ? Que devine-t-il derrière l'éclat franc de ses yeux qui la font frémir à chaque regard ? Elle n'en sait rien, et préfère noyer ses questions mentales dans une nouvelle gorgée de cocktail.

La conversation s'étire et s'éloigne des zones d'ombres pour filer vers la lumière des rires et des provocations légères. Elle laisse facilement les autres considérations de côté pour glisser avec presque enthousiasme dans le sujet d'Olympe de Briant et des odeurs de jalousie inexistante. « C'est vrai qu'elle est jolie et qu'elle sait se mettre en valeur. Me reprocherait-on de la trouver belle ? » Son rire éclate, fort et entier. La question l'a prend sensiblement par surprise. Elle serait bien la dernière à lui reprocher de trouver une autre personne belle, à sa juste valeur. La sorcière a un charme indéniable dont elle sait parfaitement jouer. Elle-même ne s'est jamais abstenu de la trouver particulièrement agréable à regarder. Est-ce qu'elle pourrait s'inquiéter d'une quelconque attirance de son cher Nathan pour la française ? Peut-être bien, si cela devait aboutir à une nouvelle fracture et eux. Mais la jalousie des relations intimes, c'est tout autre chose qui l'intéresse bien peu. Idunn n'a pas la prétention de vouloir l'exclusivité des bras du Lancaster. L'amour unique est une conception qu'elle n'a que peu goûté. Elle s'est toujours demandé comment on pouvait considérer les relations sociales via un prime aussi exclusif. Elle a conscience d'avoir une vision de l'amour et des sentiments bien différents de beaucoup d'autre, mais de son avis, ce sont ces autres, qui se voilent la face. N'ont-ils jamais qu'une seule et unique personne au cours de leur existence ? Pour des humains cela est déjà rarement vrai, alors des êtres immortels comme eux. Une belle pelleté de mensonges. « Tu sais très bien qu'il foncerait tout droit dans son bureau sans réfléchir Iduun. » Oh oui elle le sait la vampire. Et c'est bien ce qui l'amuse dans cette histoire. Cette susceptibilité qu'elle prend bien trop de plaisir à provoquer pour le bien de l'allemand en question. En voilà un bien trop attaché à des amours iniques et exclusifs pour son propre bien. Elle est convaincue que s'il arrêtait de la voir comme une rivale mais plutôt comme une alliée, il perdrait moins temps à maugréer derrière son dos, et profiterait plus amplement de la situation. Un infime cillement de paupière répond à la déclaration d'amour. Si elle rougissait encore, ses joues se seraient probablement teintée d'une douce lueur rosée. Malgré les années, ces simples mots murmurés par les lèvres du vampire suffisent à faire monter la chaleur dans son corps froid. Une inspiration soulève même sa poitrine avant de s'échapper dans un soupir discret. Un amour si fortement partagé que son corps s'exprime par d'autre biais, aspirant l'air dont il n'a plus besoin, pour évacue le trop plein d'émotions qu'elle ressent pour lui. On pourrait croire qu'elle se serait habituée à force, mais il n'en n'est rien. Même après quatre cent années, un seul mot de lui suffit à faire vibrer la moindre des fibres de son être.

Un clin d'oeil narquois répond à Nathan qui se dit déçu que les rumeurs ne tournent qu'autour de sa relation avec Olympe de Briant et que rien de plus croustillant ne se murmure sur lui derrière son dos. En réalité il s'en dit bien des choses, Alicante est une petite citée et les cinq dernières années ont eu l'occasion de faire gonfler quelques unes d'entre elles dont Idunn n'est pas étrangère dans leurs propagation. Elle bien trop douée pour distribuer des cartes et préserver certains secrets derrière de fausses informations pour ne pas œuvrer discrètement, sans en avoir l'air, lors de ses nombreuses soirées dans les bars et dans les clubs de boxes, à défier un peu tout le monde pour se garder en forme. Bien que ce ne soit pas un réel besoin. Son corps ne bouge plus depuis des années. Des siècles. Une éternité.« Je dois m'inquiéter du fait que tu sois méfiante vis à vis de cette relation d'ailleurs ? » Elle ricane, doucement, avant de décroiser ses jambes et d'en glisser plus ou moins subtilement l'une contre celle de Nathan sous la table qui les sépare« Ce n'est pas moi qui suis méfiante de cette relation, j'ai bien trop confiance en ta capacité d'analyse pour savoir que tu ne te risquerais pas dans une autre aventure en parallèle. La probabilité pour que Franz fasse une crise cardiaque, malgré l'incapacité physique relative à notre condition, est trop forte. » Et jamais il ne prendrait le risque de pousser l'allemand aussi loin. « Mais c'est à toi de me dire, est-ce que je devrais me méfier de cette relation ? Un marché passé en secret entre les ambassadeurs et grands politiques d'Alicante ? Est-ce donc là ton secret pour avoir attiré à tes côtés les deux vampires les plus intéressants du coin ? D'autres en effet se méfie de cette relation, nombreux sont ceux qui n'ont pas oublié l'inaction des sorciers dans les premiers massacres de nos clans. Ta sympathie envers leur représentante questionne et inquiète. » Elle s'est redressée sur sa chaise, le regard pétillant et le sourire espiègle tout en parlant, avant de retomber en arrière d'un air las. « Mais tu as raison, je devrais peut-être prendre le temps de faire plus ample connaissance avec certains du clan. Ces vieilles rumeurs fantasques manques de pertinence et de sérieux. Il faut croire que tu es trop droit et partial à notre cause pour arriver à faire vivre des rumeurs sur ton compte, autre que de t'inventer des histoires de passions cachées. Londres me manque pour ça. Là-bas les complots avaient plus de saveurs et de profondeurs. » Une infime pointe de nostalgie triste perle au creux de ses phrases, un flou artistique qui voile ses yeux d'une brume d'un passé révolu. Si elle n'aspire pas à restaurer ce dernier dans une copie parfaite, elle espère tout de même un jour, pouvoir retrouver la liberté d'un monde sécurisé hors des murailles d'Alicante. « J'espère néanmoins que vous arrivez à entrevoir des choses positives pour les Accords à venir. Toute cette tension cristallisée entre les murs de la Cité devient étouffante. Je suis même surprise qu'il n'y ait pas déjà eu plus d'affrontements directs. » Sa voix se perd dans un murmure pensif, les tensions sont telles dans certains endroits que la moindre étincelle pourrait faire voler en éclat la poudrière. Elle-même a déjà été prise à partie plusieurs fois, certains cherchant à provoquer sa colère délibérément pour créer un incident en leur faveur. Elle le sait, elle se sait également sur les nerfs, et le contrôle de sa colère devient un véritable sujet qu'elle essaie de maîtriser du mieux qu'elle peut en multipliant ses séances de combats.




Although I felt like giving up It's not the road I chose. The path less often traveled held the highest of hopes
Nathan Lancaster
Fondatrice
Libertatis Indépendant
Nathan Lancaster
The Accords
Messages : 147
Pseudo : Petit Evoli
Date d'inscription : 12/04/2023
Mundane

Ce soir, il n'y a que toi et moi.



Qu'il était bon de la retrouver, de se retrouver un peu. Même si rien ne sera jamais comme avant, je le sais parfaitement, les choses changent, c'est inévitable. Elle a changé depuis la fin de la guerre, sans doute que moi aussi. La cause vampirique n'est qu'un moyen de s'occuper, mais au fond, il s'agit aussi de faire en sorte que nous ne soyons pas lésés au bout du compte. D'ordinaire, je ne m'en serais pas préoccupé, j'aurais sans doute regardé ça de loin, avec Iduun et Franz, mais force et de constater que nous ne sommes plus nombreux et qu'il faut quand même essayer de jouer la carte de l'unité. Vainement si j'en crois les dires de l'autre clan de la ville, mais il faut essayer. On ne perd pas grand-chose de toute façon. Et puis après, je pourrais retourner à une vie plus tranquille, plus civile sans doute. M'occuper d'Iduun et de ce qu'elle ne me dit pas, par exemple. Comprendre ce qui se cache réellement derrière ses sourires et ce regard parfois vide que je surprends de temps à autre. Cela m'inquiète, évidemment, la perdre n'est pas une option, mais je sais qu'elle a souffert de la perte de son autre enfant, son meilleur ami. Cela ne m'arrivera pas. Mais il va falloir un de ces jours que nous ayons cette conversation, celle que je redoute un peu, elle aussi sans doute. Parce qu'il va falloir mettre des mots sur tout ça. Mais pas ce soir. Ce soir je profite simplement de sa compagnie, parce qu'elle m'avait manqué.

Le sujet dérive sur ma relation avec Olympe de Briant, Grande sorcière de son état. Cela fait parler les gens visiblement, ceux qui n'ont rien d'autre à foutre de leur vie. J'appréciais la sorcière, réellement, sans doute aussi parce qu'elle était un bout de mon passé, en plus d'être ma marraine. C'est presque ridicule quand on y pense. Son rire me fait sourire, il est agréable de l'entendre. Je sais qu'elle n'est pas jalouse, du moins, pas à propos de la sorcière. Si au début, notre relation était exclusive, au fil des siècles, on avait tous les deux évolué à ce sujet . Aujourd'hui notre situation était quelque peu amusante. Il y avait une chose que je ne pourrais jamais changer chez l'Allemand, c'est sa jalousie presque maladive, mais il avait toujours été comme ça. Elle s'en amuse et j'avoue que cela me fait sourire aussi. Je vois son regard quand j'énonce le simple fait que si ça lui arrive aux oreilles, il foncerait tête baissée dans le bureau d'Olympe ou il serait... Je sais comment Olympe réagirait et ça ne sera pas bon pour lui. Je vois sa réaction lorsque je lui redis que c'est elle que j'aime et pas la sorcière, même si j'ai de l'affection pour elle, sans doute du à ce passé commun qui est le nôtre, une certaine forme de nostalgie. J'eus un léger sourire sur le coin des lèvres, satisfait de sa façon de réagir.

Sa jambe effleure la mienne sous la table et cela n'est pas un hasard. Je l'écoute pourtant, alors qu'elle reprend la parole et ce fut à mon tour de ricaner légèrement. " En effet, je m'en voudrais de provoquer une fin aussi tragique pour Franz." Il ne le méritait clairement pas. Pas après tout ce qu'on a vécut l'un comme l'autre pour en arriver là aujourd'hui. Mais j'eux un froncement de sourcil lorsqu'elle reprend la parole, mais pas soucieux, je sais que des rumeurs tournent, je ne suis pas idiot à ce point. " C'est mon charme naturel qui fait effet sur vous, que veux tu de plus ?" Bon peut-être pas, mais passons, je reprends néanmoins. " Je ne doute pas que ça questionne. Seulement, je sais bien faire la différence entre ce que représente Olympe pour moi et la politique." Et elle sait à quel point je déteste ça en temps normal. " Je n'oublie rien, pas plus que toi, ou n'importe quel autre vampire. Je serais le premier à en parler si c'est nécessaire pendant les négociations des accords. Le fait que je connais personnellement la représentante des sorciers, ne veut pas dire pour autant que j'oublie ce que je suis et ce que je défends." Mais ce n'est pas à elle que je vais apprendre ce fait, elle me connait suffisamment pour le savoir. " Je déteste la politique, maintenant plus que jamais." Je soupire avant de prendre une gorgée de mon cocktail.

Elle mentionne Londres et j'eus un sourire quelque peu nostalgique. J'eus pourtant un léger rictus avant de reprendre. " Londres me manque aussi. On finira par retourner chez nous, promis." Londres était clairement différente a tous les niveaux et bien plus intéressante également. " C'est drôle, à une époque lointaine, ce n'est pas ce genre de qualificatifs qu'on m'aurait donné." A quel moment je suis devenu celui que je suis aujourd'hui ? Sans doute après la mort de ma fille. Je n'en sais rien. Toujours est-il qu'aujourd'hui, je suis a l'antipôde de celui que j'ai été jadis. Je reste silencieux à ses promos et soupir légèrement.  " C'est compliqué, comme on pouvait s'y attendre. Les vieilles tensions ne sont jamais loin et il ne faudra sans doute pas grand-chose pour que ça explose. Le simple fait de vivre dans la capitale des néphilims fait grincer des dents, moi y compris, mais pour le moment on a pas vraiment le choix." Mais je m'attends à ce que tôt ou tard des incidents éclatent. C'est presque inévitable. " Je sais que c'est sans doute difficile pour toi ces derniers temps. Dès qu'on pourra vivre hors des murs de la cité en sécurité, j'te promets qu'on partira. Et ça vaut aussi pour Franz et Gabrielle. Surtout que je connais le caractère des deux autres. Franz est comme une cocotte minute et Gabrielle n'a pas toujours sa langue dans sa poche non plus. " Ce que je fais c'est autant pour toi que pour Franz ou Gabrielle, cela nous mets à l'abri en quelques sortes. Tant que les rumeurs sont inoffensives, on ne craint rien. Mais je ne sais pas ce que l'avenir nous réserve." Dans tous les cas, je saurais montrer un autre visage si on s'en prend à ma famille.
KoalaVolant


We are a family

You are the most precious thing I have, and the thing I am most afraid of losing. Because we are a family.

KoalaVolant
Idunn Varangr
Modératrice
Libertatis Indépendante
Idunn Varangr
The Accords
Messages : 119
Pseudo : Artchie
Date d'inscription : 15/09/2023
Mundane

Ce soir, il n'y a que toi et moi

 @Nathan Lancaster  - septembre 2022




La conversation s'étire et se déroule avec une simplicité qui parvient peu à peu à la détendre. Bien qu'elle ne se soit même pas rendu compte qu'elle avait besoin de se détendre. L'endroit bien que devenu familier au fil de ces premières années passées à Alicante, est toujours emprunt d'une forme de retenue qu'Idunn ne maîtrise pas entièrement. Incapable de se laisser entièrement aller à l'extérieur de leur cocon familial de l'appartement, elle revêt toute sortes d'armures qui alourdissent ses épaules dès qu'elle met un pied dehors. Même quand il s'agit d'aller boire un verre avec Nathan au sein d'un établissement du clan. Un excès de zèle dû à son grand âge et sa longue expérience des relations et conflits, ou au contraire, une dégradation inquiétante de son assurance personnelle. « C'est mon charme naturel qui fait effet sur vous, que veux tu de plus ? » La phrase, plus que les autres, lui arrache un sourire mutin qui se perd dans une gorgée de sa boisson favorite. Son charme naturel, devenu particulièrement magnétique depuis sa transformation en effet. S'il doit y en avoir qui voudraient démentir une telle certitude, ce n'est surement pas elle. N'était-ce pas justement la matrice de toute leur histoire ? Sa rencontre avec un jeune noble anglais, Nathanaël Camille Lancaster, et ses longues heures de filature passées à détailler sa vie et son quotidien dans le secret des nuits londoniennes. Idunn ne peut exclure que la charme naturel de Nathan avait opéré sur elle. Et sur bien d'autres par ailleurs. Franz n'en n'était que le meilleur exemple, et la vampire serait bien mal placée pour lui en tenir rigueur. Une singularité de vie que son immortalité à rendu si peu intéressante à se préoccuper.
Tout en laissant une partie de ses pensées songer à cela, la scandinave l'écoute parler de la politique du moment, de sa relation avec Olympe et des choix qu'il ferait sans hésiter si la cause vampirique venait à être menacée pour une quelconque raison par les sorciers. Idunn a conscience qu'ils doivent tous travailler ensemble, cela a toujours été sa ligne de conduite, du moins surtout ces derniers siècles. Sa sympathie pour les autres races du monde n'a fait que croître au fil des années pour devenir un véritable drapeau sous lequel son clan avait construit un lieu ressource, sécuritaire, et ambivalent. Et s'il n'en reste rien aujourd'hui, elle porte en elle chacune de leurs voix pour tenter de faire perdurer leur rêve commun. Un jour, peut-être, aurait-elle la force de remonter le versant de la montagne, sortir de la grotte dans laquelle elle a trouvé refuge. A moins qu'elle ne décide de laisser la place à d'autres, pour de bon. « Je déteste la politique, maintenant plus que jamais. » La vampire hoche la tête doucement dans un sourire compatissant, elle est admirative de la capacité de Nathan à continuer et persévérer dans ces jeux-là malgré son désamour pour les nœuds et méandre de la politique. Quand elle ne fait que prétendre avoir gardé la même force mentale qu'avant, lui s'élève toujours plus haut au-dessus des obstacles que les décennies viennent placer sur sa route. Elle l'admire pour tout cela, et tellement d'autres choses encore.

La discussion change de sujet en basculant sur Londres et la nostalgie qu'ils éprouvent l'un et l'autre de cette ville devenue désagréablement presque inaccessible. Elle hausse légèrement les épaules quand il évoque les possibles difficultés qu'elle rencontre à vivre ici, dans la capitale des Nephilims. Ce n'est pas tant ce dernier élément que l'impression de prison dorée qui va avec qui la dérange. Beaucoup de choses du monde extérieur lui manque, certes les quartiers sont bordés de parcs, Ialis lui offre le refuge des arbres qu'elle aime tant, et les rivières le ruissellement de l'eau. Mais l'océan lui manque, l'air frais et glacé d'une nuit enneigée, le chant des aurores boréales, les hauteurs de montagne escarpées, et la diversité du monde. Tout simplement. Dans le microcosme d'Alicante, toutes les tensions deviennent des vapeurs toxiques. Le tout est de savoir quand viendra à exploser les volcans qui s'agitent en sous-terrains. Tous les voyants pointent vers le risque d'un accident plus dramatique que les autres. Idunn espère pourtant que les Accords arriveront à temps, et à faire redescendre la bulle avant qu'un drame ne vienne rompre la paix fragile instaurée avec nécessité ces cinq dernières années. Un battement de cils pour eux. « Cette paix tient encore bon, on peut se permettre d'espérer qu'elle tienne jusqu'aux Accords. Il est vrai que j'espère qu'on pourra quitter Alicante tous les quatre dans les prochaines années. Mais la vie ici n'est pas si désagréable non plus. Je ne suis pas la plus à plaindre. L'avantage de vivre dans un endroit aussi petit, c'est qu'on peut avoir facilement tout le monde à l'oeil. Et renouer avec des vieilles connaissances sans avoir à parcourir des milliers de kilomètres. » Elle pense à Cyril Kane notamment, qu'elle a prévu d'aller voir prochainement. Un vieil ami, qu'elle n'a pas encore pris le temps de recontacter, incapable de trouver la force et l'énergie de remettre en route ses relations sociales passées. La peur de les entendre poser des questions sur Marcus, de devoir prendre le risque de poser des questions aux conséquences similaires pour les autres, un mélange de raisons qui tiennent plus de l'irrationnel et des traumatismes qu'autre chose. Aborder le sorcier par le biais professionnel lui semble désormais le meilleur moyen de se faire violence et remettre petit à petit un pied dans une vie sociale digne de ce nom. Et tenter, peut-être, de reprendre une première marche hors de cette grotte sombre sous la montagne du monde. « C'est presque drôle finalement, de retrouver de vieilles têtes des siècles après. Parfois j'ai l'impression d'être à une réunion des anciens d'un même groupe de connaissances. Toujours les mêmes têtes, mais de plus en plus ronchons et aigris. » Son rire file, doux, tandis qu'elle se recule dans sa chaise et n'avale une nouvelle gorgée de son cocktail, son regard balayant la salle de l'établissement dans une lueur narquoise. C'est faux, elle connait moins de la moitié des vampires présents, parce qu'elle n'a pas pris le temps de le faire, et n'en n'a plus l'envie. Elle est celle des vieux siècles passés, d'une histoire devenue fantasmée par des années d'oublie. « Mais assez parlé de tensions, de nostalgie et de nos grands âges. Qu'est-ce que tu voudrais faire ce soir Nathan ? Cela fait longtemps qu'on n'a pas pris du temps tous les deux loin de ces considérations qui occupent déjà tout nos quotidiens. Qu'est-ce que tu rêves de faire quand tes nuits sont trop longues dis-moi ? A part rentrer arbitrer tes deux délicieux amants qui s'envoient les plus belles fleurs, évidemment. » La scandinave est incapable de ne pas taquiner Nathan autant que Franz sur cette question-là. C'est presque devenu son sport favoris au fil du temps, encore plus depuis qu'ils vivent en semi-huis clos. « Personnellement je prends beaucoup de plaisir à fréquenter les salles de boxe ces derniers temps, mais il faut savoir se renouveler, je suis ouverte à toutes tes envies du moment. » Comme pour ponctuer son geste à sa parole, Idunn porte une dernière fois son verre à ses lèvres pour en finir le contenu. Fut un temps lointain où ils seraient sans doute partie en chasse tous les deux, mais cela fait de longs siècles qu'ils ne s'adonnent plus à ce genre de pratique, et Alicante n'est certainement pas l'endroit pour accueillir les besoins de traque de ses trop nombreuses créatures obscures. « On peut aussi rester ici et se lancer dans une partie de défis à relever comme au bon vieux temps. Si tu n'as pas totalement perdu ton esprit joueur. » Le sien ne s'est jamais atténué, et s'il a perdu ses penchants sanglants, la vampire et son esprit de concurrence et de bataille sont trop amateurs de ce genre de jeux pour avoir trouvé la sagesse de les laisser de côté avec les siècles.




Although I felt like giving up It's not the road I chose. The path less often traveled held the highest of hopes
Nathan Lancaster
Fondatrice
Libertatis Indépendant
Nathan Lancaster
The Accords
Messages : 147
Pseudo : Petit Evoli
Date d'inscription : 12/04/2023
Mundane

Ce soir, il n'y a que toi et moi.



Il y aurait tant de choses à dire sur notre relation. Sur le fait que malgré plusieurs siècles de séparation, on avait réussi a se retrouver facilement, à reprendre des habitudes, à vivre ensemble, malgré nos passifs respectifs. Et a fondé notre propre famille, qui est, je devais bien l'admettre assez loin de ce que j'avais imaginé au départ, mais ça n'avait pas d'importance. Après, ne dit-on pas qu'il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis ? Je prends la vie comme elle me vient et parfois c'est compliqué, mais il faut composer avec et se dire qu'on a de toutes façons pas d'autres choix. Aujourd'hui, après cette guerre et les innombrables pertes, les amitiés d'hier sont d'autant plus précieuses qu'elles sont devenues rares. Si j'avais perdu la Nordique durant la guerre, je sais que je ne serais pas celui que je suis aujourd'hui. Même si je sais que je suis assez doué pour noyer ma peine dans le travail, mais sans elle, ce monde aurait perdu de sa saveur. Malgré l'amour évident que j'éprouvais pour Franz, Iduun n'était pas seulement mon amie, mon amante, ma compagne, c'était aussi et surtout ma créatrice. Celle sans qui je ne serais pas là. Et ce lien est plus fort que tout le reste.

Je ne sais pas à quel moment j'ai été mêlé aux jeux de pouvoir. Surement quand j'avais repris la tête du clan dans lequel j'avais trouvé refuge en Roumanie. Mais je détestais ça, mais c'était nécessaire pour survivre. Ensuite que ce soit à Londres en tant que procureur de sa Majesté ou encore ici comme ambassadeur, ce n'était qu'une question d'opportunité. Celle de mettre ma famille à l'abri dans un premier temps et dans un second temps, celui de ne pas nous faire rouler dans la farine lors des prochains accords. Et après... Peut-être que je laisserais le poste à quelqu'un d'autre, peut-être que je continuerais, je ne sais pas. Cela dépendra de ce qui reste de ma patience à ce moment-là. J'écoute Iduun et soupire légèrement. " J'aimerais bien que ça tienne aussi, mais les tensions sont en train de ressurgir et dans un espace aussi restreint qu'Alicante, ça peut faire de sacrés dégâts si ce n'est pas contenu en amont." Je pense à Londres et à la possibilité d'y retourner rapidement. " Non c'est certain, mais je sais que tu tiens à ta liberté et le fait que nous soyons... ici ne t'ira qu'un temps, je le sais parfaitement." Je la connais après tout, même si je n'arrive pas a deviner ce qu'elle me cache. J'eus un rire amusé à la fin de ses propos. Oh oui, c'est assez amusant en effet. Je ne savais pas quelle tronche j'avais tiré quand j'avais croisé Olympe, mais je me souviens bien de son expression de surprise quand nous nous sommes croisés. Elle n'avait pas prit une ride, normal pour une sorcière.

Je souris à ses propos. Qu'est-ce que j'aimerais faire là maintenant tout de suite ? Je ne sais pas trop. A quoi je pense quad mes nuits sont trop longues et que je ne suis ni avec elle, ni avec Franz ? A pleins de choses et à rien en même temps. " Je dois avouer que vous ne manquez pas d'imagination, ni l'un ni l'autre, dans ce domaine." Je sais que sans moi, jamais ils ne se seraient retrouvés dans une telle situation, mais je sais que la Nordique s'en amuse beaucoup trop. " Rester ici, être dans une salle de boxe ou dehors sans savoir où aller je m'en moque. Tant que je peux profiter de ta compagnie tout me va." Mais ça ne nous avançait pas spécialement sur le reste de la soirée. Je termine mon verre également et me redresse dans ma chaise. " Allons dans une salle de boxe pour commencer, cela fait bien longtemps que je n'ai pas fait de sport de combat. On pourra agrémenter ça de défis. Ensuite nous verrons bien où la nuit nous emmènera." A cette heure là, je doute qu'on y croise qui que ce soit, donc en plus, on sera réellement tranquille. " J'ai toujours un esprit joueur mon amour, juste que je le dissimule aux yeux des autres." Je me lève et lui tends la main, pour qu'on sorte de l'établissement ensemble.
KoalaVolant


We are a family

You are the most precious thing I have, and the thing I am most afraid of losing. Because we are a family.

KoalaVolant
Contenu sponsorisé
The Accords
Mundane