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Je ne suis pas coupable [ft Graziella]

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Sigvard Karlsson
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Sigvard Karlsson
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Je ne suis pas coupable


Pour la millième fois de la journée Sig se massa le cou. Ces derniers temps il avait un peu le corps endolori. Fallait dire qu'il ne changeait pas beaucoup de position aux archives et il n'allait plus sur le terrain. Depuis qu'il eut ce poste il sortait peu, que ce soit pour les missions ou juste une simple ballade. Le géant avait besoin de bouger, d'avoir les muscles moins tendu. Et puis, même s'il ne se passait plus rien depuis la fin de la guerre, rien ne restait dans le marbre éternellement. Alors il devait garder la forme et ses réflexes.

Sig finissait ce qu'il avait à faire et décida de faire un tour à la salle d'entraînement. Une petite heure avant le repas du soir sera suffisant. Ça lui ouvrira l'appétit en même temps. Habillé d'un short sport et d'un débardeur noir, il se couvrit les mains de bandages et commença à frapper dans le sac de sable. Il travaillera ses réflexes avec ses dagues après ça. Pour le moment il se contenta de frapper sans vraiment réfléchir à ce qu'il faisait. Sig essaya plutôt de se vider l'esprit. Sans grand succès. Plus il tapait, plus il revoyait le corps étendu de Torsten, incertain s'il allait s'en sortir. Parce qu'il n'a pas pu faire plus. Parce qu'il n'a pas pu être plus efficace, plus vif, plus utile.

Être ce qu'il aurait dû être depuis le départ. Un meilleur combattant. Efficace et stratégique. Comme son père aurait voulu qu'il soit. Mériter la réputation des Karlsson. Un soldat super entraîner qui n'a besoin de personne pour survivre. Au lieu de ça Sig était juste assez ''correct'' pour rester en vie. Mais pas assez pour sauver celles des autres. Pas assez pour sauver Torsten juste à temps pour lui éviter ce passage à l'hôpital.

Ses coups s'enchainèrent avec violence sur le sac, qui fini par se décrocher et voler plus loin dans la pièce, se vidant lentement de son contenu.

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Graziella Rossi
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Je ne suis pas coupable
Sur la petite table à côté de son lit, une photo des plus déchirantes. Elle, sa meilleure amie parabatai et son frère. Tout allait pour le mieux et peut-être même qu’à l’époque, elle était déjà enceinte. Ella ne se souvient plus vraiment quand a été pris cette photo, ils n’étaient déjà plus à Rome, alors... pourquoi pas.

Se lever est toujours difficile. Il y a les quelques secondes où on ne se souvient de rien avant qu’un uppercut vous coupe le souffle et vous rappelle à votre réalité. Alors elle s’assoit et regarde longtemps cette photo.

Ça serait si facile de contacter son frère mais si elle l’évite, ça n’est pas pour rien. Oh, elle se doute qu’il doit déguster d’avoir perdu, sans doute, la femme de sa vie, mais elle c’était sa parabatai, non pas que ça soit plus fort, mais en fait... si. L’union des âmes reste plus dévastatrice. Néanmoins s’il sait pour le bébé, ok, il gagne. Quoi que, le combat reste ouvert, elle s’est sacrifiée pour elle.

Non, ça n’est pas un combat, même s’ils ont été élevés dans ce but. Être des chasseurs de l’ombre, réussir leur mission.

Elle soupire et passe rapidement sous la douche, ça lui permet de pleurer, de relâcher la pression de la journée à venir sans qu’on le devine. Des yeux rouges après une douche ? l’humidité, évidemment. Tous ne sont pas idiots, certains le devine, le comprenne, ou l’ignore. Parfois elle aime qu’on l’ignore, parfois, elle aimerait qu’on lui parle.
Parler à une peau de vache, pourquoi ? Elle est devenue si dure avec le temps que ça en devient impossible. Elle est dure pour être atteinte par quelque chose ou quelqu’un. Elle aimerait ressentir.... Pas quelque chose en particulier, juste ressentir.

Elle a prit du temps pour ses affaires, elle a même fait une petite balade sachant qu’elle n’avait personne à entrainer. Dans ces cas, ça lui permettait de sortir la tête de l’institut en plus de ses sorties nocturnes avec son amie la flasque. En journée on ne boit pas, de toute façon, elle ne boit jamais à outrance. Et si elle se faisait déruné ? Une honte pour le souvenir d’Angela et pour le peu qu’il reste de sa famille.

Elle finit par rentrer et s’habiller. Un legging noir et un débardeur de la même couleur. Pourquoi faut-il que les vêtements de femmes soient aussi moulant. Ah oui ! pour épouser les formes et faire des gestes pour francs. Ca ou l’esthétisme.

Quand elle se rend dans sa salle, elle perçoit du bruit. Ca n’est pas rare qu’on utilise pour s’entrainer, en général, elle reste toujours présente. Elle entre sans bruit pour regarder l’espèce de géant qui se bat avec son sac de frappe.

- 10 billets sur le sac, murmure-t-elle pour elle de manière à ce qu’il n’entende pas.

Et quand le sac se décroche pour s’écraser plus loin elle soupire.

- Zut.

Elle prend une profonde inspiration et s’approche du jeune homme pour se retrouver à ses côtés, les bras croisés.

- Alors clairement, c’est pas moi qui paie, mais quand même, c’est moi qui nettoie, tu as vu ce bazar ?

Elle tourne alors le regard vers lui, sans émotion, elle n’est ni amusée, ni contrariée. Elle a beau dire le contraire, il en faut beaucoup pour qu’elle soit touché. Elle penche la tête sur le côté en le regardant de plus près. Elle le connait.
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Sigvard Karlsson
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Sigvard Karlsson
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Je ne suis pas coupable


Le sac continuait d'agoniser sur le sol sans que Sig bouge le petit doigt. Fallait dire qu'il n'avait pas encore réaliser à quel point il était énervé pour ainsi dégagé un objet aussi lourd et bien accroché qu'un sac de frappe. Bon...sa séance de sport sera finalement écourté. Il fera ses entrainements d'armes un autre jour. Au moins il avait moins le cou endolori...pour qu'au final se sont ses poings qui lui faisait un peu mal. Le suédois avait vraiment frappé trop fort.

Retirant ses bandages, une voix et des pas se fit entendre. Il baissa la tête pour retrouver une femme qu'il ne connaissait pas. Ou plutôt vaguement. Sa phrase lui fit comprendre qu'elle travaillait ici. Ah oui, ça devait être là qu'il l'avait croiser. Mais il n'avait jamais travailler avec elle. Bref, elle n'avait pas l'air contente, avec raison, mais franchement, il n'était d'humeur à avoir le moindre critique. Ses muscles étaient toujours tendu de colère, et il avait encore en mémoire ses mauvais souvenirs. Alors ce n'était pas le temps de se faire crier dessus. Et puis ce n'était comme s'il n'allait pas ramasser. Un peu de bonne éducation tout de même.

Alors sans réponse, il ramassa le sac ramolli et le posa sur un banc le temps d'aller chercher le balais pour ramasser les dégâts. Ainsi il tournait le dos à la jeune femme, laissant comprendre qu'il n'avait pas envie de pousser plus loin la discussion. Sig nettoiera tout, et partira se prendre un morceau comme prévu. Comme ça, il ne lui causera plus de problème. Et puis si elle voulait sa salle, maintenant elle sera libre. De son côté il retournera aux archives.

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Graziella Rossi
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Je ne suis pas coupable
Les chasseurs d’ombre repentant, qui ont du mal après cette guerre, il y en a un paquet. Elle le connait, elle connait son histoire ou du moins, elle en connait une partie. Elle ne le connait que de réputation, lui et son parabatai qui a failli mourir.

Un léger pincement au cœur, ou un gros, plutôt, lui rappelant qu’elle n’avait pas eu cette chance.

Elle ferme les yeux un quart de seconde pour revoir la scène fatidique et la mort de sa meilleure amie.

Il ne semble pas être un grand bavard et c’est presque réconfortant. Elle a prit l’habitude de parler pour ne rien dire, pour combler les blancs, parce qu’on lui demanderait presque de faire la conversation en tant qu’entraineuse, ne serait-ce que pour les conseils, mais aussi, parce qu’en comblant le blanc, on évite de penser.

Seulement, parfois, elle se retrouve seule avec elle-même et c’est dur. Elle n’a plus personne sur qui se déchargée. Quand elle entraine, elle retient ses coups, elle doit entrainer pas massacrer par colère et dépis. Quand elle s’entraine, elle retient ses coups car elle a peur, qu’à terme, elle fonde en larme.

La peur des larmes l’assaille souvent quand elle y repense et y repenser c’est son lot quotidien. Elle aimerait juste une pause, une paix, un peu de répits.

Il n’y a pas d’animosité dans ses paroles au géant. Elle soulève un point qui a dérange certes, mais qui l’étonne. Mettre KO un sac de frappe, ça n’est pas donné à tout le monde. Limite impressionnée mais ça, elle ne le montre pas. Il y a quelque chose qu’elle retient avec lui. De la retenue dans son silence.

Elle détend légèrement ses bras qui retombent sur les côtés quand il prend le sac, l’amène plus loin et qu’il commence à ramasser. Ca la surprend un peu plus, elle ne le voyait pas avec un balai. Disons que son aura sombre ne lui a pas dit qu’il était comme ça.

Question aura sombre, elle s’y connait. Alors pourquoi ça l’étonne ? Ca n’est pas parce qu’on va mal que l’on est plus humain. Au contraire, c’est sans doute parce qu’on est trop humain qu’on a si mal.

Sa voix est un peu plus douce quand elle reprend.

- Je ne voulais pas t’obliger à ramasser, c’est plutôt mon rôle de prendre soin de la salle.

Elle s’attend à son départ, elle fait parfois fuir les gens, mais avec lui, elle sait qu’elle ne sera pas la raison. Angela lui disait souvent qu’elle savait ressentir l’aura des gens et c’était pour ça qu’elle était bonne dans son métier, elle comprenait les autres, leurs besoins et leurs faiblesses. Maintenant, tout ça n’est que bêtises. L’aura des gens ne parlent pas quand on se ferme.

Néanmoins, elle ressent quelque chose de piquant chez lui. Son regard, sa manière de se tenir, ses muscles tendus.

- Tu veux rester encore un peu ? Ca pourrait te faire du bien.

Elle propose un combat amical, il ne s’agit pas de se faire du mal, mais de relâcher la pression. En soit, il peut refuser, elle ne lui en voudra pas, mais c’est son rôle dans cette pièce d’être au petit soin. Même si elle parfois trop dure.

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