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Chains of Fate [Olympe]

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Charlie Ashford
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Charlie Ashford
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Chains of Fate
L'enfer est pavé de bonnes intentions il paraît, moi je veux juste qu'on me foute la paix.

Le réveil est particulier ce matin-là. Déjà parce que je n'étais pas chez moi et j'étais dans un lit qui n'était pas le mien. Bordel, je me souviens même pas de la soirée. Je sais que je suis sorti, que j'ai bu, encore. Je ne saurais donner le nom de cette femme qui dort toujours, et au fond, ça n'avait pas d'importance, n'est-ce pas ? Au pire on a passé un moment agréable, même si je n'en garde aucun souvenir et ça ira bien comme ça. Je me lève, m'habille rapidement et regarde l'heure. Huit heures. Tiens, je n'ai pas des cours à donner, moi ce matin ? Fais chier. Mais est-ce que j'avais mieux à faire ? Pas vraiment, puis au moins ça évitera qu'Olympe n'envoie l'un de ses sbires voir si je suis toujours en vie. Ah ouais, bah la vie, parlons en tiens ! Ou non, on ne va pas en parler, je n'ai pas envie. De toute façon, la vie est une chienne qui me prend absolument tout ce que j'ai ou presque. Alors quand on me dit de vivre, j'ai sérieusement envie de mettre des baffes. Je soupire et quitte l'appartement pour me rendre chez moi, histoire que je sois quand même présentable devant les élèves. Je n'avais jamais aspiré à devenir professeur et encore moins être reconnu comme un expert en magie noire, mais pourquoi pas après tout. Qu'importe. En arrivant chez moi, je fais chauffer la cafetière et part me doucher pendant de longues minutes. L'alcool n'a jamais été une solution, tout le monde me le rabâche depuis cinq ans maintenant, mais je veux juste oublier tout ça. Oublier que j'ai perdu mes deux gamins, oublié que je n'ai pas été foutu de protéger ma famille. Mais dans mon malheur j'ai de la chance, je n'ai pas vu mon paternel depuis un bail et je prie pour que ça continue. Ou du moins que j'aille un peu mieux quand il reviendra, mais ce n'est pas gagné non plus.

Une fois douché, j'enfile des vêtements propres et je vais boire ce café qui me fait le plus grand bien. Ça n'enlève pas la gueule de bois, mais c'est un bon début. Et une fois prêt, je me traîne jusqu'au QG des sorciers, là où se trouve l'académie. Là où se trouvent les élèves à qui je dois apprendre des choses. Je n'ai pas envie, parce que mon savoir je l'ai gagnée à Edom du coup... Je ne sais pas trop si c'est légitime. Enfin une partie de ce que je sais provient d'Edom, pour le reste, j'ai dû me démerder tout seul et un peu avec l'aide d'Elias, même si ce dernier n'aimait pas que je me spécialise dans cette branche de la magie. Enfin la magie Rouge n'est pas forcément mieux dans un sens, mais qu'importe, c'est comme ça. D'ailleurs, lui non plus ça fait un moment que je ne l'ai pas vu. C'est aussi une bonne chose. Je croise quelques collègues sorciers à qui je marmonne un vague bonjour avant de me rendre dans ma salle de cours qui a ma plus grande surprise était presque pleine. Le petit amphithéâtre dans lequel je donnais mes cours était rempli aujourd'hui. A moins que ça ne soit comme ça d'habitude ? Je ne sais pas. Lunettes de soleil sur le nez pour cacher un peu la gueule de bois, je ne sais même pas sur quoi je vais faire cours. Le silence s'installe progressivement et finalement je me lance sur le sujet du jour, parce que j'ai un vague souvenir qu'on avait abordé les sorts de magie noire la dernière fois. Les sorts d'envoûtement si je me souviens bien.

Deux heures passent ainsi, deux heures pendant lesquelles je parle seul, répondant pourtant à quelques questions à droite et à gauche. On en vient alors fatalement à parler du royaume des démons, vu que la magie noire est l'apanage des êtres démoniaques. Si je suis un expert en la matière, je sais qu'il reste encore beaucoup de choses que je ne sais pas et que je ne pourrais pas apprendre. Cela à un côté frustrant quelque part. " Du coup M'sieur Asford, on raconte que vous avez déjà été a Edom, c'est comment là-bas ? C'est vrai que vous y avez appris des trucs ?" Je m'attendais à ce genre de question. " Dites, c'est vrai que vous êtes l'enfant d'un puissant démon ? J'ai entendu dire que vous avez fait des prouesses pendant la guerre à Alicante !" Je soupire légèrement. " Oui j'ai effectivement été à Edom et je ne vous le recommande absolument pas. C'est un endroit dangereux, bien plus que vous ne pouvez l'imaginer." J'entends une porte s'ouvrir et se refermer, mais je n'y fais pas plus attention que ça. " Et oui j'ai un paternel démoniaque d'un cercle assez haut. Mais ce que je suis, je le dois à mon travail. Vous tous, vous en êtes capable aussi, sinon je ne sais pas pourquoi je suis là à vous donnez des cours." Ils se marrent, mais la question est pourtant pertinante quelque part. J'eus pourtant un léger sourire amusé sur les lèvres. " Si vous voulez en savoir plus sur Edom, allez voir la Grande Sorcière Olympe de Briant, elle en sait plus que moi à ce sujet." S'il y a une vague d'élèves assez curieux et téméraires pour aller la voir et lui poser des questions, j'avoue que ça me ferait bien marrer. " Vous avez appris quoi là-bas du coup ?" " Des sorts bien trop dangereux pour vous êtres enseigner avant plusieurs siècles." Je commençais à avoir réellement mal au crâne. " S'il n'y a plus de questions, on va en rester là pour aujourd'hui." Que je puisse retourner chez moi et dormir avant de recommencer une soirée de débauche.

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Olympe de Briant
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L’Etherium était sans aucun doute l’une des plus belles créations sorcières d’Alicante. École de magie, quartier général du Coven, mais également lieu de vie pour ceux le désirant. Elle avait remis dans le pays des Anges, un peu de Rome. Et c’était une fois qui la rendait fière. Aujourd’hui, le nombre de sorciers était plus que faible et les instruire sur un pied d’égalité était une chose merveilleuse. Lorsqu’elle avait appris la magie, Olympe savait qu’elle avait une chance inouïe : celle de naître dans la bonne caste et de profiter de ses relations. Apprendre n’avait donc pas été un défi, mais un devoir pour la fille de Lucifer. Si bien qu’aujourd’hui, elle possédait un panel magique diversifié et approfondit, voire maîtrisé pour certaines branches magiques. Mais c’était le sort qu’attendaient les sorciers qui vivaient longtemps. Le temps peut-être d’une lassitude morne lorsqu’on ne sait pas quoi en faire. Beaucoup se plongeait dans la recherche et dans l’apprentissage après avoir assouvi quelques lubies de jeunesse. Et Olympe ne dérogeait pas à la règle, elle s’était même créé une addiction pour le savoir et la recherche magique — quid de ses 600 potions en test, qui n’étaient rien d’autre qu’une preuve irréfutable de sa soif d’apprendre.

Et pourtant, c’est en compagnie de la direction de l’école qu’elle se trouvait. Arpentant les couloirs de son propre domaine. Pas qu’Olympe ait besoin d’une inspection régulière des lieux. Elle en faisait assez en donnant quelques cours en compagnie de son confrère le professeur de démonologie. Quand bien même, la Grande Sorcière n’avait pas besoin d’être accompagnée pour surveiller ce qui se passait ici. Elle avait bien assez de retours de quelques personnes. Alors qu’elle discutait de tout et rien avec la directrice, elle s’arrête un moment devant une salle dont la porte est ouverte. Écoutant avec attention une partie du cours d’un sorcier âgé sur les philtres d’amour. Une banalité souvent commandée par des terrestres pour faire tomber amoureux une personne jusque-là inaccessible. Elle a un sourire avant d’inciter son groupe à reprendre la marche à travers l’école. C’est pourtant Arthur qui vient la trouver en remontant un couloir. « Ah Olympe, je te cherchais justement ! » Elle incline la tête du côté de la directrice et de ses assistants. « Je vous remercie pour le tour du propriétaire, je reviens vers vous après avoir étudié vos demandes, mais envoyez moi un récapitulatif, Gloria saura me le transmettre. » Un instant plus tard, elle se retrouve avec Arthur, en tête à tête. « Il est passé chez lui ce matin. » Simple phrase qui fait sourire la blonde. Arthur était ce genre d’expert pour effacer ses traces et les énergies magiques qui y sont liées. « Mais il n’y a pas passé la nuit. » Conclut-il l’air un peu plus renfrogné en attendant la réaction de la Française.

D’un geste, Olympe vient poser une main contre sa tempe. « Par Lucifer, il va me rendre folle. » Il fallait qu’elle compose avec la gestion du Coven, son rôle au Conseil d’Alicante et sa vie privée, tout en ajoutant la charge qu’était Charlie. Pourquoi ? Eh bien parce qu’Elias lui avait demandé, mais également Ruben. Elle recommence à marcher, Arthur sur ses talons. « Trouve l’endroit où il a dormi, s’il y a une fille paie-la assez pour qu’elle se taise. Mes professeurs ne sont pas des putains. Mais trouve quelque chose, comme avec les autres. » Dans son regard vairon, elle ne manque pas d’insister. Si Arthur devait leur effacer la mémoire, qu’il le fasse, la blonde s’en fichait. Mais là, elle devait se rendre dans la salle de classe qu’il devait diriger ce matin même. Ne serait-ce que pour voir s’il ne disait pas d’ignominie ou de calomnie au sujet de quoi que ce soit. C’était déjà arrivé et elle tenait à ce que cette école soit un endroit studieux, d’excellence et de sérieux. Il voulait faire n’importe quoi, qu’il aille enseigner à l’École Obscure. Elle n’aurait pas besoin de le gérer. « Trouve également le bar et paie l’ardoise qu’il a sans doute laissée une nouvelle fois, au besoin passe voir Elias pour prendre l’argent directement à la source. Je n’irai pas payer ses factures avec mon argent. » Et comme s’ils étaient toujours à Rome, Arthur agit comme son assistant. C’était sans doute comme ça qu’on arrivait à s’ancrer dans cette nouvelle vie, en gardant des habitudes d’une vie passée. « Je te fais ça, tu me devras un resto ! » Elle hoche la tête et leur chemin se sépare à la fin du couloir. Il tourne à gauche, et elle a droite.

Et sans un bruit, elle arrive à se glisser dans la salle de classe. Sans un mot, elle écoute, les questions, les débats et d’autres choses. Edom. La question et la discussion la font sourire. Elle était là-bas comme chez elle, en voilà une chose qui ne changerait pas de sitôt. Quand bien même son sablier lui rappelait que le temps viendrait, elle ne se sentait que frustrée de ne pas avoir de temps. « Si vous voulez en savoir plus sur Edom, allez voir la Grande Sorcière Olympe de Briant, elle en sait plus que moi à ce sujet. » Elle croise les bras sous sa poitrine en riant doucement — étouffée par le brouhaha des questions étudiantes. Elle fit signe aux étudiants qui l’avaient vu dans le fond, pour qu’ils se taisent. Pourtant, il annonce que si les questions sont terminées, la séance de cours le sera également. Olympe ne se fait donc pas prier. Se positionnant doucement dans l’allée centrale de ce petit amphithéâtre, les marques visibles, les mains croisées sur son ventre, elle avance doucement descendant les marches. « Avez-vous abordé la situation inédite de l’ouverture d’Edom, ou encore l’interdiction passée de s’y rendre Professeur Ashford ? » Elle n’est pas mesquine. Juste réaliste, parler d’Edom et annoncé qu’on y est allé. Cela n’avait rien de reluisant. « Certains d’entre vous sont peut-être trop jeunes ou bien trop utopistes. Comme l’a dit votre professeur, Edom est un endroit dangereux où la loi du plus fort règne. C’est un état de bataille constant. » Elle sourit en descendant encore. « Alors si vous êtes tous capables, aucun de vous ne saurait survivre à Edom en l’état actuel de votre instruction. » La prévention est presque menace. Mais elle est nécessaire. « Le Grand Conseil n’autorise les voyages vers Edom que depuis 2016. Et je vous recommande d’être armé d’un panel magique puissant, ainsi que d’un bagage en démonologie tout aussi solide que vos bases en magie élémentale. Vous pourrez alors vous y rendre et apprendre ce que votre éminent professeur sait déjà. » Elle se stoppe en bas des marches, juste en face de Charlie. « Mais vous ne tiendrez pas dix minutes avant de vous faire tuer. » Elle se tourne finalement vers l’assemblée. « La conférence de mademoiselle Desmoulins aura lieu la semaine prochaine, peut-être pourra-t-elle vous éclairer sur la dangerosité de cette dimension avec plus de détails. Prenez le temps d’étudier la magie présente dans cette dimension avant de vous attaquer à des arcanes bien plus puissants. » La consigne était claire, Edom était une dimension à laquelle ils n’auraient pas accès sous sa garde. « Allez, votre prochain cours attend. » Et elle agite les mains vers les sorties.

Il ne faut que quelques minutes pour que la salle soit vide. Finalement, elle se retourne vers l’ancien sorcier de La Nouvelle-Orléans. Agitant les mains, une potion apparaissant entre ses doigts. « Pour le mal de crâne. Les lunettes parlent trop pour ton état de santé. » Ils étaient proches d’une certaine façon, tout en se détestant malgré tout. Plus une rivalité d’enfant, mais elle était présente. « Est-ce la boisson qui t’indique de raconter des choses aussi dangereuses à des sorciers d’à peine cent ans ? C’est presque s’ils ont toutes les bases en magie élémentale. Tu sais parfaitement qu’aucun d’eux ne sera capable de survivre à Edom, même en suivant nos enseignements. » L’égalité magique n’était qu’une bêtise lorsqu’on a le même âge, la même instruction, mais un cercle de naissance démoniaque différent.

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Olympe was different, though. Sweet and gentle, yet there was a little of her father in her, too. Cold and sarcastic, we don't really know when Lucifer stopped perverting his daughter.
Charlie Ashford
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Dans une autre vie, je suis certain que j'aurais pu être content d'occuper un post d'enseignant.  Je savais que je n'étais pas un mauvais mentor, bien que ce soit quelque chose qui m'avait fait peur dans les premières semaines. Une fois les craintes dissipées, tout c'est fait assez naturellement, mais être professeur ça me convenait maintenant, cela entraînait un certain détachement. Je m'adresse à des élèves, qui écoutent ou pas, en vérité, je m'en moque, mais je devais bien admettre qu'ils étaient curieux. La magie noire souffre de sa réputation et a juste titre, mais comme toute magie, maniée avec une certaine intention, elle n'est pas plus dangereuse qu'une autre. Seulement, cela demande du savoir-faire et de la rigueur. Deux choses dont on ne me crois, assez peu capable quand on sait quelle vie je mène depuis quelques années. Avant, c'était avant, je sais que je ne retournerais pas de sitôt à la Nouvelle-Orléans et qu'il n'y a plus assez de sorciers sur terre pour faire plusieurs covens à travers le monde. Alors je reste là. Je pourrais partie, ne plus être protégé par l'Enclave ou les Accords ou quoi que ce soit d'autre, mais la réalité c'est que même si l'idée de mourir m'avait effleuré, je sais que j'ai encore des choses à faire sur terre. Seulement pour ça, il faut que j'admette certaines choses et j'en suis incapable pour l'instant parce que je n'ai personne à blâmer pour extérioriser cette fois.

Il est question d'Edom et je soupire. Evidemment que ça fascine, que ça interroge. J'y suis allé par deux fois et je sais que c'est quelque chose d'assez discutable, même à l'heure actuelle. Même si la levée de cette interdiction avait été permise pour sauver la vie des sorciers. Dans certains cas, vu les taux de mortalité, le choix était plus que discutable. Et puis, il y avait le cas d'Olympe, qui elle, n'avait perdu personne à ma connaissance. Je me demande quel genre de pacte elle a pu conclure, avant de me dire que je n'en avais rien à foutre en fait. Et quand on parle du loup... J'entends sa voix et j'eus un léger rictus sur les lèvres. " Mes chers élèves, la Grande Sorcière d'Alicante nous fait l'honneur de sa présence aujourd'hui." Un savant mélange de respect et d'ironie en même temps. Je fais quelques pas vers elle, les mains dans le dos. " Non pas encore parce que ce n'était pas le sujet du jour." Ce qui était la stricte vérité. Mais je la laisse prendre la parole, préférant me taire, afin que mes élèves ne soient pas témoins de cette relation si particulière que j'ai avec elle. Je la déteste et pourtant, Elias n'avait eu de cesse au fils des ans de la prendre en exemple car il savait que c'était le seul moyen pour que je progresse. C'est la fille de Lucifer, je suis le fils de Belzébuth, aucune entente ne peut être trouvée. Nous sommes les enfants de nos pères, rien de plus. Et une bonne par d'ego également sans doute. Certainement même.

Je l'écoute les mettre en garde contre les dangers d'Edom et j'eus un léger sourire amusé sur les lèvres, car je savais que ni elle, ni moi n'avions pris autant de précautions quand nous y sommes allés. Edom était un ensemble de royaumes ou aucune règle ne s'appliquait, il fallait être plus fort, plus malin que les autres ou être suffisamment chanceux pour endurer et espérer sortir de là sans trop avoir perdu d'humanité au passage. J'y avais passé cinquante-cinq ans au final, si j'y ai gagné des connaissances, des blessures, des traumatismes et des cauchemars certaines nuits, je sais aussi que j'y ai laissé une part de moi à chaque fois. Puis elle renvoie mes élèves et la classe se vide assez rapidement, nous laissant tous les deux. Je n'avais pas besoin de la regarder pour savoir que j'allais encore devoir essuyer un autre sermon de sa part, mais moi je n'ai pas demandé à être babysitter. Je sais que cette demande vient d'Elias et qu'il s'inquiète, mais ce n'est qu'une mauvaise passe. Bon qui dure depuis cinq ans, mais c'est quoi cinq ans quand on peut vivre des siècles ? Elle pose une fiole sur le bureau et je fais le tour pour aller m'asseoir. D'un geste j'enlève les lunettes avec un sourire amusé sur les lèvres." Ca me fait un point commun avec certains de mes élèves." Je les jette sur le bureau et attrape la fiole. " Comment être sur que ça ne me tueras pas ?" Je la bois pourtant, avec une légère grimace a cause du goût. Au pire je viendrais hanté ses nuits. J'eus un léger moment de silence, avant de rire. " Et toi t'es sérieuse avec tes conseils que tu n'es pas capable d'appliqué ? " Moi non plus remarque. " Personne ne devrait être autorisé à y aller, pas même toi. Mais comme je l'ai dis, Edom n'était pas le sujet du jour. Je crois que je ne suis pas le mieux placé pour en parler contrairement à nos amis démonologues."

Je l'observe pendant quelques secondes et recule au fond de mon fauteuil. La potion était efficace, je sentais le mal de crâne commencer à disparaître. " Qu'est-ce que t'es venue faire ici au juste ?" Parce que s'il y a bien une chose de certaine la concernant, c'est qu'elle ne faisait rien par hasard. Et elle ne s'inquiétait pas pour moi non plus. Ce n'était pas son genre, même si je suis sous sa responsabilité en tant que sorcier.

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« Mes chers élèves, la Grande Sorcière d’Alicante nous fait l’honneur de sa présence aujourd’hui. » L’ironie de Charlie n’était que camouflée par l’étrange respect qu’il lui témoignait. Elle ne pouvait décemment pas le considérer comme un ami, mais plutôt comme un rival. Il rivalité qu’il avait lui-même instaurée lors de son arrivée à La Nouvelle-Orléans. Elle n’avait même pas eu le temps de défaire ses valises qu’il l’avait alpagué comme un chartrier qu’il avait été. Un jeune sorcier bien ingrat et ambitieux. Mais c’était il y a des siècles désormais. Elias et Ruben avaient sans doute joué leur rôle dans cette rivalité. Après tout, deux sorciers de démons mineurs capables d’être les mentors d’enfants de Lucifer et Belzébuth ? Cela avait dû être tentant de les mettre en compétition malgré eux. Elle savait ô combien Elias pouvait avoir son nom dans la bouche afin de stimuler Ashford. Et Olympe ne lui en voulait pas. Mais elle trouvait cette rivalité de plus en plus douce avec l’âge. Si elle ne l’appréciait pas un minimum, Olympe ne ferait pas l’effort. Elle ne faisait pas d’effort sans attache. Même négative. Et finalement, elle n’a pas besoin de le dire pour le savoir. Charlie était ce qu’il était, mais en un rival, elle trouvait un potentiel ami. Enfin, il faudrait déjà que l’un et l’autre mettent de côté leurs égos disproportionnés et s’accorde cette chance d’être amis plutôt que des ennemis à demi-déclaré.

Et en faisant son travail, ainsi qu’en tenant une promesse, elle pouvait prévenir les jeunes générations de la dangerosité d’Edom. D’aucuns diraient qu’il fallait y aller pour le comprendre. Mais aucun d’eux ne serait capable de survivre. Pourquoi elle survivait ? Parce qu’elle était protégée dans son propre royaume. Pas qu’elle soit appréciée à Edom. Au contraire. Mais en étant l’une des favorites d’Asmodée, elle pouvait s’y rendre sans craindre pour sa vie. Et quand bien même, elle saurait se défendre assez longtemps pour sortir de cette dimension. Cependant, la question n’était pas là. Et après avoir fait la promotion de la conférence de Juliette, Olympe leur indique qu’il est temps de partir. C’est vrai, elle a bien besoin de parler à ce professeur qui n’aide en rien ses dessins. Et personne ne pouvait vraiment les comprendre. À vivre dans l’excellence et dans le pouvoir, elle attendait que cet endroit soit le reflet de ses aspirations. La meilleure école d’Alicante en ce qui concerne la magie. Pour le vivre ensemble, certains sorciers allaient à l’École Obscur, mais pour la pratique magique. C’était ici. Et cet établissement se devait d’être remarquable. C’est pour ça que d’un geste, elle fait apparaître la fiole et la pousse du bout des doigts. Fatalement, la blonde ne le quitte pas des yeux alors qu’il fait le tour du bureau, s’y installe et retire ses lunettes. Un vague sourire amusé qui fait pincer ses lèvres à la Française. « Ça me fait un point commun avec certains de mes élèves. » Elle soupire de manière audible. Au final, il avait tout d’un ado en crise. Une crise qui durait depuis cinq ans. Qu’elle pouvait comprendre, mais il fallait se reprendre ! Oui, elle avait eu ses pires périodes, elle était cruelle de penser cela. Mais ces époques n’étaient pas ponctuées de guerres à l’intérieur de leur propre monde. C’était des guerres humaines qui ne la regardaient pas énormément. Alors elle pouvait prendre le temps de se soigner.

Aujourd’hui, ni elle ni Charlie n’avait le temps de guérir. Tout devait aller vite, la reconstruction, les Accords. Leur monde était en pleine accélération et il ne pourrait par pardonner ceux qui étaient à la traine. S’il le restait, elle n’aurait plus de rival pour progresser elle aussi. « Comment être sûr que ça ne me tuera pas ? » Elle sourit et attends qu’il en ait bu une bonne gorgée avant d’ajouter. « Tu ne peux pas en être sûr. » Elle plaisantait bien évidemment, mais Elias aurait été une raison suffisante pour assurer sa survie. Pourtant, son rire lui tend le dos, alors qu’elle vient s’asseoir à demi sur le bureau, prenant une note de cours entre ses doigts fins la parcourant des yeux. « Et toi tu es sérieuse avec tes conseils que tu n’es pas capable d’appliquer ? » « Je leur conseille d’y aller avec un bagage magique solide, et donc de ne pas s’y rendre maintenant. Pas de ne jamais s’y rendre. » Répond-elle simplement. « Personne ne devrait être autorisé à y aller, pas même toi. Mais comme je l’ai dit, Edom n’était pas le sujet du jour. Je crois que je ne suis pas le mieux placé pour en parler contrairement à nos amis démonologues. » Elle sourit en retournant la feuille, sans le regarder, elle ajoute. « Ce n’est pas l’avis du Grand Conseil pour le moment. En attendant, cette décision ne nous rend plus criminels pour nous y être rendue par le passé, puisque cela concerne les voyages de façon rétroactive. » Elle repose la feuille, alors qu’il s’installe dans le fond de son fauteuil. « Mais comme tu l’as dit, ce n’est pas le sujet du jour. »

Alors elle lui rend son observation, un moment juste. Elle y voit parfaitement le regard brisé et les cernes d’un alcoolique. Comme Onyx lui avait jadis décrit son père Charles lors de sa prétendue disparition. « Qu’est-ce que tu es venue faire ici au juste ? » Elle penche doucement la tête sur le côté, ses boucles blondes s’échappant de son chignon. « Moi ? Mon travail, inspecter l’académie, discuter avec la directrice et sa direction. Écouter les doléances et les envies du corps professoral. » C’était la simple vérité. C’est ce qu’elle faisait ce matin. « Avant de me rendre au Sanctuaire de l’Enclave pour quelques réunions et de revenir gérer quelques problèmes ici dans l’après-midi avec mes assistants, puis recevoir mes grands sorciers de quartier. » Elle se tait un moment. Le regardant de haut en bas. « Jusqu’à ce qu’un petit oiseau vienne me glisser à l’oreille que tu étais dans un état pitoyable et que ta nuit l’avait été toute autant. » Elle lève la main avant qu’il dise quelque chose. « Tss, ça ne m’amuse pas plus de devoir jouer la baby-sitter. Mais Tessa, à elle seule, n’est pas suffisante selon Elias. De plus, cette même Tessa ne paie pas tes ardoises dans les pubs et les bars. » Et elle ne faisait pas en sorte de tenir son appartement au propre, de mettre du linge frais ci et là. Bref, elle jouait presque le rôle de la gouvernante pour une personne qu’elle détestait selon les on-dit. « Il faut que ça cesse Charlie. » Elle laisse le silence tomber une nouvelle fois. « Que tu ternisses ta réputation ou celle de tes proches amis, je m’en fous. Mais tu ne terniras pas celle de mon académie en sentant le rhum, la vodka ou le whisky en venant donner un cours le matin. La direction fait déjà en sorte de déplacer tes interventions l’après-midi pour te rendre la chose agréable. Mais ce n’est pas sans agacer tes collègues. » Elle roule des yeux. Naturellement, on lui avait déjà fait remontrer des choses. « Mais le pire sans doute a été de savoir que tu avais été avec… Comment s’appelait-elle déjà ? Évora. Cette étudiante de dernière année. Un véritable désastre. » Elle pose délicatement le plat de sa main sur le bureau. « Sais-tu combien de temps il a fallu à Arthur pour étouffer ça ? Plus de deux mois. » Pas que cela dérangeait Arthur pour ainsi dire. Mais cela était contraignant. « Que le temps ne nous soit pas compté, je le conçois, mais tu dépasses les limites de la décence. » Pour un professeur envers son élève tout du moins. Quoique même en général, ses soirées étaient parfois contées dans le grand salon de l’Ethérium comme des blagues ou des ragots. Elle comprenait qu’il voyait la vie comme un fardeau désormais. Elle l’avait vécu avec Gabrielle. « Si tu t’accroches pour rester dans cet état et à enchaîner les déboires, je vais devoir intervenir et ça ne sera ni plaisant pour toi, ni pour moi. » Et finalement, elle soupire une nouvelle fois. « Et évite tes arguments habituels, cela en devient presque lassant de t’écouter radoter. »

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L'enfer est pavé de bonnes intentions il paraît, moi je veux juste qu'on me foute la paix.

Au fond, si je devais être honnête, il y avait sans doute une pointe d'admiration dans mes propos, bien que le tout soit camouflé par l'ironie. Olympe de Briant avait réussi là où moi j'avais échoué, c'est aussi simple que cela. Elle était ma rivale, sans doute parce que je l'avais décidé et que notre ascendance, parlait pour nous avant toute chose. Il ne serait point toléré par nos pères qu'une entente soit possible après tout. Et pendant qu'elle parle à mes élèves, je me souviens de cette première rencontre à la Nouvelle-Orléans. Elle qui venait juste d'arrivée et à peine eut elle finit de poser ses valises que je l'avais déjà en grippe. Pourquoi ? Je n'en savais trop rien. À bien y regarder, les choses auraient peut-être pu être différentes si j'avais été moins arrogant, moins dans ce rôle de fils de Belzébuth, rôle que je déteste, mais qui m'arrange pourtant quand il s'agit de la faire tourner en bourrique. Le constat était pourtant simple, elle était meilleure que moi, mais mon ego refusait de le concevoir. Et puis il fallait bien quelqu'un qui n'aille pas dans son sens un peu, sinon ça ne serait pas drôle. Ruben et Elias avait l'air de trouvé que cette rivalité était une bonne chose et en effet ça l'était certainement. Je détestais quand mon mentor prenait la blonde comme exemple pour tout et rien. Je ne suis pas elle, elle n'est pas moi, mais j'avais progressé grâce à cela quelque part. Le savait-elle ? Je n'en doute pas. Mais à quoi bon changer quelque chose qui est établi depuis des siècles ? Le changement n'est pas toujours bon après tout et si je ne suis plus le rival de la fille de Lucifer, alors qui suis-je ?

Les élèves partis, je lance les lunettes sur mon bureau, conscient que jouer la comédie avec elle ne rime à rien. J'attrape la fiole et en bois le contenu, alors qu'elle ajoute que je ne peux pas être certain que ça ne me tuera pas. Au pire au point où j'en étais, ce n'est pas comme si j'avais encore des choses à perdre. Mise à part ma propre vie, bien entendue. Elle vient s'asseoir sur le coin de mon bureau et je la laisse faire, regardant dans le vide durant de longues secondes avant de posé les yeux sur elle avec un regard qui signifiait qu'il ne fallait pas jouer sur les mots. Elle sait très bien ce que j'ai voulu dire. Edom est un endroit où pullulent les êtres démoniaques, ce n'est pas un endroit pour les sorciers. Ni qui que ce soit d'autres d'ailleurs. Je soupire et reprends. " Je regrette chaque seconde des cinquante-cinq années que j'ai passé là-bas. Qu'en est-il de toi Olympe ?" Pas certain que ce soit le cas pour elle. " Tu as le conseil à la botte, ils feront ce que tu leur diras de faire de toute façon." Mauvaise foie ou simple vérité, je n'en savais rien. Je ne me mêlais pas du tout de la vie politique d'Alicante, je n'étais pas en état pour ça. Mais elle connaissait mon alignement qui était différent du sien. Et puis je n'allais pas rester encore des années dans la cité de Verre. Enfin je l'espérais, dès que j'irais mieux, que mon deuil sera un peu plus avancé, alors je partirais d'ici. Je suis juste bloqué à l'étape du déni je crois, ou la colère, l'un ou l'autre. Enfin je suis loin d'avoir fait le chemin pour reprendre une vie à peu près normale. Une vie où je ne verrais jamais Eliott devenir le sorcier qu'il était destiné à être. Une vie où je ne verrais jamais Illona être le rayon de soleil dans la vie des gens comme elle l'a pu être dans la mienne. Moi qui ne voulais pas de famille, me voilà à en avoir perdu une seconde. C'est rude.

Je lui demande ce qu'elle fait là, dans ma salle de classe et je souris amusé par sa réponse. " C'est vrai que c'est ton académie, j'ai tendance à l'oublier parfois..." Elle parle alors de réunions avec les nephilim et pour finir la soirée avec ses Grands Sorciers de quartier. Je simule un bâillement, tout cela m'ennuyait profondément désormais. Ou c'était juste pour me moquer d'elle ? Allez savoir. Elle voulait être reconnue, elle l'était, elle n'allait tout de même pas se plaindre d'avoir des journées trop chargées. Ou alors, il fallait qu'elle change d'assistants, ils n'étaient pas assez efficaces pour la soulager d'un peu de travail. Elle reprend la parole et lève même la main pour me demander de me taire, signe qu'elle n'avait pas fini. Je l'écoute d'une oreille distraite, parce que je savais bien ce qu'elle allait me dire. Ce discours je le connaissais par coeur. En cinq ans, c'est pas étonnant. " Ce petit oiseau est decidémment trop curieux et trop bavard." Mis quand elle mêle Tessa à a conversation, j'eus un léger froncement de sourcils et je me redresse dans mon fauteuil. " Mais je ne vous ais rien demander ni à toi ni à Elias." Tout ce que je veux c'est qu'on me foute la paix. " Ne mêle pas Tessa dans tout ça. " Je me lève, sachant très bien que cette discussion ne me sera pas favorable. Olympe de Briant à toujours le dernier mot et de toute façon, je sais que j'ai merdé sur toute la ligne. Quand elle ajoute qu'il faut que tout cela cesse, je la laisse continuer, me demandant ou elle voulait en venir.

Quand elle mentionne une élève,, je la regarde quelque peu surpris, mais ayant un vague souvenir de ce qui s'était passé. " Je sais même plus qui c'est." Et c'était vrai en plus. Mais il me semblait bien avoir quelque souvenirs. Une jeune sorcière, jolie, séductrice, qui savait très bien ce qu'elle faisait, moi par contre, c'est plus discutable. Mais qu'importe, c'était du passé. " T'es venue jusqu'ici pour me dire que j'attire la honte sur ton école ? Je ricane légèrement. " C'est pas moi qui ai demander ce poste je te rappelle. Tu n'avais qu'à pas accepté que je donne des cours dans ce cas." En même temps c'est pas faux. Après, est-ce qu'il y avait un autre expert en magie noire parmi les sorciers rescapés ? Je n'en savais rien. Je la regarde alors qu'elle me menace plus ou moins, je sais que ça ne sera plaisant pour personne. Et encore moins pour moi. Mais je ne me démonte pas face à elle,, vous savez, ce problème d'ego sans doute. " Je ne m'accroche à rien de Briant, tu devrais bien le savoir depuis le temps qu'on se connait tous les deux. Tout ce que je veux c'est..." Qu'est-ce que je veux au juste ? Mes enfants ? Le monde d'avant ? Être mort ? Bonne question. " Tout ce que je veux c'est de pouvoir oublier, c'est trop demander ? Je veux qu'on me foute la paix et qu'on me laisse gérer les choses à ma manière." Je ne pouvais pas être plus direct. " Et puis merde, qu'est-ce que tu veux que je te dise mh ? Que je vais me reprendre, que je vais arrêter de boire ? Ce n'est pas aussi simple. Je ne m'attends pas à ce que tu comprenne." Bah oui, elle a bien réussie elle, mais je ne suis pas fais du même bois. Cette culpabilité qui me ronge, je n'arrive pas à m'y faire. Et ça bouffe tout le reste.

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Olympe n’était pas la meilleure. Mais elle aurait pu concourir pour la première place si elle décidait de tout abandonner et de fourrer son nez nuit et jour dans des tonnes de parchemins et de livres plus occultes les uns que les autres. Le pouvoir était une chose, la crainte et le respect qu’il apportait en étaient une autre. Longtemps, elle avait été l’agneau qu’on chassait. Celle qui fuyait et celle qui se cachait. Lors de son arrivée à Rome, tout cela s’était arrêté. Elle avait décidé de gravir des échelons d’être utile et de ne plus se cacher. Son bagage était assez impressionnant et sa naissance un poids de taille pour ceux qui l’avait voulu comme apprentie. Elle n’avait certes pas un caractère facile, mais après tout… Lucifer avait-il le caractère facile ? Elle savait bien que non. Elle le savait pour l’avoir affronté et banni. Davina l’avait aidé plus que de raison à le faire. Voilà sans doute pourquoi elles avaient jadis gagné face à leur paternel. Aujourd’hui, elle douterait de réussir quoi que ce soit contre lui sans Davina. Et malgré son regard, Olympe ne prend pas peur. Elle jouait avec les mots, s’en amusait et en riait même souvent. C’était son point fort. La politique ducale et mondaine l’ayant formée, elle n’avait pas peur de jouer avec chaque phrase. « Je regrette chaque seconde des cinquante-cinq années que j’ai passé là-bas. Qu’en est-il de toi Olympe ? » Si elle regrettait Edom ? Elle doute même qu’il sache ce qu’elle avait pu y faire. Elle hausse simplement les épaules. « Tu as eu le temps de regretter de t’y être rendu. » Parce qu’il y avait passé la moitié d’un siècle. « J’estime regretter quelque chose est une façon de se renier soi-même. » En somme toute, elle ne regrettait pas grande chose de ce qu’elle faisait. Tout cela se comptait sur les doigts d’une main et cela concernait toujours Hadrian ou Onyx. Parfois Ruben. Mais sinon… « Je ne regrette pas. » Son ton était catégorique et son port de tête royal pour le démontrer.

Pourtant son ton la fait rire. Elle ? Avoir le Grand Conseil à sa botte ? C’était bien la meilleure. Ces sorciers avaient tout le pouvoir nécessaire pour la faire tomber dans l’oubli d’un claquement de doigts. Elle aurait mieux à faire si elle tombait en disgrâce face à eux. Même Edom semblait parfois plus doux que le Labyrinthe. « Sincèrement, j’aimerais être de ceux-là. Mais je n’ai personne à ma botte là-bas. ». Satan qu’elle aimerait y placer un de ses proches pour être bien plus sereine face à eux. Et pourtant. « Mais la guerre fait reconsidérer plus de questions que nous ne le pensons. » Alicante serait leur maison pour bien des siècles encore. Il restait trop peu de sorciers ou bien d’autres créatures pour être en sécurité dans le Monde des Terrestres. Pas même assez de Nephilims pour remplir leur nombreux Institut de jadis. Pourtant, elle était là dans un but précis.

Charlie lui-même.
Même si cela allait déplaire au sorcier. « C’est vrai que c’est ton académie, j’ai tendance à l’oublier parfois… » Et il en fallait beaucoup pour l’oublier. Elle n’était pas mégalomane au point de l’avoir appelé l’Institut de Briant. Mais tout de même. Cette académie, elle l’aurait fondé avec ou sans le poste de Grande Sorcière. Le seul bémol était qu’elle n’avait pas le temps de la diriger elle-même et qu’elle devait passer par une directrice pour cela. « Ce petit oiseau est décidément trop curieux et trop bavard. » « Et pourtant, voilà une chose bien connue, les oiseaux volent et chantent pour qui veut bien les entendre. » Et Arthur était l’un de ceux-là. Elle en avait des choses à dire. Des choses à faire. Et pourtant, elle était là à le sermonner comme un enfant. Et il pouvait bien se redresser en marmonnant. « Mais je ne vous ai rien demandé ni à toi ni à Elias. Ne mêle pas Tessa dans tout ça. » Elle a un sourire en coin. Ne pas mêler la libraire à cela ? Alors qu’elle était la seule oreille qu’il avait ? Certainement pas. Qu’il ne se souvienne pas de l’élève et de la pagaille que cela avait causés, c’est une chose. Mais s’autodétruire en était une autre. Mais détruire l’avenir de quelques élèves parce qu’il ne faisait pas d’effort pour se reprendre en était une autre. « T’es venue jusqu’ici pour me dire que j’attire la honte sur ton école ? » Olympe fait l’affront de regarder derrière elle. « Eh bien, je ne vois personne d’autre dans cet amphithéâtre. » Elle se payait plus que largement sa tête. C’était un fait. Il n’avait pas demandé ce poste, c’est vrai. On avait envoyé quelqu’un pour lui demander et elle avait dû le convaincre personnellement, car malgré leur rivalité, il était le meilleur en magie noire. Bien plus qu’elle ne voulait le dire. Mais il l’était. Et finalement, elle touche.

« Je ne m’accroche à rien de Briant, tu devrais bien le savoir depuis le temps qu’on se connait tous les deux. Tout ce que je veux c’est… Tout ce que je veux c’est de pouvoir oublier, c’est trop demander ? Je veux qu’on me foute la paix et qu’on me laisse gérer les choses à ma manière. Et puis merde, qu’est-ce que tu veux que je te dise mh ? Que je vais me reprendre, que je vais arrêter de boire ? Ce n’est pas aussi simple. Je ne m’attends pas à ce que tu comprennes. » Elle reste droite en l’écoutant. Ce n’était pas les excuses habituelles, mais elle devrait s’en contenter. Il ne voulait pas d’aide. Et à s’y méprendre, il lui rappelait la personne qu’elle avait pu être les semaines après la mort de Gabrielle. Alors, elle allait user de la même méthode. Celle qu’on avait usée face à elle. Dieu qu’Elena avait été intelligente à ce moment-là. Elle agite la main et finalement lance l’objet qu’elle avait matérialisé. Le poignard juste devant le nez de Charlie, elle ajoute. « Tu veux oublier, je t’en prie. » C’était une solution comme une autre. C’était à prendre ou à laisser. « Tu comptes te détruire jusqu’à ce que mort s’ensuive ? Tu ne guériras jamais, c’est un fait douloureux. On ne guérit jamais Charlie. » Et elle ne manque pas de le regarder dans les yeux, sans jamais siller. Et le second objet, il vient de sa poche. Un camé ancien, le profil d’une toute petite enfant qu’on devine souriante avec de belles boucles. Un moment de silence. « Gabrielle avait quatre ans. Une sombre maladie magique contre laquelle ni moi, ni Onyx n’avons pu lutter. » Puis elle attire de nouveau l’objet dans sa paume. « Mais non, je ne peux rien comprendre. » Elle parlait rarement, voire jamais de Gabrielle. Mais si cela pouvait le faire réagir. « Jadis, mon amie mortelle m’a posé ce choix que je te propose. » La mort ou la vie. « On ne peut pas rester sur le fil Charlie. Mais on peut aussi ne jamais oublier sans que cela ne soit éternellement douloureux. » Cela finit par passer. Elle voulait le croire. « Tu peux croire que je suis ton éternelle rivale, que je ne comprendrais jamais rien. Mais qu’importe. Tu as juste un choix à faire. N’importe lequel, j’aiderai pour l’un ou l’autre. » Et finalement, elle range le camé dans une poche contre son cœur.

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don't let the hard days win
Olympe was different, though. Sweet and gentle, yet there was a little of her father in her, too. Cold and sarcastic, we don't really know when Lucifer stopped perverting his daughter.
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L'enfer est pavé de bonnes intentions il paraît, moi je veux juste qu'on me foute la paix.

Il n'y a pas grand-chose que je regrette au cours de ma vie, avoir des regrets empêchait d'avancer de mon point de vue. Mais Edom avait été une monumentale erreur. Certes j'y avais appris beaucoup de choses que je n'aurais pu jamais apprendre autrement, mais le prix a payer était trop élever. Tant physiquement que mentalement. Alors, oui je regrettais d'y avoir passé autant de temps la première fois, la seconde c'était différent, c'était pour protéger mes enfants et Judith de l'influence de mon père. Mais cela n'avait pas été le bon moment pour partir vu que je suis revenu en pleine période de crise. Mais après avoir posé ma question, je vois à son regard et à son air que je suis le seul a avoir ce regret et elle me le confirme aussitôt. Un léger rire amusé et ironique à la fois s'échappe de mes lèvres. Décidément Olympe de Briant, tu n'as aucun scrupule. Et le pire c'est que je ne suis même pas surpris. " Tu tiens plus du démon que de l'humain pour ne pas avoir de regret. Mais qu'est-ce que ça peut me faire après tout." Ce n'est pas ma vie, qu'elle fasse et vive comme ça lui chante, j'en avais strictement rien à foutre dans l'état actuel des choses. Je ne sais pas ce qu'elle st partie foutre là-bas, ni même ce qu'elle avait pu en retirer , mais visiblement, cela ne lui posait pas de problème de conscience. Après je ne peux pas dire que j'ai fais un bon usage de ce que j'ai appris là-bas, mais tout de même.

Je doute de ce qu'elle avance. Mais après tout ce n'est pas mon problème, si elle chute, tant pis pour elle, à trop vouloir de pouvoir on finit par se brûler les ailes. Je ne le lui souhaite pas, mais peut-être que ça la ramènerait un peu sur terre. Elle m'énerve à être si sûre d'elle en permanence. Elle donne tellement l'impression d'être supérieure à tout le monde. Bon, objectivement, elle l'était, c'était la fille du démon le plus puissant qu'il existe alors forcément, elle avait un avantage sur nous autre, mais quand même. " Ouais si tu l'dis." Pas franchement convaincu, mais c'est doute pârce que je suis de mauvaise foi, en plus d'être de mauvais poil depuis le début de cette conversation. J'attendais que le couperet tombe, de savoir ce qu'elle était venue foutre ici et voir surtout, ce qu'elle me reprochais encore en plus des griefs habituels. Mais je lui tends le bâton pour me faire frapper avec, je ne peux m'en prendre qu'à moi-même.

Son académie, ses élèves, ses professeurs, dont je faisais partie, qu'elle le veuille ou non. Mais elle est tellement occupée avec son poste de Grande Sorcière qu'elle n'a pas le temps de s'impliquer plus que ça dans les affaires de l'académie. Une chance pour moi ou non, mais visiblement, elle avait un petit oiseau bien trop bavard qui lui racontait ce qui se passait dans le coin. J'aimerais bien lui tordre le cou. Mais je sens la colère qui monte quand elle parle de Tessa. C'est bien la seule personne dans toute cette foutue ville à qui je peux parler sans avoir peur d'être jugé et qui me comprend dans une certaine mesure. Et puis Tessa avait peur d'elle, donc si elle pouvait éviter de s'en approcher de trop prêt ça sera aussi bien pour celle qui est ma meilleure amie, comme ma soeur. La fille du Bouc ne mérite pas d'être observée par la fille de Lucifer juste pour notre proximité. Je ne le permettrais pas. Elias c'était autre chose, il n'avait pas peur d'elle. Et je sais qu'il s'entend bien avec elle. Le fait que mon mentor soit aussi proche de celle que je considérais comme une rivale, ça avait tendance a m'agacer profondément, je devais bien l'admettre.

Elle a un semblant d'excuse ce qui était déjà bien assez parce que je ne lui devais rien. Qu'elle me vire si elle n'était pas satisfaite, ça serait aussi bien. Elle agite la main sous mon nez et un poignard se matérialise dans la paume de sa main. Silence. Mon regard passa de l'objet à la blonde et je lève la main pour prendre le poignard. " Tu crois que je l'ai pas compris ça ? Je ne sais pas comment vivre avec cette culpabilité et cette peine." Mais je lève le poignard avec un sourire presque malsain sur les lèvres. " Le suicide est puni par les lois de Dieu il me semble, mais vu que je suis condamné, que je n'ai le droit à aucune rédemption, pourquoi pas." Elle devait bien le savoir, elle qui va régulièrement prier. Je ne sais même pas ce qu'elle cherche, elle est la fille de Lucifer, nous sommes condamnés tous autant que nous sommes. Pourtant, mon regard change quand je vois le second objet. Surpris. " Alors tu sais..." Le silence plane encore plusieurs secondes. Olympe avait eu une gamine. Bah putain, je ne l'avais pas vu venir celle-là." Je ne sais pas comment faire." Cruel aveu. Je ne sais pas comment reprendre le fil de ma vie, recommencer à vivre tout en acceptant ce qui c'est passé. Je ne savais pas. Et ça me rendait fou. Je relève les yeux sur elle. " Qui es tu alors, si ce n'est une rivale, fille de Lucifer ?" Oui qui es tu ? Je n'en savais rien ou du moins, je ne voulais pas le voir. " Merci pour le poignard. Je crois que je peux me débrouiller tout seul pour mourir. Je sais comment faire." J'ai vu mourir et j'ai tué bon nombre de gens au fil des siècles. Et aujourd'hui, c'est peut-être mon tour. Ou pas, je ne sais pas.

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