Le sourire de Sirice amuse délicatement la vampire. Elle voit que ses compliments sont appréciés, et elle ne peut qu'en savourer les effets sur le jeune humain. Elle l'apprécie sincèrement, pour ses côtés flamboyants et exaltés. Il est comme la pointe d'épice qui vient relever un quotidien souvent bien fade. En revanche, l'atmosphère se refroidit nettement quand les deux hommes commencent à s'adresser la parole, et malgré le parti pris d'en rire choisi par Idunn, le sorcier ne semble pas des plus disposer à répondre sur le même registre qu'elle : « Il semblerait que ton ami n'ait guère apprécié ma façon de travailler, mais ce n'est pas grave. » Ainsi, donc, les deux ce sont retrouvés mêlés dans une enquête. Sirice en tant que suspect, ou victime ? Les deux options sont possibles, il se pourrait - au vu de la réaction des deux protagonistes - que Cyril ait accusé Sirice d'un crime à tort, ou que son enquête pour venir en aide au déruné ait fait chou blanc. Ou quelque chose dans ce genre-là. La détective n'ira pas creuser plus loin ce soir, elle n'est pas là pour satisfaire sa curiosité piquée au vif, mais pour passer une soirée à rire et prétendre être tout sauf au fond de sa tombe, à remuer les graines de ses culpabilités. Sur le même ton acide, Sirice enchaîne rapidement : « Clairement si vous travaillez en duo, sache que tu es de loin le cerveau de l’équipe ma très chère Idunn » laissant sous-entendre que proposer aux deux hommes de trinquer avec elle sera peine perdue. Au vu de la tête fermée et froide du sorcier, il devient de plus en plus évident qu'il ne prendra même pas l'excuse de croiser le regard de quelqu'un d'autre pour s'éclipser. Il se redresse, adressant l'ombre d'un sourire à la vampire avant de filer après un signe de tête amusé d'Idunn qui contemple cette interaction inhabituelle avec un air légèrement pensif.

La vampire suit rapidement du regard le dos de Cyril qui s'éloigne pour rejoindre un autre groupe constitué un peu plus loin avant de reporter son attention sur Sirice qui vient de reprendre la parole pour s'excuser d'avoir fait fuir son partenaire de comptoir. Ce à quoi elle rigole doucement avant de boire une longue gorgée de sa propre boisson, déviant une nouvelle fois son regard vers le groupe que l'humain contemple à son tour. Suite à la question de celui-ci, elle prend le temps de détailler un peu plus précisément les visages qui composent le petit attroupement, incapable de ne pas noter l'échange de regard un peu trop tendre que Cyril échange avec un vampire qu'Idunn ne connait que de loin. Peut-être que Nathan à raison après tout, elle devrait faire plus d'effort envers ceux de leur clan pour tenter de nouer des contacts, et peut-être, ainsi, arriver à grappiller quelques éléments intéressants au sujet de ce cher Cyril et de ses nouvelles fréquentations. Elle s'amuse en y songeant, sans réellement considérer l'intérêt d'espionner son ami, avant de poursuivre son observation. Elle reconnait Charlie sans problème, avant de tomber sur le visage d'un jeune homme aux airs froids qu'elle ne connait pas, et le fameux androgyne dont Sirice aimerait connaître plus de détails. « Navrée Sirice, je ne le connais pas réellement. Un sorcier il me semble, mais je n'ai jamais eu l'occasion d'avoir affaires avec lui. Pourquoi, il t'intéresse ? Si tu veux mon avis, tu portes bien mieux la robe que lui. » Peut-être qu'elle dit cela juste pour le plaisir de flatter l'égo de son interlocuteur, avant de reporter son attention sur le reste de la foule présente, cherchant, sans se l'avouer, les silhouettes familières de Nathan et Franz. « Ne t'en fais pas pour Cyril, je crois que tu n'as été qu'un prétexte pour l'envoyer faire des yeux doux à un autre vampire. Je ne suis pas venue seule, non. Les miens sont quelque part, à moins qu'ils n'aient décidé de rentrer finalement. J'avais envie de profiter de la soirée et de m'amuser un peu, je suis sensée ramener des boissons pour tout le monde, mais ils ne m'en voudront pas si je prends un peu d'avance sur eux. Et toi ? Tu es venu seul ? » Elle lui retourne la question avec un regard espiègle, prête à rire à nouveau, tout en portant une nouvelle fois sa bière à ses lèvres. Ce n'est pas l'ivresse inatteignable qu'elle recherche, mais la mobilité de son corps pour occuper une âme brisée par la proximité de la soirée avec l'autre monde.

Résumé : Idunn continue de boire tout en discutant avec  @Sirice Garcia et en observant de loin le groupe de  @Charlie Ashford  @Alwyn Argall  @Cyril Kane et  @Nympheas Oppenheimer

Mes yeux tombent sur Bolt, en effet accroché au dos du sorcier, dans un calme presque irréel. Je maudis silencieusement l'odeur nauséabonde du vampire qui masque toutes les autres odeurs environnantes et qui m'a fait louper celle du petit chien, notamment. Un sourire en coin narquois s'étire un peu plus sous la remarque de Charlie qui répond à ma provocation avec le même ton. Peut-être bien qu'il est capable de faire preuve de dérision grinçante celui-là, quand il ne prend pas le rôle du vieux sage donneur de leçon. Il serait plus appréciable de compagnie sur le premier registre, que le deuxième.
Suivant la demande de Nympheas, j'entreprends de l'aider à sortir Bolt de son harnais non sans lui avoir gratté la tête, faussement distraitement, en réalité très heureux de retrouver le petit chien. Pola, également enthousiasmée, l'attend patiemment avant de se jeter sur lui, truffe en avant et regard pétillant. Si le chien à trois pattes montre immédiatement une attitude calme et fatiguée, la petite basset prend le parti pris de faire une démonstration d'énergie pour deux, s'amusant à lui tourner autour, avant de courir aller chercher un morceau de quelque chose trouvé par terre pour le ramener devant son ami. Bien plus sociale que je ne le saurais jamais, indéniablement.

Nympheas, qui semble puiser dans la même source d'énergie que Pola, reprend rapidement la parole, m'assaillant de questions et de réponses dans un tourbillon qui manque de me faire reculer d'un pas. Jusqu'à son : « Oh et ça te va très bien le costume ! » qui me prend au dépourvu, manquant de déstabiliser l'ensemble du contrôle habituel. Le regard brille soudain d'une intensité que je réfrène au dernier moment, ignorant avec un brio exemplaire le creux serré qui s'est fait dans mon estomac. Ma mâchoire se contracte pour bloquer les autres manifestations physiques qui tentent de percer sous l'effet de l'inattendu d'une remarque qui ne devrait pas m'atteindre. Mais sa dernière action achève de brouiller mes sens quand sa main, trop proche de mon espace vital, fait naître une fleur aux couleurs irisés dans la poche de mon veston. Sous celle-ci, les battements cardiaques se sont emballés machinalement dans une désagréable sensation, assombrissant en réponse l'intensité du regard que je porte sur le sorcier. Je déteste être pris au dépourvu ainsi, tant par l'action de quelqu'un que par les réactions que cela entraîne en moi. C'est puéril, et enfantin, presque. Du moins je le juge ainsi et claque d'un coup mental la porte aux autres interprétations possibles. Pas ce soir, pas là, au milieu d'une place et d'une fête sorcière. Pas après l'après-midi passée avec Enrique qui a déjà secoué trop de choses. La gêne est un sentiment délicat que je ne sais pas gérer. Pola, sentant mon trouble, délaisse timidement Bolt pour venir se plaquer contre mon mollet, et je profite de la conversation des autres protagonistes pour m'effacer légèrement d'un infime pas en arrière.

Profitant de la générosité d'une nouvelle personne que je ne connais que de visage - un homme de loi officiant du côté du village de Ialis, et ma meute maternelle m'a toujours appris à connaître ceux capables de vous envoyer en prison - je prends un verre dont j'avale la moitié en trois longue gorgée rapide pour retrouver pied et me ressaisir, afin de pouvoir répondre à Nymphéas à mon tour : « Je suis seul, ouais. Je suis venu écouter la musique et voir si je pouvais pas me faire quelques contacts. » Et préparer des plats, avec la meute, tout l'après-midi, mais si je peux encore éviter de nommer trop clairement mon appartenance à celle-ci, je préfère le faire autant que possible. « Et tu vois, il paraît qu'on doit sociabiliser avec amicalité tous ensemble. Alors que je sociabilis, avec amicalité, avec ce très probablement honorable vampire d'une perspicacité à toute épreuve. » Le ton a retrouvé son fil d'une neutralité aussi banale que le regard presque absent que je pose sur le vampire en question, tout en me tournant vers lui un court instant avant de reporter son regard sur Nymphéas. « J'imagine que je n'ai pas vraiment le choix de rester à côté un peu maintenant avec ça. » Dis-je en pointant la fleur du doigt. « Plusieurs décennies que vous vous connaissez hum. Je sais pas lequel d'entre vous d'eux à le plus de mérite. Toi de supporter ses leçons de morales, ou lui de supporter ton énergie débordante. » L'analyse de leur caractère est rapide, tronqué, et faux, mais quitte à rester bloqué là, autant tenter vaguement de faire la conversation.

Résumé : Luan est très gêné par les attentions de  @Nympheas Oppenheimer et tente de le cacher en vidant presque entièrement sa bière offerte par  @Cyril Kane avant de parvenir à retrouver contenance et tacler discrètement  @Alwyn Argall puis  @Charlie Ashford en se cherchant à se faire des amis ->

Bien décider à profiter de la soirée, il aurait sans doute fallu que ce soit sans Luan et ses allusions qui me donnent envie de l'étriper à chaque fois qu'il ouvre la bouche. Je le laisse temporairement en discussion avec Nympheas pour me concentrer sur le vampire qui était dans notre petit groupe décidément bien étrange. Cyril était venu nous rejoindre et je sens que l'attitude du vampire change légèrement, il semble plus à l'aise. Un léger sourire se dessine sur le coin de mes lèvres que je dissimule en buvant une gorgée de mon verre. Il m'explique tenir une boutique en ville, ce qui vu ma nature et ce que je peux faire à côté de mon travail d'enseignant pourrait être bien pratique. " Je passerais à l'occasion dans ce cas." Je regarde mon ami sorcier, toujours en discussion avec le loup bien trop arrogant. Comment ils ont fait pour se rencontrer ces deux-là au juste ? C'est une très bonne question. Je me reconcentre sur le vampire. " Oh moi je suis enseignant, j'enseigne la magie noire à mes élèves, du moins comment l'utiliser sans que ce ne soit un réel danger pour ceux qui sont autour." Une discipline qui est crainte et parfois à juste titre.

Puis j'entends Luan parler et mon attention se dirige sur lui et Nympheas. Depuis combien de temps nous sommes amis ? Je ne sais plus, des siècles sans doute et si ce n'est pas le cas, j'ai l'impression de le connaître depuis toujours. J'eus un léger rictus à sa remarque et jette un regard à mon ami avant de répondre. " Je vois que t'es toujours aussi agréable petit. Etonnant que personne n'est encore essayer de te planter une dague dans le dos." Être sympa avec lui c'est vraiment au dessus de mes forces actuellement. Cette arrogance m'exaspère réellement, alors que je ne suis franchement pas mieux quand je suis au top de ma forme. " Essayes déjà par te trouver des amis, mais mon petit doigt me dit que c'est mal barré." Je lui souris de toute mes dents de façon très ironique. C'est gamin je sais, mais j'en ai rien à foutre. " Sinon pour répondre à ta question ça remonte à loin, en vrai, je ne sais plus exactement à quel moment, mais ce n'est pas important, n'est-ce pas Nymph' ?" Lui c'est mon rayon de soleil de la soirée. Puis je me reconcentre sur le vampire et sur Cyril. " Sinon, vous deux, vous vous connaissez d'où ?" La voilà la question la plus intéressante en faite.