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Fear doesn't save the worker || ft. Luan

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Enrique Garcia
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Enrique Garcia
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Fear doesn't save the worker
ft. @Luan Orozco - Octobre 2022 - Outfit

C’était une fête comme les autres, mais évidemment, ils avaient eu le droit au sermon de l’Alpha. Se faire agréable et participer à l’effort en étant ceux qui faisaient le buffet pour la ville. Pas que cela faisait chier Enrique — mais un peu en vérité. Il savait qu’ils auraient l’aide de pas mal de restaurateurs en ville. Mais l’idée d’être les chefs d’orchestre lui mettait plus de pression qu’il ne voulait le dire. C’était comme si on pouvait leur foutre la faute sur le dos s’il y avait un truc qui dérapait au niveau de ça. Et ça l’agitait en plus de le mettre en pression. Naturellement Sonia était un bon contact parmi les vampires pour aider la meute. Et Maria faisait autant d’effort qu’Althea et le reste des loups. Bien qu’ils fussent relativement multiespèces chez les Garcia, on avait plutôt tendance à être une sorte de meute, une famille soudée malgré les différentes races.

Bogota avait parfois tendance à lui manquer, parce l’idée d’une famille collait aussi avec son ancien idéal de meute. Mais depuis Alicante, où ils étaient depuis la perte de son statut d’Alpha, Enrique n’avait pas cherché à élargir ses horizons. Il était en microcosme avec les Garcia, même la branche de son oncle Santiago. Et au final ? Ça lui suffisait. Est-ce qu’il avait besoin de plus que ça ? Sans doute, la simple présence d’ancien de la meute pouvait le rendre autant bourru que mélancolique. Mais rien qui ne change de son caractère habituel au final ? Si, peut-être que cela le changeait. Mais en tant qu’Oméga, il était souvent le contraire de ce qu’on attendait de lui et il y trouvait autant son compte. Il était libre, dans les clous avec ses idées et malgré tout ça, entourés d’une famille.

Il avait déjà donné pas mal de boulots aux volontaires de la meute qui l’aidait à transporter de quoi boire vers Alicante sans utiliser de portails. C’était le coup à tout péter si c’était mal fait. Alors on prenait une petite remorque, un vélo ou ses pieds pour tirer sur ça et le faire à l’ancienne. La vie ici était déroutante loin de la technologie, mais proche de la modernité malgré tout. On y avait des téléphones, l’électricité depuis l’installation du monde obscur. Mais aussi des choses plus hétéroclites qu’on trouverait pas chez les humains, les portails, les potions, la médecine par la magie autant que par la technologie. Mais pas encore de voiture. Allez savoir pourquoi peut-être que les Nephilims étaient écolos ? Il en savait pas grand-chose. « Gabriel lâche ça ! » Il retenue le putin, mais c’était à croire qu’en devenant un loup, il avait choppé une sacrée attitude de chartrier. Mais à quatre ans, les jumeaux de Mateo étaient parfois dans les pattes de la famille — et comme tout le monde était sur le pont, les enfants aussi. Aujourd’hui c’était lui, demain ça serait Maria. Et avec ses grandes jambes, il avait choppé le bambin par la taille le portant comme un sac sur son épaule ce qui fît rire l’enfant aux éclats. L’empêchant de se coincer la main dans un casier de bière.

C’est dans cette position que la porte du pub s’ouvrit sur la nouvelle main-d’œuvre qui allait devoir l’aider à presque vider ses réserves pour le bien de la communauté et en l’honneur de la nouvelle année. Il savait pas combien de personnes seraient là pour finir de prêter main forte, mais qu’importe. Il se retourne l’enfant toujours sur l’épaule. Et son visage se crispe bien qu’il tente en vain de le contrôler. C’est même délicatement qu’il repose Gabriel qui s’en retourne dans l’arrière-boutique rejoindre Carmen et son frère. Et s’il avait pensé retomber de façon si hasardeuse sur Luan — alors qu’il l’observait de loin depuis qu’il le savait en ville. Il n’y aurait simplement pas cru. C’était presque trop gros. Pourtant, il vient faire claquer un torchon sur son épaule. « C’toi qui vient aider Chico. » C’était pas de chance pour lui. Et quand bien même il l’appelait gamin, c’était comme il le faisait à l’époque. Mais aujourd’hui, il y avait peu de place au sentimentalisme. Luan lui avait jadis planté un couteau dans l’épaule jusqu’au poumon alors qu’il lui avait tendu la main. Il comprenait qu’il s’était fait manipuler, mais ça restait toujours douloureux, et comme un fait exprès l’endroit lui fait nerveusement mal à ce moment précis. « Romain t’a pas laissé l’choix ? » Comme si l’Alpha laissait le choix à ceux qui ne pouvaient pas le contredire. « M’enfin, on a pas le temps, faut faire le compte de ce qui manque là-bas et se trimballer le tout jusqu’à la ville. » Conclusion. Malgré tout ce qui avait pu avoir, ils devraient bosser avant quoique ce soit d’autre. Enrique savait qu’il ne pourrait pas esquiver toute sa vie, lui qui cherchait pourtant à entrer en contact — mais pas aujourd’hui. Il n’était définitivement pas en état de gérer la fête et une explication de front avec le p’tit.

SHADOWHUNTERS :  FALLEN BROTHERS | 2023


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Fear doesn't save the worker  


@Enrique Garcia | 31 octobre 2022



« Non. J'irai pas. » Il n'y a aucune colère dans ma voix, juste une réalité implacable. Un refus net et catégorique qui vient se heurter au regard agressif de l'alpha. « Ce n'était pas une question. Défie-moi encore une fois et ça finira mal pour toi Luan. Je n'ai pas le temps pour tes gamineries aujourd'hui. » Mes poings se serrent dans les poches de mon pantalon. Gamineries. L’insulte est lourde et particulièrement blessante. Je ne suis pas un gamin, je déteste quand on me parle comme l’un d’eux, et encore plus qu’on utilise cet adjectif pour déprécier un de mes comportements. Une lueur sauvage s’embrase dans mes iris d’ordinaire si neutres. La colère gronde, volcan menaçant, qui décharge des volutes de fumées brûlantes dans ma gorge, manquant de m’arracher le palais dans une slave d’insultes. Seules mes dents serrées dans une pression qui fait saillir les contours de ma mâchoire m’empêchent de déverser toute la rancœur que la situation provoque en moi. J’aurais pourtant accepté n’importe quelle autre mission aujourd’hui. N’importe quoi. Même faire du baby-sitting pour les louveteaux d’un autre. Tout, sauf d’aller au Pub de la Lune Rousse. Depuis mon arrivée à Alicante, je n’ai pas poussé la porte de cet établissement. Pas une seule fois. Fuyant comme la peste ce lieu pourtant réputé pour son ambiance chaleureuse et sa fréquentation lupine agréable. Malgré son cadre de végétation idéal et plaisant. J’évite Ialis aussi souvent que possible, n’allant faire un tour dans la forêt environnante que sous forme de loup. C’est con, franchement con. Romain à raison. Un comportement de gamin. Si t’es pas capable d’entrer là-dedans, c’est que t’es vraiment un gamin. Un souvenir se superpose au regard orageux de l’Alpha qui attend avec une impatience latente, ma réponse. Nerea m’avait dit, souvent, que montrer ce qui nous fait peur, renforce la peur elle-même. Affronte et dresse-toi comme si la vague n’était qu’une goutte à essuyer d’un revers de main.. Je finis par hocher la tête, d’une infime inclinaison, les ongles résolument plantés dans les paumes des mains.

Le dos appuyé contre un arbre, j’observe de loin la vie animée du village . La devanture du pub semble me narguer par sa banalité accueillante. Malgré le froid d’octobre, je n’ai qu’un haut à manche courte qui permet de contrôler la chaleur qui monte de mes nerfs trop prêts d’exploser. C’est la troisième session de respirations que j’exécute, sans parvenir à faire descendre les battements de mon rythme cardiaque. Et ça me fait prodigieusement chier de ne pas arriver à trouver le contrôle nécessaire pour me décider à faire le chemin restant jusqu’à la porte de l’établissement. Pola, lovée dans mes bras, frotte sans cesse sa truffe humide contre ma joue. Elle tente, vainement jusqu’à présent, de repousser la crise d’angoisse qui me tord les entrailles depuis toute à l’heure. Chaque tentative d’avancée vers le pub s’est soldée par un échec cuisant, le souffle coupé, les pensées troubles, à la limite de la transformation intempestive. Et cet écueil d’impuissance ne fait que verser de la rage douloureuse dans mes veines, repoussant mes tentatives de retrouver un calme nécessaire au bon déroulement de la mission que l’on m’a confiée. Assister Enrique Garcia dans la préparation du buffet pour la fête de la nouvelle année. Pour toute la durée de la journée. La perspective des heures passées à épauler mon ancien alpha creuse une nouvelle dépression dans mon estomac qui me fait fermer les yeux dans une pression vive. Le souffle manque, la respiration s’accélère, les mains devenues moites se resserrent autour de Pola qui s’empresse d'aboyer doucement, roulant sa tête dans ma nuque humide de sueur. « Marica Pola, je vais pas y arriver. Je peux pas faire ça. Je peux pas y aller. » Le murmure est dur, d’un énervement acide qui me fait soudain retourner contre l’arbre pour y planter un coup de poing rouge de rage. Rouge d’une culpabilité sourde qui enflamme soudain tout mon être. Le loup gronde, se débat, perle dans des iris d’un or flamboyant. La petite chienne a sauté à terre, jappant de plus en plus nerveusement sous les coups de poing qui déchargent leurs rages contre l’écorce. Les jointures rougissent, se mêlant d’une myriade d’échardes qui pénètrent la chair dans une dernière tentative désespérée de calmer la douleur, par la douleur.

Combien de fois ai-je tapé contre cet arbre ? Je ne sais pas. Suffisamment pour faire perler de nombreuses gouttes de sang entre mes phalanges. Suffisamment pour parvenir à endiguer la crise sans avoir besoin de passer par une transformation en loup. Suffisamment pour enfin réussir mes exercices de respiration et retrouver la maîtrise de mes poumons, du rythme cardiaque, et de mes pensées. C’est donc plus clair, plus calme, que je parviens enfin à prendre le chemin qui mène à la porte du Pub de la Lune Rousse. Les mains dans les poches, le regard d’une neutralité exacerbée et des traits plus placides que jamais, Pola sur le talons, je touche enfin la porte de mon lieu de rendez-vous, prêt à affronter ce qui pourrait bien m’arriver derrière. A peine le battant ouvert et refermé derrière moi, je suis happé par les odeurs chaudes et rondes du lieu, et l’ambiance de ferveur électrique des préparatifs. Mon regard se pose immédiatement sur un enfant, riant à gorge déployée, posé comme un sac sur l’épaule que j’ai souvent étudié. Au millimètre près. En une fraction de seconde, mes yeux ont glissé vers le point d’impact que j’avais choisi à l’époque. Invisible sous les habits du loup, à jamais marqué dans ma mémoire dans une croix rouge. Enrique se tourne presque simultanément vers moi, observant un serrement de mâchoire qui laisse sous-entendre la joie qui doit être la sienne de me découvrir à l’entrée de son établissement. A partir de là, je m’attends à tout. Un coup de poing dans le ventre ou bien une attitude qui viserait à m’ignorer totalement. Les deux seraient logiques, et faciles à gérer. Je ne bouge pas quand il fait claquer son torchon sur mon épaule au son d’un : «  C’toi qui vient aider Chico Même l’adjectif ne me fait pas réagir, tellement je dois faire des efforts de concentration pour ne pas écouter la tempête qui s’écroule dans mes entrailles. « Romain t’a pas laissé l’choix ? M’enfin, on a pas le temps, faut faire le compte de ce qui manque là-bas et se trimballer le tout jusqu’à la ville. »   Je me force à hausser des épaules quand il évoque les ordres de l’Alpha. L’effort fourni pour ce simple geste est colossal et je m’oblige à respirer plus profondément, réalisant à cet instant que ma respiration s’était légèrement bloquée dans ma gorge. « Dites-moi ce que je dois faire. Romain m’a placé sous vos ordres pour la journée. Vaisselle, manutention, éplucher ou couper… » Mon coeur manque un battement avant de repartir dans une course trop rapide qui me fait légèrement perde le contrôle de mon regard, flamme de panique qui s’éteint rapidement tandis que je me reprends aussitôt : « …des légumes, ou même faire du babysitting pour les p’tits. Je ferai ce que vous voulez. » Je marque une petite pause, attrapant le torchon qu'Enrique avait laissé sut mo n épaule, dévoilant sans y penser les poings encore rouges de leurs coups portés. Je termine sur un ton toujours neutre : « Même partir dans un autre groupe de travail si vous m’en donnez l’ordre. » Quitte à ce que Romain pense que j’ai désobéis et à en subir les conséquences. J'ai vaguement conscience de m'imposer le vouvoiement pour garder toutes mes barrières mentales de distances possibles. En revanche, j'ai une conscience aigüe de devoir lutter avec force pour ne pas lui parler exclusivement en espagnol, craignant de raviver des liens émotionnels qui seraient trop difficile à gérer.



Used to be the weapon


Youth is broken, half of it was stolen
By a world I can't unsee