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Owner of a broken heart (Sirice & Luan)

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Sirice Garcia
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Je suis rentré !

Sa voix s’élève dans l’appartement alors qu’il balance ses clefs dans le vide-poche de l’entrée. Lucifer ne tarde pas à débouler pour l’accueillir avec son petit jappement aigü.

Oh mon loulou !

Il attrape le petit chien dans ses bras, enfouissant sa tête dans ses poils tout doux. Qu’il est bon de rentrer à la maison quand même. Surtout quand un petit chien aussi mignon vous attend ! Il ne se lasse pas de le câliner. Qu’est-ce qu’il ferait sans lui, hein ? Un énième bisou sur sa petite tête de chauve-souris et il repose le petit Spitz qui file vers le salon tout content. Il suit son animal, dans un claquement de talons assez reconnaissable.

Hey ! Je nous ai récupéré plein de trucs à grignoter !” lança-t-il à Luan avec un sourire. “C’est bien le seul truc positif de la soirée, j’te jure ! Je déteste définitivement les soirée d’anniversaire ! Franchement, je serai pas en dèche, j’arrêterai !

Oui, Sirice qui râle, c’est un peu le rituel. Il posa les sacs contenant les victuailles glanées en fin de soirée sur la table. Il se laissa tomber sur le canapé à côté de son colocataire. Il caressa Pola qui venait lui dire bonjour, ce qu’il ponctua d’un affectueux “salut ma belle”. Il eut un soupir. C’était beau la vie d’artiste, mais épuisant aussi.

ça a été ta soirée, toi ? Pas trop de clients relous au Street ?” demanda-t-il à son ami.

Il se pencha pour défaire ses bottes à talons, galérant un peu avec la fermeture, il eut un râle de soulagement en retirant les objets de torture. Ah, ça faisait tellement de bien de retrouver la mobilité de ses orteils quand même ! C’est un sentiment de bien-être beaucoup trop sous-estimé ! Il enchaîna avec le dégraffage de son corset, lui permettant de s’affaler sans grâce aucune. Il avait tellement la flemme de se démaquiller maintenant. Il avait juste envie de larver ici toute la nuit en comatant. Il reçoit Lulu sur ses genoux.

Oh d’ailleurs, je peux ajouter une coche au tableau imaginaire des relous qui m’ont dragué sur le retour… Les mecs sont si relous, je te jure… Bon je lui ai peut-être envoyé mon meilleur coup de genoux dans les couilles en retour mais quand même ! On peut pas se balader en robe en latex sans être emmerdé !

Sirice se disait quand même souvent dans ses cas-là que sa formation de Chasseur n’était pas complètement inutile pour se défendre. Enfin, c’était quand même beaucoup de sacrifices et de traumatismes pour quelques cours de self-defense… Il aurait pu prendre des cours hors de l’Institut clairement… Il se pencha vers la poche qu’il avait mis sur la table. Il sortit les différentes boîtes en cartons, les ouvrant pour révéler quelques spécialités asiatiques, et divers gâteaux. Il piocha un bao et croqua dedans avec appétit. C’était… Passable, mais pas terrible comme reste finalement. Cette soirée était vraiment décevante du début à la fin…


SHADOWHUNTERS :  FALLEN BROTHERS | 2023
Luan Orozco
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@Sirice Garcia   | octobre 2022




J'avais été d'ouverture cette semaine. Un service qui avait commencé tôt et que je n'avais pas refusé malgré la fatigue laissée par la dernière pleine lune. Parce que même si les humains d'Alicante connaissent le monde obscure, rester un anonyme est plus simple pour l'instant. Laisser les doutes, les inconnus et les incertitudes planer est déjà une première protection contre ceux trop curieux qui voudraient poser les mauvaises questions. Alors donc, j'avais accepté cette ouverture, à peine plus désagréable que d'ordinaire avec les clients. Une fois rentré à l'appartement j'avais vaguement été tenté par une sieste, mais l'heure tardive m'en avait dissuadé. Au mieux je risquais de me réveiller avec un mal de tête, au pire je risquais de me réveiller en pleine nuit et complètement décalé pour la journée de demain. Ce qui n'était pas une bonne idée non plus. J'avais donc abandonné l'idée pour prendre possession du canapé, au milieu des restes de vêtements pailletés de Sirice. Est-ce que cette personne connait seulement le mot rangement ? Et penderie ? Rien n'est moins sûr. Les deux chiens roulés contre mes cuisses, la guitare sur les genoux, j'avais passé les dernières heures à travailler des accords, inscrire quelques paroles de chansons sur mon carnet et faire quelques essais pour un morceau qui me trotte dans la tête depuis plusieurs jours.

Avant d'entendre les clés tourner dans la porte, je capte les bruits des talons dans le couloir avec la même rapidité que les deux canidés qui s'empressent de relever leurs truffes vers l'entrée. Intrigué de l'entendre rentrer si tôt je jette un coup d’œil à ma montre, réalisant qu'il est en réalité très tard et que je me suis laissé embarquer dans ma musique sans faire attention à l'heure. L'exclamation qui éclate en même temps que l'humain s'engouffre dans la pièce me fait hausser un sourcil circonspect tant la précision me semble surfaite. Il est suffisamment pour qu'aucun doute ne soit permis sur le fait qu'il soit en effet, rentré. Lucifer en revanche a bondi du canapé sous cet appel clair de son maître pour se précipiter dans ses bras toute truffe en avant. Pola elle se contente d'un sobre claquement de queue contre le canapé en attendant qu'il prenne place dans le salon. Ce qu'il ne tarde pas à faire tout en indiquant avoir ramené de quoi manger avant de se lancer dans un premier retour complet du déroulement de sa soirée. Je ne réponds rien sur le moment, concentré sur le couplet que je tente d'agencer depuis toute à l'heure sans trouver les sonorités qui me conviennent. Les mots inscrits en schémas étranges ne parviennent à donner les formes que mon esprit imagine et ça m'agace prodigieusement. Agacement qui bondit d'un cran quand Sirice se laisse tomber un peu trop brutalement sur le canapé à mes côtés faisant glissé la pointe de mon stylo contre le papier. Un grognement s'échappe de mes lèvres suivi d'un regard noir vers le colocataire acharné sur la fermeture de ses bottes avec laquelle il se bat. Un roulement des yeux au ciel plus tard, et je retourne me concentrer sur mon carnet, m'apprêtant à écrire un nouveau mot quand Lulu manque de causer le même désastre que son maître précédemment. Dans un soupir, je me contente de relire les lignes inscrites avant de rayer un peu trop nerveusement le dernier couplet dans son entièreté. « Oh d’ailleurs, je peux ajouter une coche au tableau imaginaire des relous qui m’ont dragué sur le retour… Les mecs sont si relous, je te jure… Bon je lui ai peut-être envoyé mon meilleur coup de genoux dans les couilles en retour mais quand même ! On peut pas se balader en robe en latex sans être emmerdé ! » Cette fois je lève les yeux pour de bon vers Sirice pour l'observer ouvrir les paquets qu'il a ramené de sa soirée. Savoir qu'un connard est encore venu le faire chier me casse autant les couilles que le coup de genoux qu'il dit lui avoir mis. A la base, idéalement, je ne devrais n'avoir rien à faire que des gens puissent manquer de respect et de comportement adéquat envers mon colocataire, mais la réalité a depuis longtemps passé ma théorie. Quand est-ce que j'ai commencé à développer cet instinct de protection à son égard ? Difficile de savoir, peut-être à force de l'entendre me faire le décompte de ce fameux tableau imaginaire qui devient de plus en plus gros au fils des mois. Attiré à mon tour par les odeurs des plats asiatiques, je prends un bao dans un mouvement de bras. Je mords avec empressement dedans, réalisant que je n'ai pas mangé depuis des heures lointaines. Mais le goût franchement pas terrible me fait reposer la moitié restante sur la table dans un soupir exaspéré. « Le gars dont c'était l'anniversaire voulait empoisonner ses potes ou bien ? » Repoussant la tête de Pola posée sur ma cuisse et déposant guitare, crayon et cahier de l'autre côté du canapé je me redresse pour rejoindre la cuisine. « Le service c'était tranquille. Les mêmes relous que d'habitude qui se croient plus malins que moi. Manque de chance pour eux j'étais particulièrement de bonne humeur aujourd'hui. » Tout en parlant par-dessus mon épaule je sors des bouteilles du frigo, trouve un bol, mélange le tout, rajoute quelques gouttes de citron avant de ranger et revenir sur le canapé, la sauce improvisée entre les mains. « Tiens avec un peu de sauce ce sera moins pire. » Pola profite de la place entièrement libre sur mes genoux pour s'y installer de tout son long. Sans rien dire, je trempe le reste de mon bao précédent dans la nouvelle sauce avant d'hocher le tête, moyennement convaincu par le résultat, mais toujours plus intéressant en goût que ce qu'il avait à donner précédemment. « Hésite pas à leurs donner mon numéro aux mecs relous. Je sera ravi moi d'aller leur donner des rendez-vous dans des ruelles sombres pour leur apprendre les bonnes manières. » Le ton est neutre, mais le sourire qui glisse sur mes lèvres est sarcastique. Une blague que je fais souvent, qui n'en n'est pas vraiment une, tant l'envie de les remettre à leur place palpite avec sincérité dans mon âme.




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Oups. Il fit une petite moue désolée en constatant que ses mouvements venaient de causer une belle rature. Oupsie Doupsie. Luan devrait pourtant le savoir qu’il était un peu envahissant comme personne. Lulu aussi. En même temps, tel papa, tel chien, non ? D’ailleurs, peut-être qu’un jour, il faudra qu’il propose à son colocataire de lire les poèmes que lui-même écrit. Peut-être que ça ferait de bonnes bases pour ses chansons vu le niveau de bonne humeur qu’ils véhiculent. Un jour peut-être. Mais pas ce soir. Pas avant longtemps en fait vu les détails personnels qu’on peut deviner dans ses écrits. Après la lutte contre les bottes, la nourriture aurait dû être une glorieuse récompense, mais vraiment bof.

Je me le demande ouais… Ils auraient pu me le dire, j’aurai clairement pu jouer les Mata Hari et l’assassiner avec classe plutôt que de l’empoisonner avec des plats sans style, franchement !” ironisa Sirice avec un sourire narquois.

Siri ne put étouffer un petit rire à l’évocation de la bonne humeur de Luan. Ca avait dû être quelque chose. Les gens ne choisissent que rarement les bonnes personnes à emmerder, définitivement. Sirice profite du départ momentané de l’hispanique du canapé pour se contorsionner pour défaire la fermeture à l’arrière de sa robe, et délasser un peu son corset en dessous. Pfiou. C’est bien de respire en fait. Sous-côté le fait de respirer sans gêne, vraiment.

Merci de sauver ce repas… Sinon je crois que j’aurai rien mangé…

Et comment dire, il avait déjà pas grand chose que la peau sur les os, alors sauter des repas n’aurait pas été une bonne idée. Il le savait mais ses démons revenaient vite quand il s’agissait de manger. Ne pas vivre seul lui évitait de faire n’importe quoi avec l”alimentation.

A la réflexion de son colocataire, il eut un sourire amusé, et un regard un peu touché. C’était mignon ce côté protecteur chez ce cher loup. C’était rassurant de le savoir à surveiller ses arrières. Même si avouons-le, il n’avait pas besoin d’être protégé. Il savait se battre et il avait vu pire que quelques relous. Mais il appréciait la douceur de la proposition.

Dis-le si tu es en manque de baston… Franchement, il te suffirait de me suivre à 20m une soirée, et tu pourrais te faire plaisir. Mais je gère, t’en fais pas. J’ai connu pire. Genre l’entraînement des Shadowhunter haha…

Il trempa le bao dans la sauce. C’était effectivement plus mangeable. Il n’en ferait pas des folies, mais au moins, ça ferait le repas de ce soir. Il eut un soupir après avoir picoré deux bouchées. Il n’avait déjà plus très faim. Il posa sa brioché, et fouilla dans son corset en se souvent qu’il avait un truc pour Luan là dedans. Il en sortit une liasse de billets.

Pour le loyer et les courses que j’avais en retard… Désolé de l’état des billets… Normalement, y’a même un peu d’avance pour le mois prochain… J’espère que j’aurai plus de tips aux prochaines dates, histoire d’être pour une fois à jour dans ce que je dois !

Il eut un petit sourire désolé. ça devait être un peu chiant parfois pour Luan. Mais bon, rien n’était vraiment prévisible dans son job. Au pire, il irait vendre quelques poches de son sang avant la fin du mois. C’était le plan B.

Promis, demain je range un peu mes fringues…” dit-il en se rendant compte qu’en se préparant, il avait tout laissé traîné partout dans le salon.



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@Sirice Garcia   | octobre 2022



Son humour franc et flamboyant fait très probablement partie des raisons qui ont fait de lui une personne qui s'est aussi lentement, mais surement, imposée dans mon quotidien et mes pensées. Malgré tous ces côtés si peu en accord avec ma propre personnalité, son humeur souvent expansive et envahissante, ses gestes larges et décomplexés, son attitude provocatrice et débordante qui vient si souvent heurter le calme maitrisé de mon contrôle. Et pourtant, c'est comme si toutes ces facette incroyablement bruyantes et vivantes venaient combler des manques immenses autour de moi. Des trous vides et froids dont je n'avais pas conscience avant qu'il vienne en disposer comme si c'était sa place naturelle. Sa franchise et son naturel à toute épreuve, sont également deux choses qui ont appuyé plus fortement sa capacité à se frayer un chemin à travers mes kilomètres de carapace instaurés autour de moi. Ca, je veux bien le reconnaître, même si je ne le lui avouerait peut-être jamais. Ou alors que sous la torture, et encore. « Merci de sauver ce repas… Sinon je crois que j’aurai rien mangé… » Je lève mon propre bao trempé dans la sauce vers lui comme pour porter un toast avant de marmonner un : « Toujours un plaisir. » sans chercher à relever son allusion à l'absence de repas qu'il aurait fait sans cela. Je le connais depuis suffisamment de temps maintenant pour savoir que c'est un vrai sujet. Si moi je ne mange pas tous les jours à ma faim - trop expansive très souvent - c'est parce que j'ai un estomac qui réclame au-dessus de mes moyens. Mais lui, outre cette raison pécuniaire, doit faire face à d'autres troubles qui me laissent souvent songeur, et sensiblement inquiet. Il y a des sujets que l'on évoque pas lui et moi, tout en sentant parfaitement qu'ils existent. La tristesse latente qui perce dans certaines nuits où il vient chercher le contact d'une chaleur auprès de Pola et moi. L'angoisse qui tiraille mes propres nerfs certains soirs, qui me fait perdre de pied. Ces blessures, invisibles et trop sensibles à la fois. Je ne sais exactement ce qui me retient de poser plus de questions à ce sujets. Le respect de sa propre histoire, de son silence, attendant patiemment que cela vienne de lui. Et la fuite, très probablement, de se cacher derrière l'ignorance pour ne pas me laisser contaminer par les émotions qui pourraient émerger en miroir chez moi. Une certaine forme de lâcheté cachée derrière l'angoisse de voir mes propres blessures s'ouvrir devant lui.

« Dis-le si tu es en manque de baston… Franchement, il te suffirait de me suivre à 20m une soirée, et tu pourrais te faire plaisir. Mais je gère, t’en fais pas. J’ai connu pire. Genre l’entraînement des Shadowhunter haha… » La nouvelle prise de parole de Sirice me tire de mes pensées tandis que j'avale un troisième bao, ayant toujours à cœur de ne pas gâcher de la nourriture quand ce n'est pas nécessaire. C'est mangeable, et consistant, et c'est tout ce qui compte de soir. Je fouille les autres boîtes, pour avaler d'autres aliments, toujours agrémentés de ma sauce rapide, avant de reporter mon attention sur mon colocataire qui se tortille à nouveau sur le canapé pour sortir une liasse de billets de son corset. Etrange endroit où ranger ce genre de chose, mais avec lui, il devient difficile de s'étonner de tout et de rien tant sa nature fantasque lui fait faire des choses qui moi, ne me seraient jamais venue à l'idée. Une véritable compétence, probablement tirée de son sens artistique à toute épreuve. Je prends néanmoins les billets tendu sans faire la moindre remarque sur leur provenance, avant de les ranger dans mon cahier resté posé sur le canapé. Je ne prends pas le temps de recompter, je sais que sa propre situation financière ne fait pas rêver. Il ne serait sans doute pas resté en colocation avec moi si ça avait été le cas. J'avais pris moi-même un colocataire pour partager les frais, ne pouvant payer seul le loyer et les charges du quotidien. Fut un temps, j'aurais probablement dégagé mon colocataire s'il n'avait pas été capable de payer sa part en temps et en heure. Mais Sirice étant Sirice, le mal qu'il se donne, toutes ces autres choses que je ne dirais pas à son sujet, l'amitié sincère qui s'est développée, et le bénéfice qu'il a apporté dans ma vie et son soutien indéfectible au sujet de mes concerts sont venus pallier à ses retards de paiement. Alors je lui passe, râlant parfois, pour la forme, sans réellement le penser, comme ce soir. « J'espère qu'il y a le compte, sinon je vais devoir prendre quelques unes de tes fringues pour les revendre et compléter ta part. » Le ton se voudrait menaçant, mais il est surtout moqueur, et entièrement tourné vers sa dernière promesse à laquelle je ne crois pas une seconde. Lui ? Ranger ses affaires ? A moins de recevoir quelqu'un ici, ce n'est pas le genre de choses dans lesquelles il se lance sans raison valable. « Ou alors t'as prévu de faire venir un type de ta soirée ici demain ? Si c'est un cadeau pour ménager mes envies de baston, te gênes pas surtout. C'est vrai que ça me manque un peu. Je risque de perdre la main, à force de rester inactif. » Ce qui ne risque pas d'arriver. Après tout, son retard de loyer n'est pas sans conséquence pour moi. La propriétaire de l'appartement m'a déjà fait savoir qu'elle n'accepterait pas qu'on est du retard tous les mois, aussi j'ai pris les devants et avancer la somme totale. Hors, pour ça, il a fallut que je me trouve rapidement une source d'argent suffisante. Et il n'y a jamais rien de plus rapide que de vendre ses services de lanceur de couteaux. Bien qu'il ne s'agisse pas de lancer, en l'occurrence, mais de planter, discrètement, une lame dans rein, de glisser quelques mots du commanditaire à l'oreille du contrat, et de continuer son chemin, comme si de rien n'était, pendant que l'autre s'écroule contre un mur en maudissant quelques ancêtres. « Je dis pas que t'es pas capable de te défendre, juste que si tu te casses une cheville en frappant avec tes talons, on sera dans la merde pour payer le loyer après et que ça serait dommage de devoir organiser un vide dressing ici. Déjà, faudrait accueillir des gens. Rien que ça, c'est chiant. Et autant casser la gueule à des mecs relous ça me dérange pas, faire le garde malade et jouer aux infirmiers, très peu pour moi. Je propose ça juste dans un esprit pratique. » Evidemment. Pour rien d'autre. Le sourire narquois revient étirer mes lèvres avant que je ne finisse d'avaler le mets que j'avais entre les doigts. Mon regard glisse alors sur la brioche entamée mais délaissée par Sirice, et un regard gourmand succède à celui amusé tandis que je reprends la parole pour demande : « Tu comptes le finir ou je peux ? » tout en désignant le bao d'un coup de menton.




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