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On est de sortie ! [Luan]

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Leona Cooper
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Leona Cooper
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On est de sortie !
Elle est habitée aux loups. Elle n’en a pas peur, comment pourrait-on craindre son père ? Bon, il y a mille raisons de craindre son père mais pas de Léonard. Léo était quelque d’intègre et même s’il a confié son unique enfant à sa mère ça n’est pas pour autant qu’il ne l’aimait pas. Bien au contraire.

Sauf que depuis son trépas, à lui et à Thomas, puis ce changement à Alicante, Leona ne va pas bien. Elle se fait des connaissances et elle sort, un peu, de chez elle, mais c’est en se forçant. Elle n’aime pas le faire, elle n’aime plus le faire serait plus juste.

Le monde lui était offert, par sa grand-mère. Elles avaient été un peu partout, même si Léona ne se souvient pas de tous les voyages, mais les voyages l’ont imprégné et sont ressorti avec ses coups de crayon.

Dans son nouvel appartement, c’est ce qu’elle essaie de faire, de reprendre ses dessins. A-t-elle le choix, maintenant qu’elle est exposée ? C’est tellement fascinant d’être exposée près des fées. Les fées sont passionnantes même si elles ont été la raison de la mort des deux hommes de sa vie. Néanmoins, Leona sait faire la part des choses, tout le monde n’est pas sa race, certaines fées ont combattu contre les fées. En fait, elle préfère ignorait ce qu’il s’est passé dans la guerre, ses cauchemars s’en chargent bien assez pour qu’elle y pense en journée.

Elle a rencontré Luan lors d’une sortie où elle voulait absolument rentrée. Elle n’était pas à l’aise et entendre des signes de... racismes était pénible. Pour tous elle est humaine et c’est ce qu’elle est, par sa mère. Elle aurait pu être louve. Elle n’a que la seconde vue et c’est déjà pas mal.

Depuis, ce loup qui lui rend la vie impossible fait tout pour...lui rendre la vie impossible. Au demeurant froid quand elle, elle semble fermée, ils s’adorent et il essaient de faire en sorte qu’elle récupère sa vie. Qu’elle sorte, qu’elle apprécie, qu’elle sourit. Ce qui n’est pas chose aisée mais Luan semble avoir de la ressource. Ah les loups.

Ca lui fait du bien d’avoir un lien, de nouveau, avec un loup, c’est comme avoir un lien avec son père. C’est tordu mais elle ne l’est pas un peu ?

Doit-elle le considéré comme un ami ? Très certainement. Se rapprochant même du meilleur ami, puisque des amis, elle n’en a pas beaucoup. Néanmoins, la place de son meilleur ami avait été occupé par son fiancé qui était un Tout pour elle.

Parfois c’est ce genre de questions qu’elle se pose. Toujours trop de questions et pas assez de réponses.

Elle n’en parle pas à Luan, à dire vrai, elle ne parle pas vraiment beaucoup, mais il ne perd pas espoir et elle admire sa ténacité.

Ce soir c’est concert. Une chose qu’elle adorait faire, avant et qui maintenant la pèse. Il faut s’habiller et pas rester en pyjama comme les autres jours. Alors s’habiller, se coiffer, se maquiller, se rendre à minima présentable pour Luan mais aussi pour ne pas lui faire honte. Elle espère qu’il restera dans sa vie... longtemps, parce que sa force à lui, elle y tient. Elle n’est pas énergivore, du moins, elle ne le pense pas, mais avec la force du loup, elle se sent plus forte, même si ce n’est qu’un peu.

Il y aura des gens, du bruit, de la musique, de l’alcool. Une soirée comme avant où généralement elle aimait partir danser. Dans une autre vie. Aujourd’hui c’est comme une corvée. Néanmoins, elle le fait.

Quand on sonne à sa porte, elle vient de finir de se tresser les cheveux et elle va ouvrir la porte. Elle est contente de le voir, ses yeux trahissent sa joie, mais pas son sourire. Elle n’a pas souri depuis si longtemps...

- Je suis prête, dit-elle d’une petite voix.

Elle est hésitante, mais c’est normal, non ?
© Laueee
Luan Orozco
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Luan Orozco
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On est de sortie ! 


@Leona Cooper   | novembre 2022 - Soirée


Se faire des connaissances avec d'autres être humains semblent devenir de plus en plus facile, avec le temps. L'influence de mon colocataire, sans aucun doute. Lui toujours le premier à se jeter sur les autres pour faire son grand numéro d'être exceptionnel et débordant. A force, faut bien se le dire, je me suis laissé convaincre par l'intérêt d'ouvrir légèrement la porte aux rencontres fortuites. Le plaisir de tromper l'ennui en parcourant la ville aux côtés d'autres personnes s'est lentement, très lentement, mais certainement, fait une place dans mon quotidien. J'y songe alors que je parcours à pied les pavés du quartier humain, Pola trottinant joyeusement à quelques pas devant moi, la truffe en l'air. Les odeurs du soir se mêlent à celles de la journée, chassant peu à peu les restes de jour dans leurs humidités nocturnes. C'est dans ces moments-là que Bogota me manque le plus. J'aimais tant ces odeurs diverses teintées d'une chaleur moite qui ne se défait jamais totalement. Des épices qui chargent les rues de couleurs opaques, plaquant dans mes narines de loups des saveurs que mon ventre affamé cherchaient avec avidité. Il y avait cette odeur singulière de la rue, de sa dureté sale et poussiéreuse qui déposait un tapis sensible sur mon palais. Tant de sensations qui me heurtaient autant qu'elles me couvaient. Elles me donnaient la certitude d'être vivant. Ici, tout est trop mêlé, lisse et complexe. Les effluves des morts ternissent tout, celles des anges rendent les autres fades, tant et si bien que tout n'est que boue trop chargée, et ça me fait chier, souvent. J'ai la sensation de devoir aller me rincer le nez dans la forêt de plus en plus souvent, de plonger ma truffe dans la terre fraîche de l'humus sous ma forme de loup pour renouer avec des sensations veritables.

Et ça fait longtemps, que j'ai pas pris le temps d'aller me plonger le nez dans un tas de feuilles. Pourtant c'est la saison, ici, à Alicante, où les sentiers sont couverts de feuilles mordorées et parfumées. La pleine lune est encore loin, par ailleurs, et mon temps libre presque inexistant entre mes heures au Street Spice et mes préparations pour les concerts, la création des nouveaux titres, ces soirées entre amis qui commencent à lentement prendre de la place de façon assez récurantes, mes tentatives de cuisine de plus en plus prenantes, et mes autres activités plus....pointues qui ont été nécessaires de remettre en place pour pallier à tous les coûts que cette vie sociale m'impose. Un beau bordel.

J'ai failli annuler au dernier moment cette soirée, mais Leona n'est pas responsable de ma mauvaise humeur ni de mon emploi du temps. Pourquoi je fais cet effort pour elle ? Parce que malgré moi, je dois reconnaître que ça me touche toujours un peu, quand il s'agit d'humains qui descendent de loups. La notion de meute est trop ancrée dans mon âme pour que je parvienne à être aussi indifférent avec eux qu'avec les autres. L'instinct de protection prend le dessus inévitablement. Même quand j'en ai pas envie. Même avec des gamins comme Eros par exemple. Même lui, sans le montrer, si un jour il devait en avoir vraiment besoin...Cette pensée me fait tiquer nerveusement et mes mains s'enfoncent dans mes poches en poings serrés. Connerie de meute.

Arrivé en haut des marchés qui mènent à l'appartement de la jeune fille, je prends le temps de respirer profondément quelques instants, inspirant longuement pour remettre mes pensées parasites dans un coin fermé, et reprendre le contrôle rigide de mes émotions pour ne laisser filtrer que mon habituel visage placide et neutre. Je sonne enfin à sa porte, Pola sagement assise sur mes talons, attendant que Leona viennent ouvrir pour l'emmener profiter d'un concert, comme prévu. Une proposition de sortie qui ne se veut rien d'autre qu'utile, évidemment. Aller dans les bars écouter de la musique m'aide à me faire des contacts en distribuant mes propres cartes aux barmans et aux musiciens. Se faire connaître et avoir un réseau c'est la clé de tout. Et c'est à Sirice que je dois cette prise de conscience, et faut bien reconnaître que depuis que je suis ses conseils, ça marche plutôt bien.

« Je suis prête » La voix timide de Leona me sort de mes pensées et un infime éclat doux perce dans mes yeux sombres. « Parfait, allons-y. Le concert est pas très loin d'ici. » Sous-entendu, on aura pas besoin de marcher pendant trente minutes, ce qui est plutôt une bonne chose. Je note cependant qu'elle a l'air d'hésiter, comme incertaine d'avoir vraiment envie de passer le pas de sa porte pour se lancer à l'assaut du monde extérieur, aussi, pris d'un soudain élan qui frappe dans mes veines, je lui adresse un infime sourire en coin avant d'ajouter : « J'ai une faim de loup, par contre. Ça te dérange si je passe m'acheter un truc à manger sur la route ? Il paraît que le concert de ce soir est pas mal. Ça serait bête d'être focus sur mon estomac plutôt que sur les accords du guitariste. » Ma voix se fait presque railleuse, avant que mon bras ne se tende en avant pour effleurer sa joue maquillée pour l'occasion et d'ajouter d'un ton très moqueur : « Aller viens. Maintenant que tu as fait tous ces efforts pour te préparer, ce serait con de rester planquée chez toi. » D'un coup d'épaule je me décroche du mur contre lequel je m'étais appuyé avant d'entamer un premier pas vers le pallier, et la sortie, Pola déjà élancée devant, toute joyeuse de repartir gambader.



Used to be the weapon


Youth is broken, half of it was stolen
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Leona Cooper
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On est de sortie !
Ca n’est toujours pas aussi simple. Sortir. Sortir c’est avoir une vie, des espoirs, des envies et ça, franchement, elle en manque.

Elle a tellement envie d’annuler. Elle a souvent trouver des prétextes pour annuler mais si elle le fait ce soir, il va râler. Elle n’aime pas contrarier les gens. Avant peut-être que oui, mais depuis qu’elle a perdu ses hommes, elle se rend compte de la profonde entité d’une amitié. Seulement, ça n’est pas simple. Il le sait, il la secoue, parfois elle aime bien, parfois non. C’est dans cette ambivalence qu’elle attend. Elle a une drôle d’impression depuis quelques jours.

Elle tient à lui et c’est pour ça que ce soir, elle fait l’effort. Elle sait aussi que Thomas aurait voulu qu’elle sorte et qu’elle se trouve des connaissances, des amis, des relations.
Pire, il aurait aimé qu’elle retrouve quelqu’un. Mais ça n’est pas possible. Pour ça, il faudrait qu’elle laisse rentrer quelqu’un dans sa vie et ça, c’est quasiment impossible. Bon, en soit, elle a Charlie et Luan qui sont très important, mais ils sont entrer dans sa vie, soit très longtemps avant soit comme si on fracasse un mur. Et des murs, elle en a érigé beaucoup autour d’elle. Elle est même étonnée que Luan ai réussi. Peut-être qu’elle écoute encore Thomas là d’où il est. Car il est quelque part et un jour, elle le retrouvera.

Parfois, elle ne dit rien, mais elle a envie de le retrouver très vite, mais se faire du mal c’est faire du mal à ses proches et elle ne leur fera pas ça, elle ne sait que trop bien ce que l’absence engendre.

Allons bon ! Ce soir, concert ! Focus Leona !

Elle perçoit la noirceur avant la douceur. Il n’a pas l’air bien, mais qui est-elle pour juger ?
Pas très loin, ça veut dire, pas très loin pour rentrer si ça ne va pas. Bien sûr, au fond d’elle, elle est perplexe entre les deux solutions : Y aller et s’en aller en prétextant trop de monde, ou se faire violence.

Qu’aurait dit son père ou sa grand-mère ? C’est peut-être plus facile de faire confiance à un loup, alors elle lui laisse une chance, comme à chaque fois. Non, elle se laisse une chance d’apprécier et de vivre.

Quand il parle de fin de loup, un infime sourire, très infime roule sur ses lèvres. Un faim de loup, c’est comique. Elle le note. Elle ne sourit pas franchement, mais elle le note.
Quand il parle de manger, son estomac à elle fait écho dans un grondement perceptible. Elle aussi, elle a faim. Elle n’a pas mangé depuis quand ? Ce matin, quand elle a grignoté, sans doute.

Elle hoche la tête, s’il a entendu son ventre et elle est quasiment sûre qu’il a entendu, elle décide que ça ne sera pas son combat de ce soir. Elle mangera, elle gardera ses forces pour plus tard.

Elle grattouille la tête Pola avec les yeux tendre. Tout passe par ses yeux, mais ses yeux ne sont pas morts, c’est une bonne chose, non ?

Elle se tend quand il lève la main, mais se détend rapidement. Il ne lui fera pas de mal, ça elle le sait, c’est juste... qu’elle a plus vraiment l’habitude d’être touchée.
Planquée chez elle, franchement, c’est une idée alléchante, mais ce soir, elle se sent bercé par l’odeur invisible de Thomas, son aura qui l’entoure et la pousse à sortir, à vivre.

- J’en ai trop fait ? s’inquiète-t-elle.

Elle n’a plus vraiment l’habitude de se maquiller, de se préparer. Elle ne veut pas lui faire honte.

Elle prend son sac, sa veste et ferme rapidement la porte de chez elle avant de prendre le pas de Luan.

- Ca va ?

Elle a remarqué son regard sombre qui s’était éclairé à sa vue et c’était gratifiant de se sentir appréciée.

Elle marche, mais toujours près de lui, comme une ancre à laquelle elle est accrochée et qu'elle aurait peur de perdre. Seule dans la rue ? Outch, elle se mettrait à courir chez elle. Alors oui, elle sort pour aller à la galerie, mais franchement, c'est pas ce qu'elle aime le plus.

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