Olympe de Briant ☰ Return to Oblivion
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Olympe de Briant
Fondatrice
Libertatis ☰ Indépendante
The Accords
Messages : 199
Pseudo : Dezaia
Date d'inscription : 11/04/2023
Mundane
Olympe de Briant
She was a fierce and passionate woman. Headstrong at times but there wasn’t a warrior on earth you would rather have fighting by your side
Actuellement, Olympe est spécialisée dans les magies suivantes : |
Loyale Méfiante | Raffinée Pessimiste | Juste Ambitieuse | Altruiste Perfectionniste |
Quaestiones
Elle a joué le rôle qu’elle a dû jouer : celui de la Grande Sorcière de Rome protégeant son Coven. L’aide des Nephilims, Olympe n’en voulait pas. Elle se pensait trop puissante, trop douée pour en avoir besoin. Mais la mort de Davina, sa sœur démoniaque, par des fées en 2016… Cela a fini de tuer ses convictions. Alors plutôt que de tous les condamnés, elle les a conduits à Alicante. Elle a aidé ceux qui le désiraient à aller à Edom ou au Labyrinthe. Elle a aidé ceux le voulant à revenir d’Edom. Elle a été la main tendue à sa communauté, puis aux autres sorciers qui avaient besoin de ses services lors de leurs errances en tant que réfugiée à Alicante. Elle voulait avoir un rôle, elle voulait être utile. Alors, elle l’a été. Repoussant Valentin et Jonathan de Rome lors de la Guerre Obscure, luttant durant la Guerre féérique à s’en faire agoniser. Olympe a joué bien plus que le rôle de la réfugiée en détresse.
Vivre à Alicante ? Cela n’a jamais été un but de vie, mais bien quelque chose de pratique. Aujourd’hui, alors que le Monde Obscur comme on le connaissait a disparu, vivre en Idris a été une nécessité pour survivre. Ils sont tous là, tout le monde, toute l’ancienne société. Olympe a dû s’adapter, faire des efforts qu’elle juge monstre pour réussir comme elle a réussi. Ses premiers efforts en tant que Grande Sorcière a été de négocier la localisation et la grandeur de son quartier. Une des choses qu’elle a réussies avec brio. Et pourtant, malgré la nouvelle mise en place du Monde Obscur, il lui arrive parfois de se sentir comme une étrangère dans la Cité de Verre et de la quitter un moment pour retourner dans les endroits qu’elle a aimés. Rome, Londres, Saint-Malo. Mais y a-t-elle trouvé sa place ? Sans aucun doute, si elle l’a trouvé, elle a également tout fait pour la gagner.
Olympe est réellement optimiste quant à la place qu’elle occupera pour représenter son espèce lors de la négociation des Accords. Elle espère surtout que cette dernière sera publique, permettant à tous de voir l’implication de chacun. De voir ô combien les créatures veulent s’intégrer et trouver une place égale à celle des Nephilims. Trouver une voie autre que celle qui leur était réservée en dehors des frontières d’Idris. Elle veut faire comprendre que les sorciers ont des droits au même titre que les angelots. Et elle va se battre, tellement se battre qu’elle pourrait même en oublier ses affinités avec les autres représentants pour améliorer la vie des siens.
Elle aspire toujours à cette famille qu’elle désire depuis si longtemps. Mais l’arrivée des tensions dues aux Accords… Cela fait douter la demoiselle blonde. Elle a vu tant de sorciers souffrir lors de la perte de leur famille, et en tant que représentante de sa race, elle sait parfaitement que ce genre de perte la détruirait. Alors Olympe a peur de cet avenir désiré, par peur de perdre le contrôle, sa place, et ceux qu'elle aurait juré d'aimer avec tant de passion. Elle n'est pas prête à cela, et pourtant ce désir ardent est toujours présent dans cet avenir qu'elle s'imagine.
SHADOWHUNTERS : FALLEN BROTHERS | 2023
don't let the hard days win
☰ Olympe was different, though. Sweet and gentle, yet there was a little of her father in her, too. Cold and sarcastic, we don't really know when Lucifer stopped perverting his daughter.
Olympe de Briant
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Pseudo : Dezaia
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Mundane
Character Fabula Everyone is afraid of something. We fear things because we value them. We fear losing people because we love them. We fear dying because we value being alive. Don't wish you didn't fear anything. All that would mean is that you didn't feel anything |
Le démon leva un sourcil, révélant un sourire sardonique alors que ses yeux se posaient sur cet avorton. « Que me veux-tu, pauvre sorcier sans dons ? » Charles s’inclina profondément, conscient de la situation délicate dans laquelle il se trouvait, alors qu’il avait en face de lui le démon le plus puissant d’Edom. « Seigneur Lucifer, je suis Charles de Briant et je viens chercher… une audience. Une audience pour négocier avec vous. » Le démon supérieur éclata de rire, une cacophonie maléfique, qui remplit la pièce où se trouvaient les deux créatures. « Négocier un pacte avec un Roi, voilà qui est audacieux ! Je t’écoute, Ifrit. Parle-moi de ta requête. » Charles avala difficilement, que fait-il ? « Mon Roi, ma demande est à la fois simple et extraordinaire. Je désire un enfant. Un héritier. » Lucifer inclina la tête, les flammes dans ses yeux dansant avec une lueur calculatrice. « Une demande intéressante, Charles. Mais qu’offres-tu en retour ? » L’Ifrit savait qu’il avait peu à offrir à un être aussi puissant que Lucifer. Il se mordit la lèvre, puis répondit, « En échange, je promets de vous servir. De vous rejoindre à Edom. Dans trente-cinq ans, je serai à votre disposition. En attente que cet héritier soit en âge de vivre sans mon soutien. »
Lucifer sourit, ses dents luisant dans l’obscurité. « Un pacte bien solennel, Ifrit. Je vais accepter ta demande. Mais sache que la naissance de cet enfant ne sera pas un simple événement. Il sera notre héritier, autant de ta famille que du trône d’Edom. Es-tu prêt à affronter les conséquences de ce pacte ? » Charles déglutit, le poids de sa décision pesant sur ses épaules. « Je suis prêt, Seigneur Lucifer. Pour cet enfant, je ferai tout. » Le Roi d’Edom tendit la main, et Charles s’approcha pour sceller le pacte dans le feu et le sang. La destinée d’Olympe de Briant était d’avance décidée par le vœu égoïste de son père d’avoir à tout prix un enfant et de ne pas laisser sa lignée s’éteindre. Et pourtant, ce père en devenir acceptait un fardeau dont il ne mesurait pas encore toute l’ampleur.
Lucifer sourit, ses dents luisant dans l’obscurité. « Un pacte bien solennel, Ifrit. Je vais accepter ta demande. Mais sache que la naissance de cet enfant ne sera pas un simple événement. Il sera notre héritier, autant de ta famille que du trône d’Edom. Es-tu prêt à affronter les conséquences de ce pacte ? » Charles déglutit, le poids de sa décision pesant sur ses épaules. « Je suis prêt, Seigneur Lucifer. Pour cet enfant, je ferai tout. » Le Roi d’Edom tendit la main, et Charles s’approcha pour sceller le pacte dans le feu et le sang. La destinée d’Olympe de Briant était d’avance décidée par le vœu égoïste de son père d’avoir à tout prix un enfant et de ne pas laisser sa lignée s’éteindre. Et pourtant, ce père en devenir acceptait un fardeau dont il ne mesurait pas encore toute l’ampleur.
De noir vêtu, Olympe se tient droite face à la mer sur les remparts que les vagues n’ont de cesse d’user. Petit à petit, les mains sur son ventre, elle se courbe, la tristesse lisible sur ses traits fins et ses cheveux blonds remontés en un chignon sophistiqué. Le voile de tulle noir barrant sa vision alors que ses yeux vairons se font présents, un regard diabolique, c’est ce que sa mère savait dire. Elle sursaute quand une fenêtre dans son dos explose. La colère et la rage rendaient son pouvoir incontrôlable. À ce moment, elle regarde Onyx assis sur la muraille, quelque pas en arrière, en retrait comme il l’était depuis plusieurs jours suite au décès tragique de Madame de Briant. La cause ? Une fièvre foudroyante. À treize ans, Olympe venait de perdre sa mère et elle avait fui la réception organisée suite à la mise en bière. « Vous êtes triste, véritablement ? dit-il sarcastique, cette femme vous détestait Olympe, soyez réaliste, vous en êtes libérée maintenant. » Il n’est pas tendre, mais Onyx ne l’avait jamais été dans le fond, pas avec elle, il avait cette franchise et cette assurance naturelle, acquise et acceptée par les années d’amitié qui les liaient. Elle tire sur sa robe noire aux motifs brodés du même fils qui rendait la robe bien plus sobre qu’à l’accoutumée. « Il s’agit de ma mère, pas d’une dame ou d’un servant. Aussi amère fût-elle, elle m’a mise au monde, c’est le moindre des respects que de la pleurer. » Avait-elle rétorqué en le regardant fixement dans les yeux. Et Onyx s’était levé pour s’approcher d’elle, bien plus que les convenances ne le voulaient. « Les personnes faibles n’ont pas de place dans le monde, et nous sommes condamnés à leur survivre. » Olympe haussa un sourcil. Condamné à survivre. « D’où tenez des informations si exactes, survivre à nos proches, c’est là le destin des démons ? » « Celui des sorciers. » « Est-ce que nous sommes Onyx ? Des sorciers condamnés à finir sur un bûcher si l’on nous découvre ? » Il sourit en coin. « Pas si nous savons où est notre place et quel est notre véritable monde Olympe. » Elle défroisse quelques pans de sa robe en l’observant longuement par la suite. « Et si vous l’ignoriez, qui serait à même de nous apprendre la totalité des choses à savoir ? Il y a d’autres personnes comme nous ? » Curieuse, mais pas folle, elle savait qu’il y avait un maître pour qu’Onyx soit si certain de ses paroles. « Il nous faudra entrer à la Cour de France, avec nos noms rien ne semblerait impossible, et là-bas, nous pourrons avoir une sorte de… percepteur. » Elle sourit en tendant la main pour qu’il la prenne, commençant une marche lente afin de retourner à la propriété des de Briant, discutant longuement du Grand Sorcier de Saint-Denis et de l’enseignement qu’ils en tireraient.
Blanche comme la mort, Olympe tient la main d’Onyx alors qu’ils circulent dans les couloirs du palais royal où la Cour semble se réjouir des fêtes d’été et des victoires face aux Espagnols et contre les Anglais. Elle soupire tenant les pans de sa robe noire et de broderies d’un vert émeraude, montrant l’appartenance de la demoiselle au duché de Bretagne par ses motifs. Elle est à la fois fière et terrorisée pour sa présentation officielle, peu de De Briant s’étaient mêlés à la Cour ces dernières années, la famille s’étant retirée à Saint-Malo sur ordre d’Anne de Bretagne afin de faire l’intendance de la ville. Cependant, la mèche qui rebondissait dans son cou la gênait et la chaleur se faisait étouffante en cette journée d’août. « Tout ce passe bien n’est-ce pas ? » Dit-elle au creux de l’oreille de son compagnon d’aventure. Onyx se tient fier et droit dans un costume chatoyant, contrairement aux mœurs de l’époque, mais il aimait les belles étoffes. « Tout s’est merveilleusement bien passé, qui pourrait vous haïr avec une telle beauté ? » À dix-neuf ans, Olympe venait sans aucun doute d’attirer bon nombre de regards sur sa personne en se présentant comme une jeune femme vierge à la recherche d’un époux dans une cour où les nobles étaient toujours en recherche continuelle d’une femme merveilleuse pour porter leurs héritiers. Mais le Grand Sorcier de Saint-Denis avait été formel, elle ne pourrait jamais enfanter, c’était ça en plus de cette immortalité qui lui faisait peur. Elle tremble alors qu’ils arrivent dans les jardins, l’air frais fait rougir ses joues à la place de la chaleur.
☾ ☾ ☾
« Voici donc votre si chère amie Onyx ? Ma dame, je suis ravi de faire votre connaissance, notre ami Onyx fait tant d’éloges de vous depuis trois ans qu’il nous tardait de faire votre rencontre. » Coupe dans une main, Olympe est bouche bée et pourtant, elle penche la tête en avant pour répondre à l’homme qui vient de la saluer sans la détailler. « Hadrian mon ami, vous êtes d’un familier ! Olympe, Hadrian, un noble venant du duché de Lorraine. » « Je suis ravie de vous connaître Monseigneur. » Il rit un peu continuant sa conversation avec Onyx. Olympe n’en perçoit que des brides, alors qu’elle le détaille. Sa taille fine, son regard clair et ses cheveux blonds lui donnent une prestance sans nom. Sans aucun doute, Hadrian était noble et il le portait dans son physique, comme Onyx. Elle ne se pensait pas si noble d’apparence, cependant, elle prend une gorgée lorsqu’elle voit cette femme aux beaux cheveux bruns enrouler son bras autour de celui du Lorrain. Il sourit en prenant sa main dans la sienne revenant sur la de Briant, alors qu’Onyx lui tend le bras qu’elle prend. « Ma Dame, voici Olympe de Briant, la tendre amie d’Onyx. » Olympe incline doucement la tête alors que la jeune femme répond au nom d’Elena, elle n’est autre que l'épouse d’Hadrian. Olympe cache sa grimace dans son verre de vin, prétextant une absence pour se réfugier près d’une fenêtre afin de maudire les hommes, l’immortalité et la magie en paix avant d’être rejoint par Elena, un petit sourire aux lèvres. Parlant de la Cour, des habitudes de l’une et de l’autre. Le courant passait si bien que la blonde en oubliât ses malheurs un instant, se prêtant aux jeux de la conversation, rejointe plus tard par les hommes afin de marcher dans les jardins à la lueur des candélabres érigés dans le parc de Saint-Germain.
Assise dans une alcôve de bon matin, Olympe profitait d’une tisane disposée dans une table sur la galerie. Aimable avec quelques servantes, elle observe le matin se lever doucement. Onyx était parti à la chasse avec d’autres gentilshommes. Et elle restait là, Elena devait lui tenir compagnie pour la lecture cette après-midi, si elle arrivait à calmer Alexandre. Son fils nouveau-né dont elle était fièrement la marraine. Cela faisait déjà une année et quelques mois, qu’elle se tenait à la Cour, suivant les allées et venu du Roi avec ses camarades et novembre était bien avancé et chassé le cerf était une chose d’hommes. « Puis-je ? » La voix familière la fait se retourner sur l’objet de convoitises secrètes. Hadrian se tient devant elle, une main sur les boiseries de la chaise, d’un sourire elle l’incite à s’asseoir. « On raconte que ton compatriote malouin, Cartier a bientôt fini les préparatifs de son expédition vers le nouveau continent. » Olympe soupire lasse. « Si tu savais le nombre de ces gens qui me parlent de Monseigneur Cartier, cela en devient lassant, il n’y a rien d’extraordinaire à naître à Saint-Malo ou bien à servir fièrement Sa Majesté. » La main soutient sa joue, faisant fi des convenances un instant avant de se redresser. Elle passa une mèche de ses cheveux blonds derrière son oreille malgré le filet de perles qui les retenaient en arrière, certaines boucles de ses cheveux étaient indisciplinées. Hadrian sourit finalement en saisissant la tasse qui se tient devant lui. « Si, cela donne naissance à des gens fort intéressants et aux capacités fort peu communes. » La blonde pense intérieurement que les capacités peu communes de Cartier n’égaleront jamais les siennes, mais la voilà bien flatteuse envers elle-même. « Puis-je t’entretenir de quelque chose Olympe ? » « N’est-ce pas la raison de ta visite matinale ? Toi qui dors si longtemps, même avec la naissance d’Alexandre. As-tu simplement dormi pour pouvoir t’entretenir avec moi ? Cela concerne-t-il ton couple ? » Elle qui avait œuvré durant ses semaines pour faire avaler à Elena une potion lui permettant d’être plus fertile… Olympe serait bien peinée qu’un souci naisse entre les deux jeunes parents. « Tu as toujours été bien trop perspicace, mais cela ne concerne pas Elena. Du moins pas directement. » Intriguée, la demoiselle s’installe plus droite dans son siège. Au fil des mois l’admiration qu’elle avait eue pour son homologue n’avait cessé de grandir et l’attachement avait fait place à l’affection, peut-être à l’amour de son côté, mais elle n’imaginait pas sa vie sans pouvoir revoir le clair de ses yeux ou bien son sourire tendre quand il parlait de sentiments et de littérature. « Hier soir, j’ai eu la chance de penser à toi. Et ton image est si clairement apparue dans mon esprit que tout m’a paru clair un seul instant. » La voix du jeune homme est faible et les joues d’Olympe passent du blanc au rouge cramoisi. Elle refusait de croire les signes qu’il émettait depuis quelques semaines. Mais cela était donc vrai réciproque. « Je n’arrivais pas à mettre de mots sur mes pensées, mais cela semble si déplacé de t’entretenir de telles choses, excuse-moi. » Il se leva, et elle fit de même. « De quoi t’excuses-tu ? De ta hasardeuse et énigmatique déclaration… Ou bien est-ce parce que tu ressens de la honte face à ton épouse, la mère de ton enfant. Parce que tu sais Hadrian, quelle réputation la suivra ! » « Elena est déjà bien au courant. » Elle a un mouvement de recul et se tient à la table pour ne pas toucher le sol. « Je te demande pardon, Hadrian ? Personne n’accepterait une chose pareille. Surtout pas une femme qui vient de te donner un enfant. » Il a un regard empli de tristesse et elle, c’est la gêne qui envahit ses veines. Celle-là même qui lui glace le sang. « Croie le ou non Olympe, mais je n’ai de repos qu’à tes côtés. » Elle baisse les yeux sur ses mains avant de les relever sur le blond déjà plus loin dans le couloir. Le rattrapant de quelques enjambées rapides. « Hadrian ! Hadrian, attends ! » Les mots raisonnent contre les murs et les couloirs vides et il mit un temps plus long que l’éternité à se retourner vers elle. « Si tu comptes t’en moquer, inutile d’en discuter. » « Il faudrait que je cesse de vivre pour cesser de t’aimer. » C’était si spontané, qu’Hadrian n’avait même pas répondu. Les mots étaient dits de plus en plus bas, alors que leurs mains se cherchaient pour se lier en cette matinée d’automne pour qu’enfin leurs lèvres se lient d’un baiser passionné dans un couloir désert.
Dans le jardin de l’orangerie, on se presse pour croiser le nouveau couple si attendu par plusieurs nobles à la Cour de France. Après l’accord du Roi, et suite à de nombreuses rumeurs infondées, on raconte que la dame de Briant a enfin accepté la demande en mariage de son ami d’enfance. Souriante au bras de son fiancé, elle reçoit de nombreuses paroles, des vœux de bonheur pour la grande partie, et d’autres prétextant qu’ils étaient certains de l’issu de cette amitié. La raison est bien plus sombre puisque les sentiments d’Hadrian étaient on ne peut plus limpides. Rumeur remontée jusqu’à Saint-Malo, où Monsieur de Briant refusait de voir sa fille unique être la maîtresse d’un noble lorrain et se déshonorer. Une erreur de jeunesse qui avait pour résultat qu’elle devait rentrer à Saint Malo et contracter un mariage avec le fils d’un ami de Monsieur son père. Olympe ne savait pas par quelle magie, Onyx avait eu vent de cette rumeur, mais il avait tout fait dans les temps avant que ses valises ne soient envoyées dans la demeure familiale. Elle paradait fièrement la bague au doigt, même si tout était joué. Aucun d’entre eux ne souhaitait vraiment ce mariage. L’une à cause de sentiments, l’autre à cause du respect desdits sentiments. Elle sourit finalement à une énième parole, prétextant se sentir mal pour regagner ses appartements en compagnie d’Onyx qui tenait fermement sa main. Quand ils passent la porte, elle se défait de quelques bijoux qu’elle dépose dans un écrin de soie rouge. « Comment l’as-tu su Onyx ? Aurais-tu le pouvoir de lire dans les pensées ? » Il sourit s’approchant d’elle pour la défaire d’un collier de perles. Depuis leurs entrées à la Cour, du moins quelques semaines après, ils avaient conjointement décidé d’arrêter de se vouvoyer. « N’as-tu pas qu’une petite idée Olympe ? » « Je me refuse à croire que cette idée puisse être vraie. » « Quelle est-elle ? » « On t’aurait forcé de la faire, simplement. » Il sourit, elle le voit bien dans le miroir qui les reflète avec plus ou moins de fiabilité. « Est-ce là ce qu’on t’as dit de faire et tu l’as bêtement fait ? » Elle était en colère qu’il sacrifie sa vie pour rendre service, elle aurait parfaitement pu calmer la colère de son père. « Hadrian était dans tous ses états quand il est venu me trouver, prétextant que son cœur ne saurait survivre. Alors à choisir, il préférait que je sois l’époux plutôt qu’un étranger. » Olympe sent sa gorge la serrer et les larmes perler au coin de ses yeux. Elle enfouit son visage dans ses mains, sanglotant. Qu’il était stupide, Hadrian, de l’aimer comme ça et qu’elle était bête de s’être éprise de lui depuis des années déjà.
La nuit se fait dense. L’arrivée de la Cour à Blois datait d’une semaine et Olympe se promenait le plus naturellement dans monde dans l’escalier renaissance commandé par le Roi. Depuis son entrée à la Cour, elle avait vendu plus de sorts et de potions qu’elle n’aurait pu l’imaginer. Cela occupait ses journées depuis la perte de Gabrielle. Le savoir nourrissait le vide béant de son âme. « Ma Dame de Malherbe, votre beauté n’a d’égal que votre esprit. Puis-je faire ces quelques pas en votre compagnie ? » La blonde se retourne faisant bouger les perles dans ses cheveux, un mince sourire quand elle aperçoit la silhouette musclée, bien que diffame de Balthazar de Rougé. « Votre présence me rassure en cette nuit, Monseigneur, je vous en prie. » Conclut-elle d’un signe de la tête continuant la descente des marches. La conversation se fait légère la pluie, le beau temps, jusqu’à ce que finalement dans la cour d’armes, il lance. « Vos talents semblent vous précéder Ma Dame, il est étonnant que les Terrestres Lorrains ne voient rien de vos secrets. » Fronçant les sourcils, ses iris prennent leurs couleurs vairons alors qu’il montre ses crocs. Ainsi, ils étaient du même monde. « Un enfant de la nuit devrait se faire discret, Monseigneur » « Et une enfant de Lilith devrait garder ses talents en cette période trouble. » Il parlait bien évidemment de l’inquisition en Espagne qui commençait à gagner doucement la France. Elle serre les mains sur son ventre afin de les garder sous contrôle afin de ne pas céder à son impulsion. « Les braves gens de mon clan ont souffert des protections que vous offrez en échange de pierres et d’argent. » « Vous m’en voyez désolée. » « Pas plus que je ne le suis. » Le rictus montant sur ses lèvres était bien plus grand, bien plus menaçant qu’elle ne l’aurait voulu. Quelque chose semblait être arrivé. « Permettez que je vous fasse moi-même don d’un présent. » « Est-ce dans mes options de le refuser ? » « Je crains que non. » « Alors soit. » De grands pas les mènent dans une dépendance servant avant tout aux jardiniers du domaine. Elle n’avait pas le souffle coupé, mais l’endroit sentait le fer. C’était comme s’il sentait la mort. Elle frisonne Olympe en le suivant alors qu’il ouvre la porte. Son sang se glace quand elle voit celui allongé au sol, alors qu’Onyx est lui retenu par trois vampires, les mains entravées. « Voyez, ce qu’il en coûte de nous défier sur notre terrain de chasse. » La chasse, elle rit amèrement, faisant son possible pour tenir ses larmes. « Vous n’aviez que faire de le choisir au hasard Monsieur. » Insultante. Elle claque des doigts, les éclairs émeraude volant dans la pièce alors qu’elle se retourne sur de Rougé. L’attaque dure plusieurs minutes, les vampires se retrouvant submergés quand elle arrive à faire tomber en cendre les vampires retenant son mari. Onyx finit par se mêler à l’action. Les pans de sa robe se déchirent, les mains se tachent de sang et la magie s’échappe. Olympe tombe inconsciente sur le sol, vidée de sa propre magie. Quand elle se réveille, le corps d’Hadrian est là devant elle. De Rougé est soit mort, soit parti, elle n’en sait rien. Difficilement elle rampe et saisit le visage du lorrain dans ses mains, s’autorisant à pleurer cette fois. « Hadrian, réveille-toi. » Dit-elle en secouant le corps rigide. « Hadrian dit quelque chose. Hadrian répond moi ! » Elle est totalement désemparée au fil des mots et du manque de réaction. Elle revoyait le petit corps de Gabrielle si rigide. « Mon amour répond-moi. » Insistante, Olympe le secoue encore. « Réponds… Réponds ! RÉPONDS ! » Le cri perce la nuit, alors que des oiseaux endormis s’envolent, alors qu’elle perd patience, alors qu’elle comprend qu’il est déjà parti.
☾ ☾ ☾
La main d'Elena couvre sa bouche - déjà bien ouverte par les mots prononcés précédemment. Elle est totalement bouleversée, alors que son fils de sept ans dort dans la chambre voisine. « Des sorciers. » Répète-t-elle à voix basse comme si cela était un péché, regardant tour à tour Olympe puis Onyx. Elle finit par attraper le coupe-papier, le pointant vers eux comme pour se protéger de ceux qui étaient, avant tout, ses amis les plus chers. « C’est insensé ! Vous mentez. » Claquant des doigts, Onyx fait disparaitre l’objet, le transformant un tas de poussières alors que la magie orangée habite encore ses mains. C’était trop pour Elena d’apprendre que son mari était mort et qu’elle avait eu comme amis deux sorciers. Elle tombe sur le sol. Alors qu’Olympe veut l’aider, elle l’en empêche froidement, laissant la fille de Lucifer plus meurtrie que jamais. Les solutions sont maigres. Il y’en a deux : tuer Hadrian d’un pieu dans le cœur ou l’enterrer dans l’espoir qu’il renaisse. Olympe ne pouvait imaginer la première et la seconde était horrible pour le fervent croyant qu’était Hadrian.« Elena, fit elle, le temps nous manque, il faut choisir. Il faut décider de quoi faire. » Alors que les larmes roulaient sur les joues de la blonde, la brune se fît dure. « Sans une idylle insensée, il ne serait pas froid comme la mort dans notre lit, Olympe. » Tout était sa faute, Olympe l’avait déjà sentie quand elle s’était réveillée près du corps sans vie d’Hadrian. Mais c’était trop tard désormais. Et le choix devait être fait. « Mes Dames, vos querelles intestines ne m’intéressent pas, et la vie de notre ami à tous est en péril. En tant qu’épouse, le choix te revient Elena et nous serrons tes obligés. Qu'importe la solution que tu choisiras. » Olympe lance à son ami et époux un regard désespéré. Il ne pouvait pas être d’accord avec la première option, pas lui. Il ne pouvait pas simplement tuer Hadrian alors qu’il était novice et qu’il pouvait avoir une chance de leur revenir. De lui revenir. Elena met un temps fou à se décider. Pourtant, elle lâche un « Sauvez-le. » Ces mots claquent dans l’air, alors qu’Onyx fait déjà les premiers pas afin de récupérer le corps et de mettre en marche les premières étapes de la transformation.
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La cape sur les épaules, elle n’a qu’un simple sac. Onyx est près d’elle, la terre est encore sur ses mains comme sur celle de la blonde dont la robe est un mélange de tissu, de poussière et de sang. Elle pleure encore la mort de son ami, de son aimé. Si elle avait été plus forte, cela ne serait jamais arrivé. Onyx la prend par les épaules. « Je ne lis toujours pas dans les esprits, mais cela n’est pas ta faute. » Elle l'observe un moment, les paroles bloquées dans sa gorge.« Si je n’avais pas vendu de potions ou de sortilèges, les vampires ne nous aurez jamais trouvé. » Tout était de sa faute. Novice, Hadrian était désormais six pieds sous terre alors qu’Elena cherchait des soulards ou de pauvres gens qui serviraient de repas à son époux lors de sa renaissance prochaine. « Tu prendras soin de lui ? » Car elle ne doutait pas un seul instant du tempérament d'Hadrian. « Évidemment, je t’en fais la promesse. » Elle sourit maigrement. Elle avait prévenu leur mentor de Saint-Denis qu'elle irait s'exiler à Madrid. Et grâce à ses relations, le Grand Sorcier, Ruben Diaz, l'y attendait de pied ferme.
La main d'Elena couvre sa bouche - déjà bien ouverte par les mots prononcés précédemment. Elle est totalement bouleversée, alors que son fils de sept ans dort dans la chambre voisine. « Des sorciers. » Répète-t-elle à voix basse comme si cela était un péché, regardant tour à tour Olympe puis Onyx. Elle finit par attraper le coupe-papier, le pointant vers eux comme pour se protéger de ceux qui étaient, avant tout, ses amis les plus chers. « C’est insensé ! Vous mentez. » Claquant des doigts, Onyx fait disparaitre l’objet, le transformant un tas de poussières alors que la magie orangée habite encore ses mains. C’était trop pour Elena d’apprendre que son mari était mort et qu’elle avait eu comme amis deux sorciers. Elle tombe sur le sol. Alors qu’Olympe veut l’aider, elle l’en empêche froidement, laissant la fille de Lucifer plus meurtrie que jamais. Les solutions sont maigres. Il y’en a deux : tuer Hadrian d’un pieu dans le cœur ou l’enterrer dans l’espoir qu’il renaisse. Olympe ne pouvait imaginer la première et la seconde était horrible pour le fervent croyant qu’était Hadrian.
La cape sur les épaules, elle n’a qu’un simple sac. Onyx est près d’elle, la terre est encore sur ses mains comme sur celle de la blonde dont la robe est un mélange de tissu, de poussière et de sang. Elle pleure encore la mort de son ami, de son aimé. Si elle avait été plus forte, cela ne serait jamais arrivé. Onyx la prend par les épaules. « Je ne lis toujours pas dans les esprits, mais cela n’est pas ta faute. » Elle l'observe un moment, les paroles bloquées dans sa gorge.
La chaleur est écrasante en cette fin de journée. Une autre à Madrid. Depuis des années, Olympe ne mettait les pieds en France qu’une fois par an afin de se rendre sur la sépulture de son père et sur celle de Gabrielle. Le pauvre bougre était décédé de chagrin d'après les rumeurs. Perdre son épouse d’une fièvre et sa fille suite à une rixe qui aurait mal tourné. L’homme avait bien tenté de refaire sa vie et avait pris part à la vie de la Cour pour venger son enfant disparue, mais il avait rendu son âme à dieu six ans plus tard. Ce même laps de temps qu’Olympe avait passé avec le Grand Sorcier de Madrid afin de contrôler ses pouvoirs et les émotions qui s’entremêlaient au point de devenir incontrôlables. La faisant passer pour sa nièce, elle avait une position confortable à la Cour d’Espagne malgré la politique inquisitrice qui régnait. Elle soupire accoudée à une fenêtre, le jour même, elle avait reçu un message de feu de la part d’Onyx. Elena était morte. C'était il y a une semaine, voire un peu moins et l’inhumation aurait lieu dans les jours qui suivaient. Évidemment, le sorcier lui demandait de faire le déplacement afin de consoler Hadrian. Seule femme qui l’a aimée et qui était restée en vie. Désormais, il ne lui restait qu'Alexandre, qu’il regardait grandir dès lors que le jour mourait. « Olympe, vous semblez si lasse, qu’elles sont les nouvelles ? » Les cheveux volontairement grisonnants et le manteau brodé d’or, Ruben était un sorcier si bienveillant dans ses conseils. Il lui avait l’apprit l’art de disparaître afin de revenir avec une autre identité, celui de se maîtriser et de soigner les gens. « La mort, simplement » « Cette dernière ne doit pas vous atteindre, pas physiquement du moins, qui avez-vous perdu ? » Elle laisse son regard vagabonder sur la soie de sa robe et sur les broderies d’argent de ses manches. « Une très chère et très vieille amie. » C’était suffisant pour elle. Elena était ce qui s’était rapproché le plus d’une sœur durant toutes ses années en France. Longtemps, celle dernière avait continué à lui écrire, sans que jamais Olympe ne réponde.
Elle faisait les cent pas dans le petit salon où elle était arrivée quelques heures plutôt. À vrai dire Olympe ne s’était pas doutée un instant qu’en mettant un pied en Angleterre, elle se lierait d’amitié avec une famille de mortels. Au point d’être amie avec le père et le fils, et de bientôt de rencontrer le petit fils de Lord Lancaster. Camille Lancaster était un bel homme, qui avait épousé une tout aussi belle jeune femme et qui aujourd’hui attendait un enfant avec cette dernière. Évidemment, Olympe tournait dans sa robe, alors que le futur père avait les mains croisées en attendant. Il n’aimait certes pas son épouse, mais le respect voulait qu’il s’inquiète un peu pour la vie de la mère et de l’enfant. La fille de Lucifer trépignait. Elle… Elle ne serait jamais mère, pas après Gabrielle, mais elle pouvait se réjouir de la vie à venir. C’était comme ça et ça serait toujours comme ça.
« Vous allez vous sentir mal, Milady, à marcher encore et toujours. » Voilà ce que lui dit le vieux Lord Lancaster alors qu’il sait parfaitement que la jeune femme n’est pas normale, lui au moins a compris et voilà pourquoi elle est accompagnée et protégée par cette famille. La sorcière était certes estimée, mais elle devait agir naturellement, d’un bref geste dramatique, elle porte une de ses mains gantées à ses tempes.« Me voilà bien inquiète, mais Camille l’est également. Il est juste accablé dans le silence. Nous faisons assurément la paire. » Un rire s’échange entre les gémissements et cris de la future mère. Le père ne devrait-il pas être à ses côtés ? Elle s’interroge un moment, jusqu’à aller poser une main sur son épaule, le secouant un peu. « Camille, allez donc soutenir votre épouse, par tous les Dieux du ciel, votre manque de réaction me consterne. Allez-y ou je prendrais votre place. » Et il ne faut qu’une poignée de minutes pour que le futur père se lève afin de rejoindre son épouse.
Olympe prit juste place à côté de vieux Lord Lancaster en soupirant. Henri était un bon ami, puisqu’il avait été l’un des rares nobles à accepter qu’une Française — pays ennemi depuis des lustres — s’approche de sa famille. « Vous devriez être capable de veiller sur cette famille. » Elle se détend.« Je ne resterais pas éternellement à Londres. » Avoue-t-elle. Elle était libre comme l’air et pouvait voyager de ville en ville. « Camille était désolé quand à l’époque, je lui ai refusé de demander votre main. » « Vous avez eu vent de mes problèmes Henri, votre famille serait morte dans l’œuf. » « C’est pour cela qu’il va vous demander d’être la marraine de son enfant. » Elle se tourne vers le vieil homme, les yeux ronds, ne cachant pas sa surprise ni sa marque démoniaque apparue rapidement. « Est-ce une plaisanterie ? » Il secoue négativement la tête. « Votre regard est toujours aussi hypnotisant que lors de notre première rencontre. Mais Olympe, vous serez capable de faire le bien pour cet enfant. » Elle retourne la tête vers la porte close. « J’en doute. » Elle n’avait pas eu de modèle dans sa vie pour savoir comment être une mère ou une bonne protectrice, et la fin de Gabrielle la hantait encore, elle qui avait été si impuissante.
Les applaudissements et les cris de joie résonnent dans les couloirs et les autres pièces, alors qu’Olympe et Henri se relèvent à la hâte. Camille, un lange remuant dans les mains. Alors qu’il s’égosille. « C’est un fils ! » Elle serre la main d’Henri qui lui avait tendu le bras pour l’accompagner. Et Camille qui ne cessait de dire que c’était un garçon, un sublime garçon. Jusqu’à ce qu’Olympe soit contrainte de s’asseoir avec le nourrisson dans les bras, son père et son grand-père parti féliciter la jeune mère — sans penser à prendre l’enfant avec eux. Le prénommé Nathanaël Camille Lancaster aurait un bel avenir, aussi beau que ses yeux bleus à n’en point douter.
« Vous allez vous sentir mal, Milady, à marcher encore et toujours. » Voilà ce que lui dit le vieux Lord Lancaster alors qu’il sait parfaitement que la jeune femme n’est pas normale, lui au moins a compris et voilà pourquoi elle est accompagnée et protégée par cette famille. La sorcière était certes estimée, mais elle devait agir naturellement, d’un bref geste dramatique, elle porte une de ses mains gantées à ses tempes.
Olympe prit juste place à côté de vieux Lord Lancaster en soupirant. Henri était un bon ami, puisqu’il avait été l’un des rares nobles à accepter qu’une Française — pays ennemi depuis des lustres — s’approche de sa famille. « Vous devriez être capable de veiller sur cette famille. » Elle se détend.
Les applaudissements et les cris de joie résonnent dans les couloirs et les autres pièces, alors qu’Olympe et Henri se relèvent à la hâte. Camille, un lange remuant dans les mains. Alors qu’il s’égosille. « C’est un fils ! » Elle serre la main d’Henri qui lui avait tendu le bras pour l’accompagner. Et Camille qui ne cessait de dire que c’était un garçon, un sublime garçon. Jusqu’à ce qu’Olympe soit contrainte de s’asseoir avec le nourrisson dans les bras, son père et son grand-père parti féliciter la jeune mère — sans penser à prendre l’enfant avec eux. Le prénommé Nathanaël Camille Lancaster aurait un bel avenir, aussi beau que ses yeux bleus à n’en point douter.
La course contre le Roi était intense. Le décès d’Henri Lancaster n’avait pas placé Olympe dans une mauvaise posture, mais Nocturne, elle l’était. C’était quelque chose que de rencontrer une demoiselle de cette trempe, une intrigante et se lier d’amitié avec elle. Nathanaël avait juste seize ans depuis le mois de juillet, et le pluvieux mois d’octobre venait d’amener la morosité et la grisaille. Dans sa maison de ville, Olympe avait attendu que le jour pointe le bout de son nez et que Nocturne dorme à l’étage avant de faire ce à quoi, elle avait pensé. Certes, elle n’était pas démonologue. Pas encore tout du moins, mais le Grand Sorcier de Londres avait été assez avisé de lui apprendre quelques cercles d’invocation alors qu’il était aviné et elle en quête d’informations pour savoir comment protéger son amie. Sa première invocation devait se faire en journée, sans quoi elle n’était pas certaine de réussir à chasser les autres démons qui pourraient vouloir sortir du cercle. Elle avait préparé les bougies, le sel et l’encre qu’elle allait utiliser pour invoquer le Prince d’Edom.
Ce n’était pas difficile, quelques informations circulaient depuis 1550 sur les démons et leurs marques, de là à ce que les angelots puissent enfermer à Edom tous les démons supérieurs, il y avait un monde ! Asmodée était de ce genre, mais depuis l’année 1589, elle ne l’avait pas revu, une fois dans la foule à Saint Malo, alors qu’elle y coulait une belle retraite. Comme si, on cherchait la fille de quelqu’un. L’enfant du démon le plus puissant. La fille unique de Lucifer. Olympe frotte ses mains, alors qu’elle regarde Frida, sa gouvernante espagnole.« Sors d’ici. Va faire ce que tu as à faire et ne parle pas de ce que tu as vu. » À personne, c’était sous-entendu. Aussi vite que la bonne sort, Olympe lance un sort qui permet d’hermétiser la pièce. Rien de ce que se dirait ici, ne sortirait d’ici. C’était son avenir qu’elle jouait... Di on savait qu’elle conspirait avec Asmodée contre les Nephilims afin de sauver son amie vampire... C'était la fin pour elle.
Pourtant, une fois qu’elle est seule, elle trace le cercle d’invocation sur le sol avec du sang d’agneau qu’elle avait réussi à obtenir grâce à des amis communs. Le pentagramme était simple, il n’y a que quelques endroits qu’elle dut tracer au pinceau, les pans de sa robe relevée à ses chevilles pour ne pas effacer un trait de sang. D’un geste de la main, elle allume les divers encens et prend à deux mains la bougie rouge qu’elle avait eu du mal à trouver. Les couleurs dans les bougies n’étaient pas des plus simples à acquérir dans le monde des humains. Pourtant, elle la tend devant elle, une fois la flamme allumée.« J’invoque la présence d’Asmodée, gardien du Sud et de l’élément du Feu. » Elle n’avait pas peur, mais sa voix tremblait un peu finalement. « Puissant Asmodée, daigne apparaître, puisque les Grands maîtres de l’Enfer ne s’y opposent point. » Et elle espérait que personne n’irait se mettre entre son invocation et le Prince d’Edom. « Je veux signer un pacte avec toi afin d’obtenir par ta curiosité universelle et ta connaissance des secrets les plus cachés l’accomplissement de mon vœu particulier. » Celui de sauver Nocturne en apprenant qui la mettait en danger. « Si tu m’accordes ce que je veux, dans milles années révolues, mon âme et mon corps t’appartiendront pour l’éternité. » Et dans le fond, dans quatre cents ans, elle serait peut-être morte, en 2617, elle serait sans doute décédée… Après tout, elle n’avait que cent trois ans, l’avenir dans mille ans ? C’était quelque chose de compliquer à imaginer.
Elle fait redescendre ses mains tenant sa bougie devant elle alors que les douze autres venaient de s’éteindre dans un coup de vent. Edom n’était jamais trop loin quand on est un sorcier. Mais là… Oui, elle avait peur, et sa belle coiffure s'était défaite. Du peu de luminosité qui restait, elle voit que le sang a disparu, remplacé par des cendres, le sel toujours en place. Finalement les autres bougies s’allument à nouveau, alors qu’un homme souffle sur la bougie rouge qu’elle tient entre ses mains. Elle sursaute en poussant un petit cri de surprise. « N’est-ce pas amusant, vous m’invoquez et vous êtes surprise… » Elle a posé une main sur sa poitrine, l’autre tient toujours la bougie.« Je ne pensais… » « Pas que ça marcherait… Eh bien comme tous les novices en démonologie, fille de Lucifer. » Soupire le démon supérieur, alors que dans son ombre, Olympe distingue parfaitement un enfant, jeune… Il n’a pas dix ans… Et pourtant, elle repose sur regard sur celui du démon. La force de prunelles d’or, ressemblant à celles des chats, comme celle de l’enfant dans son dos. Son enfant ? Bien mal en point. « Votre nom ? » Elle se redresse. « Olympe. » Il claque la langue en voyant les marques de la blonde. « Vous ressemblez à votre père. » Elle ricane. « Les démons semblent intéressés de me le signaler. Vous également, c’est d’un ennui. » Elle savait de qui elle était la fille, pas besoin de l’étaler sur la place publique. Elle désigne l’enfant d’un regard. « Et l’enfant ? » « Il n’a rien… » « Il m’intéresse. » Claque la blonde. Encore entourée dans le cercle, elle avait le pouvoir. Et elle s’accroupit en tendant la main vers la petite chose. « Comment t’appelles-tu ? » Elle parle en langue démoniaque, qu’il doit comprendre sans doute. « Agung… » Voilà ce que répond la petite tête aux cheveux de jais et aux grands yeux de chat. Adorable. « Viens. » Alors que la blonde tend la main, le démon s’impatiente. « M’avez-vous fait venir pour votre pacte, ou alors pour discuter avec mon héritier ? » Elle relève les yeux vers cet homme qu’elle trouvait séduisant, un attribut commun aux démons en soi. Gardant la main de l’enfant dans la sienne. « Quelle est la nature du pacte pour lequel vous m’avez invoqué, Olympe. » Il susurre et s’approche à quelques centimètres, qu’elle sentait son odeur et le souffle sur sa gorge.
Mais la blonde ne se démonte pas, elle ne pouvait pas se démonter. Cependant, le jeune Agung avait pris sa main tendue, elle en avait oublié Nocturne. Qu'importe finalement, elle avait vu les bleus, les blessures sur le corps du petit garçon. Cette fibre maternelle qu’elle tentait de taire depuis Gabrielle, Olympe le sentait vibrer en elle comme un tambour. Elle déglutit et repose ses yeux vairons sur le démon.« L’enfant. C’est l’enfant lui-même que je veux, j’allais vous quérir de me donner un enfant, et voilà que vous l’apportez. » Il semble froncer les sourcils et prêt à répliquer. « Vous savez qui je suis, mon âme et mon corps n’est-il pas un prix suffisant en l’échange de cet enfant ? Quand bien même est-il l’héritier du trône d’Edom, n'en suis-je pas la princesse ? Cet enfant me revient de droit. » Elle voulait simplement sauver la petite chose qui tremblait de peur lorsque son père le regardait. Même le démon semble faire une moue dubitative en évaluant les risques et les conséquences d’un tel pacte au final. Mais elle était la fille de Lucifer, si ce gamin devenait son protégé, une sorte de fils, Asmodée pouvait s’assurer d’avoir le soutien de l’héritière, qui soutiendrait Agung pour le trône d’Edom quand le temps serait venu. Comme si la princesse, mère adoptive d’un prince illégitime, le légitimait dans son rôle de Prince héritier. C’était… « Dans mille cents ans, jour pour jour Olympe. Corps et âme. » Susurre-t-il au final en venant sceller le pacte d’une légère pression de son pouce sur ses charnues, alors qu’elle serre la main du petit dans la sienne. Et une minute plus tard, la pièce devenait sombre, et elle était seule, la main de la blonde qui tenait fermement celle du petit.
☾ ☾ ☾
Nocturne dormait encore alors que le petit enfant avait eu le droit à un bain, des vêtements propres et chauds, contrairement aux haillons qu’il portait à Edom. Mais Olympe ne pouvait pas le garder à ses côtés. Elle n’avait pas l’âge pour lui enseigner quelque chose et il était la preuve de son pacte, elle devait… Madrid, elle pourrait l’envoyer à Ruben… Ou alors à une connaissance proche des Nephilims. Mais elle ne pouvait pas laisser son… devait-elle dire fils adoptif ? Enfin, elle ne pouvait pas le laisser au milieu des sorciers pour le moment, elle devait le mettre en sécurité et les angelots seraient rassurés d’avoir le fils du Prince d’Edom près d’eux, et à Madrid… Il pourrait être surveillé par Ruben de temps à autre. Elle reste assise de longues minutes en regardant le jeune sorcier manger avec appétit, elle ne savait pas quoi faire… Non, elle ne savait pas vraiment…
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Alors qu’elle est accroupie devant le jeune garçon, Olympe prend les joues d’Agung entre ses mains. Il n’était resté que deux jours avec elle à Londres, et elle allait le faire passer à Madrid par des passages féériques, trois jours de voyage après lesquels Ruben évaluerait sa puissance magique, puis le remettrait aux frères silencieux. Le garde féérique semblait s’impatienter… Mais elle pose ses lèvres sur le crâne du jeune garçon, il s’était senti en sécurité, sans doute aimé en quelques heures, mais c’était ce qui comptait.« Agung… Mon petit, mon tendre petit, ces gens vont prendre soin de toi, ils vont t’éloigner de lui, te protéger et t’enseigner ce que je ne sais pas encore, mais ce que je peux te dire mon tendre enfant… N’oublie pas d’être généreux, vivant et tendre, d’aimer et de rendre tout ce qu’on te donne au centuple. Agung… Aime et ne te cache pas d’aimer, apprends à faire le bien autour de toi, jamais le mal, rien ne mérite qu’on fasse le mal. » Elle embrasse une nouvelle son front. Et Olympe sent les larmes couler le long de ses joues, elle pleurait, car elle avait vu ce garçon et elle l’aimait déjà, elle était tombée amoureuse de son petit air et de ses yeux. Comme elle était jadis tombée amoureuse du visage de Gabrielle lorsqu'elle l'avait sortie de la rue avec Onyx. « Quand tu seras plus grand… Oh, mon chéri, quand tu seras plus grand, nous nous retrouverons… Je te protégerais, même loin de toi… Va. Va maintenant… » Et un moment plus tard, il avait disparu avec le garde féérique, elle avait placé en lui toute sa confiance… Elle reçut des nouvelles d’Agung par Ruben, quatre jours après son départ. Il était en sécurité… Et ça lui suffisait. Même elle, même Olympe ne savait pas qu’elle avait sauvé le fameux Magnus Bane, encore enfant.
Ce n’était pas difficile, quelques informations circulaient depuis 1550 sur les démons et leurs marques, de là à ce que les angelots puissent enfermer à Edom tous les démons supérieurs, il y avait un monde ! Asmodée était de ce genre, mais depuis l’année 1589, elle ne l’avait pas revu, une fois dans la foule à Saint Malo, alors qu’elle y coulait une belle retraite. Comme si, on cherchait la fille de quelqu’un. L’enfant du démon le plus puissant. La fille unique de Lucifer. Olympe frotte ses mains, alors qu’elle regarde Frida, sa gouvernante espagnole.
Pourtant, une fois qu’elle est seule, elle trace le cercle d’invocation sur le sol avec du sang d’agneau qu’elle avait réussi à obtenir grâce à des amis communs. Le pentagramme était simple, il n’y a que quelques endroits qu’elle dut tracer au pinceau, les pans de sa robe relevée à ses chevilles pour ne pas effacer un trait de sang. D’un geste de la main, elle allume les divers encens et prend à deux mains la bougie rouge qu’elle avait eu du mal à trouver. Les couleurs dans les bougies n’étaient pas des plus simples à acquérir dans le monde des humains. Pourtant, elle la tend devant elle, une fois la flamme allumée.
Elle fait redescendre ses mains tenant sa bougie devant elle alors que les douze autres venaient de s’éteindre dans un coup de vent. Edom n’était jamais trop loin quand on est un sorcier. Mais là… Oui, elle avait peur, et sa belle coiffure s'était défaite. Du peu de luminosité qui restait, elle voit que le sang a disparu, remplacé par des cendres, le sel toujours en place. Finalement les autres bougies s’allument à nouveau, alors qu’un homme souffle sur la bougie rouge qu’elle tient entre ses mains. Elle sursaute en poussant un petit cri de surprise. « N’est-ce pas amusant, vous m’invoquez et vous êtes surprise… » Elle a posé une main sur sa poitrine, l’autre tient toujours la bougie.
Mais la blonde ne se démonte pas, elle ne pouvait pas se démonter. Cependant, le jeune Agung avait pris sa main tendue, elle en avait oublié Nocturne. Qu'importe finalement, elle avait vu les bleus, les blessures sur le corps du petit garçon. Cette fibre maternelle qu’elle tentait de taire depuis Gabrielle, Olympe le sentait vibrer en elle comme un tambour. Elle déglutit et repose ses yeux vairons sur le démon.
Nocturne dormait encore alors que le petit enfant avait eu le droit à un bain, des vêtements propres et chauds, contrairement aux haillons qu’il portait à Edom. Mais Olympe ne pouvait pas le garder à ses côtés. Elle n’avait pas l’âge pour lui enseigner quelque chose et il était la preuve de son pacte, elle devait… Madrid, elle pourrait l’envoyer à Ruben… Ou alors à une connaissance proche des Nephilims. Mais elle ne pouvait pas laisser son… devait-elle dire fils adoptif ? Enfin, elle ne pouvait pas le laisser au milieu des sorciers pour le moment, elle devait le mettre en sécurité et les angelots seraient rassurés d’avoir le fils du Prince d’Edom près d’eux, et à Madrid… Il pourrait être surveillé par Ruben de temps à autre. Elle reste assise de longues minutes en regardant le jeune sorcier manger avec appétit, elle ne savait pas quoi faire… Non, elle ne savait pas vraiment…
Alors qu’elle est accroupie devant le jeune garçon, Olympe prend les joues d’Agung entre ses mains. Il n’était resté que deux jours avec elle à Londres, et elle allait le faire passer à Madrid par des passages féériques, trois jours de voyage après lesquels Ruben évaluerait sa puissance magique, puis le remettrait aux frères silencieux. Le garde féérique semblait s’impatienter… Mais elle pose ses lèvres sur le crâne du jeune garçon, il s’était senti en sécurité, sans doute aimé en quelques heures, mais c’était ce qui comptait.
SHADOWHUNTERS : FALLEN BROTHERS | 2023
don't let the hard days win
☰ Olympe was different, though. Sweet and gentle, yet there was a little of her father in her, too. Cold and sarcastic, we don't really know when Lucifer stopped perverting his daughter.
Olympe de Briant
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Pseudo : Dezaia
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Mundane
Character Fabula Everyone is afraid of something. We fear things because we value them. We fear losing people because we love them. We fear dying because we value being alive. Don't wish you didn't fear anything. All that would mean is that you didn't feel anything |
Il n’y avait pas à Madrid de forêt assez belle et assez vaste pour célébrer un mariage de sorciers. La plus grande était celle de Hayedo de Montejo, par laquelle passait la Jarama. Ruben n’avait eu aucun mal à obtenir la bénédiction du Roi veuf. Ce dernier ayant souhaité à son plus proche conseiller et à son confident un mariage aussi heureux et prospère que celui qu’il avait eu la chance d’avoir. Une chose que Olympe avait aimé entendre de la bouche du Grand Sorcier, simplement car elle voulait croire elle aussi en cette fin heureuse. Mais comme de juste, la position de l’Espagne avait été fragilisée quelques semaines après le décès de Marie Amélie de Saxe. Un décès plus si anodin que cela en définitive.
Le mariage s’était déroulé en compagnie de Paula et de Juliette, ainsi que du prêtre désigné par le Roi, lui-même présent pour son « ami » comme il aimait l’appeler. La Capilla Real n’avait jamais autant brillé que depuis la fin de sa construction l’année dernière. Autant le costume de Ruben, avec son brocart d'argent, était somptueux, autant Olympe l’était tout autant dans cette robe blanche brodée d’argent, de dentelle et de perles. Ces mêmes perles qui parcouraient ses cheveux d’où quelques boucles s’échappaient paresseusement. Elle était magnifique selon quelques courtisans qui l’avaient vu se diriger vers la chapelle ce soir-là, et l’était encore plus selon le fils d’Astaroth. Mais c’est durant la journée de Samhain qu’ils ont pu s’échapper dans la forêt de Montejo de la Sierra. Évidemment, Ruben avait eu le droit à quelques jours, si ce n’est quelques mois, pour profiter de sa jeune épouse. Mais en tant que sorcier, il avait fallu trouver un endroit. Si bien que cette forêt où ils avaient passé un été… Elle était toute désignée pour recueillir leurs vœux.
Chacun y avait mis du sien. Ruben et Olympe étaient partis seuls, sans Paula, ni Juliette afin de les aider à préparer la cérémonie magique. Olympe souriait bêtement en ayant gardé contre elle ce panier rempli de pétales de fleurs, tandis que son époux avait des bougies dans une sacoche. Personne ne parlait vraiment, ils préféraient de loin s’échanger des œillades, regarder autour d’eux, quand en contrebas, près de l’eau de la Jarama, elle avait pointé du doigt un endroit, sous un chêne.« Juste là, regarde, Ruben ! » Il avait tendu la main, simplement pour l’aider à passer une butée. « Madame. »
Et elle avait souri d’autant plus bêtement ! Et ce sont presque deux jeunes enfants qui avaient dévalé la pente pour finir à un mètre ou deux de la rivière, pour tracer dos à dos un demi-cercle qui se rejoindrait avec les pétales qu’Olympe avait choisis. Des roses, du lys et des azalées, des fleurs qu’elle aimait tout particulièrement autant pour leurs senteurs que leurs beautés ou leurs significations. Comme le voulait le rite, plus ou moins repensée par le manque de monde à cette cérémonie magique, Olympe alluma deux bougies noires, l’une qu’elle déposa à l’Ouest pour le présent, l’autre qu’elle posa au Sud pour représenter l’infini de leur engagement. Quand Ruben en posa un autre au Nord pour symboliser le passé et une à l’Est pour symboliser le futur.
Une dernière qu’ils allumèrent ensemble, une dernière bougie, symbole de leur unité future. Si d’un geste de la main, Ruben fait apparaître d’autres petits orbes scintillants, cela n’a que pour but de faire briller les yeux de la demoiselle, ainsi que les pierres qu’elle porte. Il tend alors la main, elle y installe délicatement la sienne.
« Si je te reçois comme épouse, me recevras tu comme époux ? » « Je te recevrais en époux comme tu me recevras en épouse pour le siècle à venir. » « Je te reçois alors comme épouse pour le siècle à venir. » Les mots sont simples, plus solennels plus rempli d’émotions que les simples paroles monosyllabes qu’ils avaient pu prononcer lors de la messe qui les avaient liés.
Chacun vient faire apparaitre un ruban de couleur, qui enroulera leurs mains pour les lier. Le rouge de la passion, du courage et du désir. Un orange de la vitalité et de l’encouragement. Du jaune pour la joie, l’optimiste et la confiance, voire du bonheur. Vert de santé et de prospérité. Du bleu, symbole de sérénité, de sincérité et de patience. Violet pour la sagesse. Un ruban noir de sagesse et de stabilité. Un blanc de pureté et de paix puis du gris pour l’équilibre. Le rose pour l’amour, la romance, l’admiration et la tendresse. Du brun pour leur foyer et leur confort. L’argent de la créativité et de l’inspiration. Et finalement un ruban d’or pour leur succès, leur prospérité et leur énergie.
Ainsi, les mains liées de couleurs et de lumière, Olympe sent d’elle-même une larme couler le long de sa joue. Ruben serre sa main à la sienne plus fort, tandis que la libre la débarrasse de cette larme de joie, la première de leur vie à deux. Cette cérémonie avait bien plus d’importance pour elle en tant que sorcière, elle en avait bien plus pour Ruben en tant que sorcier. Le symbole était plus fort, ils s’unissaient pour les cent prochaines années de leurs vies, de manière magique qui plus est…
« Si un jour j’ai pensé que nous puissions être séparés dans cette vie et la suivante, c’est parce que je n’avais jamais réalisé que nous étions nés de la précédente. » Ajoute le Grand Sorcier. C’était des vœux qu’Olympe avait tant espéré recevoir en les écrivant de son côté durant le mois d’octobre. Elle n’avait pas pensé qu’il reprendrait son texte à elle… Si bien qu’elle a la gorge un peu serrée par l’émotion en le regardant et en continuant. « Le temps est précieux et toujours trop court pour ceux qui en demandent. Mais comme je t’aime, il durera toujours. » Les vœux de mariage avaient quelque chose de magique, de plus fort, de plus sincère, mais le procédé faisait briller les rubans autour de leurs mains droites, pendant qu’ils continuaient de parler et de se souhaiter tout l’amour et le bonheur qu’ils pouvaient l’un à l’autre, se promettant de s’aimer dans la difficulté et le reste… « Regarde comme notre amour se mêle, comme il mêle nos vies et nos esprits. » « Regarde comme nos différences se ressemblent, comme elles composent nos forces. » « Regarde comme l’amour se mêle à la terre, au feu, à l’eau et au ciel pour ne former qu’un tout. » « Regarde comme l’amour nous lie par des signes et des mots que les autres ne pourront plus comprendre. »
Unis par les éléments qui faisaient d’eux des mages pas comme les autres, par des mots qu’eux seuls auraient entendu dans cette forêt ce jour lors de l’équinoxe d’automne… Oui, c’est vrai qu’elle ne ferait plus qu’un avec un homme et qu’il ne ferait plus qu’un avec une femme.« Nous nous sommes associé jusqu’à ce que toi et moi, ne formions plus qu’un dans cette vie et la suivante. » « Nous nous sommes réunis malgré les mots amers, les épreuves que nous imposent cette vie et la suivante. » Elle souriait, ce sourire vrai qu’on voit rarement sur son visage, alors que ses larmes avaient cessé d’elle-même en le regardant, lui-même ému. Un dernier mot, juste un. « Ma bien-aimée, grandis à jamais dans mon cœur, car à partir demain, cette nouvelle vie nous liera pour les suivantes. » « Mon bien-aimé grandit à jamais dans mon cœur, car à partir demain, cette nouvelle vie nous liera pour les suivantes. »
Sitôt que les derniers mots sortent de la bouche de la blonde, il y a cette chaleur autour de leurs poignets droits, cette marque blanche comme une cicatrice, presque invisible qui symbolise leur lien. De sa magie verte, Olympe fait apparaitre cette rose pourpre, Ruben fait la même chose avec une fleur de la même couleur. Les rubans changés en lumière ont alors disparu, laissant simplement l’éclat de leurs lumières se refléter dans le cercle de pétales qu’ils avaient tracé en début de cérémonie. Et c’est à ce moment seulement que le Grand Sorcier put sortir les alliances. Des alliances simples en or jaune, sans chichi, sans pierres, rien, juste un anneau pour elle, et un anneau un peu plus épais pour lui. Symbole physique de leur engagement, elle ne le quitterait jamais plus.
Finalement, leurs lèvres se joignent dans cette forêt, déserte de monde, bruyante des sons d’une nature qu’ils honorent en se liant l’un l’autre pour les cent prochaines années et plus encore lorsqu’ils voudront ou non renouveler leurs vœux…
Le mariage s’était déroulé en compagnie de Paula et de Juliette, ainsi que du prêtre désigné par le Roi, lui-même présent pour son « ami » comme il aimait l’appeler. La Capilla Real n’avait jamais autant brillé que depuis la fin de sa construction l’année dernière. Autant le costume de Ruben, avec son brocart d'argent, était somptueux, autant Olympe l’était tout autant dans cette robe blanche brodée d’argent, de dentelle et de perles. Ces mêmes perles qui parcouraient ses cheveux d’où quelques boucles s’échappaient paresseusement. Elle était magnifique selon quelques courtisans qui l’avaient vu se diriger vers la chapelle ce soir-là, et l’était encore plus selon le fils d’Astaroth. Mais c’est durant la journée de Samhain qu’ils ont pu s’échapper dans la forêt de Montejo de la Sierra. Évidemment, Ruben avait eu le droit à quelques jours, si ce n’est quelques mois, pour profiter de sa jeune épouse. Mais en tant que sorcier, il avait fallu trouver un endroit. Si bien que cette forêt où ils avaient passé un été… Elle était toute désignée pour recueillir leurs vœux.
Chacun y avait mis du sien. Ruben et Olympe étaient partis seuls, sans Paula, ni Juliette afin de les aider à préparer la cérémonie magique. Olympe souriait bêtement en ayant gardé contre elle ce panier rempli de pétales de fleurs, tandis que son époux avait des bougies dans une sacoche. Personne ne parlait vraiment, ils préféraient de loin s’échanger des œillades, regarder autour d’eux, quand en contrebas, près de l’eau de la Jarama, elle avait pointé du doigt un endroit, sous un chêne.
Et elle avait souri d’autant plus bêtement ! Et ce sont presque deux jeunes enfants qui avaient dévalé la pente pour finir à un mètre ou deux de la rivière, pour tracer dos à dos un demi-cercle qui se rejoindrait avec les pétales qu’Olympe avait choisis. Des roses, du lys et des azalées, des fleurs qu’elle aimait tout particulièrement autant pour leurs senteurs que leurs beautés ou leurs significations. Comme le voulait le rite, plus ou moins repensée par le manque de monde à cette cérémonie magique, Olympe alluma deux bougies noires, l’une qu’elle déposa à l’Ouest pour le présent, l’autre qu’elle posa au Sud pour représenter l’infini de leur engagement. Quand Ruben en posa un autre au Nord pour symboliser le passé et une à l’Est pour symboliser le futur.
Une dernière qu’ils allumèrent ensemble, une dernière bougie, symbole de leur unité future. Si d’un geste de la main, Ruben fait apparaître d’autres petits orbes scintillants, cela n’a que pour but de faire briller les yeux de la demoiselle, ainsi que les pierres qu’elle porte. Il tend alors la main, elle y installe délicatement la sienne.
Chacun vient faire apparaitre un ruban de couleur, qui enroulera leurs mains pour les lier. Le rouge de la passion, du courage et du désir. Un orange de la vitalité et de l’encouragement. Du jaune pour la joie, l’optimiste et la confiance, voire du bonheur. Vert de santé et de prospérité. Du bleu, symbole de sérénité, de sincérité et de patience. Violet pour la sagesse. Un ruban noir de sagesse et de stabilité. Un blanc de pureté et de paix puis du gris pour l’équilibre. Le rose pour l’amour, la romance, l’admiration et la tendresse. Du brun pour leur foyer et leur confort. L’argent de la créativité et de l’inspiration. Et finalement un ruban d’or pour leur succès, leur prospérité et leur énergie.
Ainsi, les mains liées de couleurs et de lumière, Olympe sent d’elle-même une larme couler le long de sa joue. Ruben serre sa main à la sienne plus fort, tandis que la libre la débarrasse de cette larme de joie, la première de leur vie à deux. Cette cérémonie avait bien plus d’importance pour elle en tant que sorcière, elle en avait bien plus pour Ruben en tant que sorcier. Le symbole était plus fort, ils s’unissaient pour les cent prochaines années de leurs vies, de manière magique qui plus est…
Unis par les éléments qui faisaient d’eux des mages pas comme les autres, par des mots qu’eux seuls auraient entendu dans cette forêt ce jour lors de l’équinoxe d’automne… Oui, c’est vrai qu’elle ne ferait plus qu’un avec un homme et qu’il ne ferait plus qu’un avec une femme.
Sitôt que les derniers mots sortent de la bouche de la blonde, il y a cette chaleur autour de leurs poignets droits, cette marque blanche comme une cicatrice, presque invisible qui symbolise leur lien. De sa magie verte, Olympe fait apparaitre cette rose pourpre, Ruben fait la même chose avec une fleur de la même couleur. Les rubans changés en lumière ont alors disparu, laissant simplement l’éclat de leurs lumières se refléter dans le cercle de pétales qu’ils avaient tracé en début de cérémonie. Et c’est à ce moment seulement que le Grand Sorcier put sortir les alliances. Des alliances simples en or jaune, sans chichi, sans pierres, rien, juste un anneau pour elle, et un anneau un peu plus épais pour lui. Symbole physique de leur engagement, elle ne le quitterait jamais plus.
Finalement, leurs lèvres se joignent dans cette forêt, déserte de monde, bruyante des sons d’une nature qu’ils honorent en se liant l’un l’autre pour les cent prochaines années et plus encore lorsqu’ils voudront ou non renouveler leurs vœux…
En l’an de grâce mille sept cent seize, Olympe avait eu la chance d’être recontactée par Ruben afin qu’elle lui rende service en devenant une des dames de compagnie de la reine Élisabeth Farnèse. Service qu’elle avait rendu jusqu’à la mort de cette dernière, restant sur les terres espagnoles vingt ans durant avant de retourner vers Nocturne et l’habitation qu’elle venait d’acheter à Brussels. De leur séjour de Saint-Malo, il restait leurs trois autres amis qui prenaient soin de la maison des De Briant. Cependant, la robe pourpre qu’Olympe portait ce soir-là intrigua la vampire qui venait la rejoindre dans le boudoir aux grands rideaux magenta fermé sur les fenêtres. Elles vivaient la nuit, dans l’obscurité, comme la vampire qu’était Nocturne. En face d’elle, elle lui demande simplement. « Si toi également tu penses que Gregor n’est pas fait pour moi, sache que tu te trompes Olympe. » Elle sourit en coin.« Je ne suis personne pour le juger, mais il s’agit là d’un terrestre, tu le perdras avec les années et nous savons à quel point elles défilent vite. » Et la blonde marquait un point sur la brune dans un sourire. Ce qui posait problème dans la relation entre Nocturne et Gregor c’était l’approbation du maître de la vampire. Résidant à Londres Axel n’était pas favorable à une telle idylle. Nocturne penche la tête en arrière, ses boucles brunes se libérant des épingles qui les retenaient. Mais elles n’avaient pas besoin de se le dire pour le savoir. Quand Nocturne se redresse brillante d’idées. « Et si nous le transformions ? Gregor pourrait très bien obtenir l’immortalité avec tes pouvoirs ! » Olympe rit ironiquement. « Je suis incapable de faire cela, le plus sage serait encore de le transformer en vampire si tu veux tant le rendre immortel. » Nocturne se retourna comme si elle avait été touchée par Dieu ou bien par un ange qui lui a soufflé la vérité. Embrassant Olympe sur les deux jours. « Tu es une génie ! Une génie Olympe ! » Alors qu’elle courut cherchée sa servante afin de faire venir un fiacre pour aller proposer cette solution à son amant. Il ne fallut que quelques jours pour prévoir l’opération, la renaissance et tout le reste. Gregor devenu un enfant de la nuit et Olympe fût priée d’être la témoin de Nocturne lors de son mariage. Un pieu dans le cœur, voilà ce que lui procurât l’évènement, tant elle pensait à Hadrian quand elle voyait le couple heureux ensemble, un pâle reflet de ce qu’aurait pu être son avenir avec le lorrain. Cependant, elle n’en touchât jamais mot à Nocturne, non jamais.
« Tu pourras dormir là le temps que tu trouves un logement dans le quartier français. » Olympe avançait dans la grande chambre, sa robe coupe empire, blanche et vert herbe, la traine frottait sur le parquet en bois massif. Elle pose une main sur le bras d’Elias, très galant et prévenant, sans doute parce qu’elle était l’épouse de Ruben, son vieil ami. « Merci, c’est très bien Elias, j’écrirais à Ruben pour lui dire combien vous avez été bon avec moi. » Et au final, ses valises se matérialisent dans la pièce et d’un coup de main, les armoires s’ouvrent et les vêtements s’y rangent tout naturellement. Alors qu’Elias lui parle des habitants de la maison, du fait qu’ils agissaient plus comme une famille que comme une petite société. Elle sourit et ajoute. « Cela sera reposant… » Il sourit. « Pendant deux ans vous n’êtes pas apparu dans les mondanités Olympe… Même Ruben ne sait pas où vous étiez. » Elle sourit doucement. « Quand je n’ai pas envie qu’on me trouve Elias, on ne me trouve pas. » Et c’était comme ça avec Olympe, elle était revenue d’Edom et avait passé son temps dans un appartement qu’elle tenait secret à Paris, loin de Ruben, hors des mois d’hivers comme convenu lors de son départ pour Brussels. Elle n’avait parlé d’Edom à personne et avait tenté d’en cacher les marques le plus possible. Asmodée ne l’avait pas amochée physiquement, mais psychiquement voilà autre chose… Elle ressentait une sorte de manque… Mais aujourd’hui, elle s’en remettait.
Elias la laisse alors à ses affaires, Olympe se mouvant dans l’espace alors que ses valises se rangent magiquement. Elle préfère se rendre à la fenêtre. Ouvrant les deux grands battants, le balcon traversant permettait de faire le tour de la demeure sans passer par l’intérieur, elle s’appuie contre la balustrade en fer forgé, regardant l’animation dans la rue en bas. Sans doute un mariage puisque la dame en blanc agitait son ombrelle sous la musique d’une fanfare. Elle s’y appuie quand elle entend sur sa gauche. « Alors c’est vrai les Françaises sont toutes des nunuches romantiques ? » Elle tourne son regard vers l’intriguant voix masculine à quelques mètres de là, un jeune homme, plus vieux qu’elle d’une poignée d’année, mais arrogant à souhait.« Je vous demande pardon, Monsieur ? » « C’est moi qui vous demande votre nom Mademoiselle. » « Madame. » Il roule des yeux. « Aaah en voilà une mariée donc… » « Grand Dieu est-ce Elias qui vous a fourni une éducation digne du plus pitoyable Chartier ? » Il claque la langue sans doute mécontente, mais elle se redresse, le port de tête se fait altier et le dos se fait également plus droit. « À qui ai-je l’honneur Monsieur, si nous devons, semble-t-il, partager des chambres voisines, et la même table un moment, je vous prie de m’informer de votre identité. » Il s’incline mimant une révérence ridicule pour se moquer de son attitude ringarde et datant d’il y a des siècles. « Charlie Ahsford Madame, mais je ne serai pas votre humble serviteur. » La place d’un tel serviteur est sur une potence, pense alors la blonde. « Je n’en ai cru. » « Et vous ? » « Olympe Diaz, hélas, je ne suis pas ravi de vous rencontrer, Monsieur Ashford, vous faites mauvaise impression. » « Et vous donc. Est-ce vous dont Elias parlait ? La fille de Lucifer ? » « Elle-même. » « Alors nous voilà ennemis. » Elle hausse les sourcils. « En quel honneur ? » « En celui de nos pères Madame, je ne suis rien d’autre que l’héritier de Belzébuth. » « Ah, voilà donc pourquoi l’air empeste en votre présence. » Fin de la conversation, elle retourne dans sa chambre. Après tout, le cortège et la musique sont passés, elle n’a plus d’intérêt à discuter avec un galant de la sorte.
Elias la laisse alors à ses affaires, Olympe se mouvant dans l’espace alors que ses valises se rangent magiquement. Elle préfère se rendre à la fenêtre. Ouvrant les deux grands battants, le balcon traversant permettait de faire le tour de la demeure sans passer par l’intérieur, elle s’appuie contre la balustrade en fer forgé, regardant l’animation dans la rue en bas. Sans doute un mariage puisque la dame en blanc agitait son ombrelle sous la musique d’une fanfare. Elle s’y appuie quand elle entend sur sa gauche. « Alors c’est vrai les Françaises sont toutes des nunuches romantiques ? » Elle tourne son regard vers l’intriguant voix masculine à quelques mètres de là, un jeune homme, plus vieux qu’elle d’une poignée d’année, mais arrogant à souhait.
La soirée était ce genre d’idéal, parfait, Olympe tournait dans sa jolie robe vert d’eau, les broderies d’or et les bijoux de crâne dans ses cheveux blonds, alors que Caïus la faisait tourner, alors qu’ils avaient troqué leur salle à manger pour le parterre du Colisée juste sous leur fenêtre, ils dansaient au milieu des ruines de cette époque de l’Empire, cachés de tous par des sorts, alors que le tourne-disque passait une balade rythmée, des rires, des sourires, alors qu’elle s’accrochait à son cou, riaient encore. Elle était heureuse, tout bêtement, alors que la Grand Sorcier était revenue vivant en 1918. Il lui avait bien dit que cette coupure de quatre ans dans leur histoire lui avait fait comprendre à quel point il tenait à la jeune femme au creux de ses bras. Ils étaient assez âgés pour comprendre que cela voulait dire qu’ils pouvaient passer le reste de leur éternité ensemble.
Caïus n’avait jamais été marié, Olympe si, une fois, et elle avait trouvé l’expérience merveilleuse. Vraiment, même si quelques erreurs lui avaient gâché ce moment… Avec Caïus… Oui, elle n’avait rien à craindre, c’était un puissant et vieux sorcier, elle était en sécurité pour toujours n’est-ce pas ? Ils s’arrêtent de danser, alors qu’une table apparait proposant quelques rafraichissements.« Pourquoi ris-tu Olympia ? » Elle se retourne tout simplement, il n’était pas rare de la voir sourire en compagnie de son sorcier favori dans tout Rome. La ville éternelle était à leur image… Immuable et constant. La coupe de champagne entre les mains, elle rit encore, baissant les yeux avant d’en prendre une gorgée. « Pourquoi ne devrais-je pas rire ? » « Pour rien, ris encore, j’aime ton rire. » Elle agite la main doucement, alors qu’il bien la saisir par la taille, volant un baiser, long et langoureux qu’elle en lâche sa coupe sur le sol. Olympe enroule ses bras atour de son cou, relevant la jambe. Les films traitant de la Dolce Vita n’étaient que des clichés, mais elle vivait sans doute le plus beau cliché de sa vie. Elle aimait, on l’aimait en retour et la vie allait bien. Tout allait bien.
Elle s’écarte désormais, cherchant à reprendre l’air qu’il lui avait volé. Mais passe juste les mains sur son visage quand il embrasse son front puis le bout de son nez. Elle caresse son dos en venant se blottir contre lui, toujours radieuse de bonheur peut-être. Mais ils brillaient sans doute, un couple iconique à Rome. Les deux Français les plus puissants de la ville. Mais Caïus était si vieux qu’on le pensait italien à vrai dire. « T’a-t-on déjà dit à quel point que tu es belle ? » « Je ne crois pas l’avoir entendu. » Il sourit en la faisant tourner. « Tu es tellement belle. » « C’est parce que je suis amoureuse… » Avoue-t-elle tendrement en continuant de danser cette valse qu’il a commencé à mener. « Non ! Tu es belle parce que je suis amoureux ! » Elle rit tendrement. « Quoi c’est l’amour qui te rend aveugle ? » « Non c’est pas ce que je voulais dire ! » Elle serre sa main dans une ronde qui fait voler le tissu de sa robe. « N’empêche que c’est quand même un petit peu vrai ! » « Arrête de dire des bêtises. » Souffle-t-il en frôlant ses lèvres, avant de la refaire tourner sur les notes calmes de la musique, cette fois. Elle aurait pu passer sa vie comme ça, juste à danser, alors que les étoiles leur servaient de plafond, que le sol ancien soutenait leurs espoirs et leurs rêves.
« Olympe… » Dit-il alors qu’elle lâche sa main, lui qui la regarde avec les yeux tellement brillants. « Vas-tu te mettre à pleurer ? » Il lui tend ce coffret, pas qu’elle soit surprise, il la couvrait de cadeaux. La bague à l’intérieur… C’était un anneau d’or jaune, cérite sur tout le tour de diamants, un bijou d’une rare élégance qui restait classique… « Pas si tu dis oui. » Elle reporte son regard sur le Grand Sorcier qui a pris ses mains. « Olympe de Briant, fais de moi l’homme le plus heureux pour l’éternité… Épouse-moi. » Elle cligne plusieurs fois des yeux, vraiment elle ne s’attendait pas à cela… Le mariage ? Elle aurait voulu y réfléchir envisager la question sous un autre jour, mais ses yeux bruns et le fait qu’ils brillent de cette façon… Pas les sept cercles de l’enfer… Elle hoche la tête… Elle aurait pu se mettre à pleurer. Devenir folle. « Caïus… Oui. Évidemment que oui ! » Un baiser, plus fort plus toute cette fois, elle avait envie de se marier, mais dès le lendemain, elle lui demanderait d’attendre, elle voulait être certaine que cette fois, rien ne gâcherait son mariage à venir. Ni la menace d’un vieil ennemi ou alors le Prince d’Edom… Quinze ans plus tard, ils auraient dû se marier.
Caïus n’avait jamais été marié, Olympe si, une fois, et elle avait trouvé l’expérience merveilleuse. Vraiment, même si quelques erreurs lui avaient gâché ce moment… Avec Caïus… Oui, elle n’avait rien à craindre, c’était un puissant et vieux sorcier, elle était en sécurité pour toujours n’est-ce pas ? Ils s’arrêtent de danser, alors qu’une table apparait proposant quelques rafraichissements.
Elle s’écarte désormais, cherchant à reprendre l’air qu’il lui avait volé. Mais passe juste les mains sur son visage quand il embrasse son front puis le bout de son nez. Elle caresse son dos en venant se blottir contre lui, toujours radieuse de bonheur peut-être. Mais ils brillaient sans doute, un couple iconique à Rome. Les deux Français les plus puissants de la ville. Mais Caïus était si vieux qu’on le pensait italien à vrai dire.
C’était le brouhaha dans la tête d’Olympe. Elle avait décidé de ne pas quitter son appartement depuis que la nouvelle était tombée. Caïus avait fait le choix de se rendre sur les champs de bataille en France pour aider les sorciers français dans sa grande bonté. Et elle avait découvert bien des choses à son sujet. Trop de chose à son sujet… Elle l’avait perdu de façon définitive. Arthur était venu lui dire qu’il était mort sur les champs de bataille une semaine plutôt. Ce renouveau, son espoir, cette nouvelle lumière était éteinte aussi vite qu’elle s’était allumée et Olympe se retrouvait de nouvelle seule. Rome se retrouvait sans Grand Sorcier et Olympe vivait encore dans l’appartement qu’ils partageaient depuis qu’ils étaient ensemble… Cinquante-neuf ans de relation partie à cause d’une bombe ou d’un tir de fusil… Elle ne sait pas Olympe et ne veut pas savoir, elle n’a pas encore été capable de se rendre au funérarium pour constater la perte d’elle-même. Elle se complaisait dans sa tristesse et ne savait pas comment sortir de sa mélancolie. Tous les hommes qu’elle aimait… Ils semblaient tous destinés à mourir sans qu’elle ne puisse rien faire pour les sauver. Caïus était le second, Hadrian le premier. Elle aurait bien envoyé un message de feu à Onyx. Elle aurait aimé avoir son soutien, mais elle ne voulait voir personne, préférant vivre comme une vampire, les yeux rougis affaiblis par le soleil, la faim disparue. Elle se nourrissait avec des potions et des onguents pour ne pas tomber inanimés. Mais c’est toujours Arthur qui tente de lui apporter de quoi manger, même si elle aurait pu se servir de la magie pour le faire. Il passe la porte, alors qu’Olympe a les mains dans un bol de sang, un pentagramme dessiner à même le sol et que le sorcier lui demande. « Tu ne cherches pas faire revenir Caïus ? » Elle hoche la tête. « Ne fais pas l’idiot. Le deuil ne doit pas m’empêcher de gagner mon pain. » Et Arthur rit en posant la nourriture sur les plans de travail de sa cuisine. « Tu es plus riche que jamais, Olympia, tu n’as même pas besoin de ça. Qui maudis-tu cette fois ? » Elle hausse les épaules. « Un mari infidèle qui d’autre. » Ce n’était pas très très difficile de faire ça, c’était souvent ce qu’elle faisait avec la magie rouge qu’elle avait ramenée avec elle de Louisiane. « Tu aurais pu le transformer en crapaud ou alors l’envoyer dans cette guerre. » Elle a un sourire mauvais en replongeant ses mains dans le sang, après y avoir ajouté des lys réduits en poudre. « C’est trop facile, je te prie de croire que le rendre fou à penser qu’il a une vulve au lieu d’un phallus quand il sera avec sa maîtresse est mille fois plus amusant. » C’était une illusion tenace, mais cela ne modifiait en rien la physique de cet homme qui passerait sans doute pour un fou quand il ne serait pas avec son épouse.
Le silence entre Arthur et Olympe demeura total jusqu’à la fin de son rituel et la mise en flacon d’une mixture tout aussi limpide que l’eau. « Le vote a lieu ce soir. » Et elle hoche la tête Olympe. Elle le savait, Arthur lui disait chaque jour que le vote avait lieu ce vendredi.« Je ne veux pas y aller. » Répond-elle simplement à l’adresse du sorcier. Et Arthur lui jette des vêtements au visage. « Tu iras, car j’ai proposé ton nom. » Elle l’insulte dans un français parfait ! De toutes les sortes, de toutes les hauteurs. Elle n’avait jamais eu l’âme d’une leader, et elle ne serait pas la plus à même de garder une congrégation aussi grande que celle de Rome… Elle ne savait pas permettre à ses amis de rester en vie… Alors la vie de mille personnes ou plus ? Olympe n’était pas certaine de réussir à faire ça.
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« C’est une Française ! » Lance Giacomo, un sorcier italien plus jeune qu’elle. De toute façon, elle devait faire partie des sorciers les plus âgés de l’assistance, avant c’était à Caïus et ses presque neuf cents ans d’être le plus âgé. Et toutes les insultes au sujet d’Olympe allaient bon train. Assise, les jambes croisées et le visage impassible, elle regardait Arthur tenter de la défendre en vain et elle se sentait bouillir de l’intérieur. Elle n’aimait pas se faire insulter de la sorte, alors que le corps de son amant était tout juste tiède. Elle n’avait pas aimé Caïus comme elle aimait Hadrian. Mais Dieu, elle l’avait aimé, même s’il avait été une alliée de De Rougé, même si au début, il l’avait séduite dans le but de la mettre à mal pour rétablir l’honneur de son clan… Mais Caïus l’avait aimé à la fin, Caïus l’avait aimé, elle l’avait aimé en retour… Personne ne lui enlèverait ça. Et la phrase de trop la fait claque des doigts, propulsant une onde de force qui fait se rasseoir les personnes debout qui participaient au débat au sujet du prochain Grand Sorcier de Rome. On venait de dire qu’elle était servie de Caïus pour parvenir à cette fin. Quand elle se lève, la fille de Lucifer en tremble de rage.« Je pourrais vous écrire un manifeste à la gloire de cet homme et de l’amour que je lui ai porté malgré que ses intentions étaient de me tuer les dix premières années de notre relation. » Crache-t-elle, dévoilant là, l’image d’un homme plus cruel qu’il n’avait jamais voulu le montrer. Ses yeux vairons sont visibles de tus et son aura magique, Olympe ne la cache pas. Quitte à faire trembler de fureur les mèches blondes de ses cheveux. « J’ai aimé cet homme, autant que j’aime cette ville. Et ainsi ne suis-je qu’une parvenue ? La guerre fait rage chez les terrestres ! La plus grande partie d’entre vous n’en a vécu qu’une seule. Les plus vieux d’entre nous ont vécu au milieu des guerres et savent que c’est l’union qui fait la survie d’une espèce. » Elle regarde Arthur. « Je n’ai jamais voulu que mon nm soit mis dans votre coupe de prétendant à un trône que je n’ai jamais voulu, c’était Caïus que je voulais, pas Rome, si la couronne de décider pour vous tous ! Et selon cet avorton d’Arthur, c’est ce désintérêt qui fait de moi la plus belle des candidates. Grand bien vous en fasse. Je ne participerais pas à ce débat, ni cette mascarade si c’est pour me faire insulter ou entendre qu’on insulte les merveilleux souvenirs que j’ai vécus avec Caïus. Mais je pleurais votre Rome quand vous l’aurez détruite avec votre avidité pour le pouvoir ! » Elle lève le menton Olympe. « Moi, j’ai mon homme à pleurer. » Et elle a quitté la villa comme une furie. Arthur lui apportera le lendemain la sentence. Elle avait été élue. À l’unanimité.
Le silence entre Arthur et Olympe demeura total jusqu’à la fin de son rituel et la mise en flacon d’une mixture tout aussi limpide que l’eau. « Le vote a lieu ce soir. » Et elle hoche la tête Olympe. Elle le savait, Arthur lui disait chaque jour que le vote avait lieu ce vendredi.
« C’est une Française ! » Lance Giacomo, un sorcier italien plus jeune qu’elle. De toute façon, elle devait faire partie des sorciers les plus âgés de l’assistance, avant c’était à Caïus et ses presque neuf cents ans d’être le plus âgé. Et toutes les insultes au sujet d’Olympe allaient bon train. Assise, les jambes croisées et le visage impassible, elle regardait Arthur tenter de la défendre en vain et elle se sentait bouillir de l’intérieur. Elle n’aimait pas se faire insulter de la sorte, alors que le corps de son amant était tout juste tiède. Elle n’avait pas aimé Caïus comme elle aimait Hadrian. Mais Dieu, elle l’avait aimé, même s’il avait été une alliée de De Rougé, même si au début, il l’avait séduite dans le but de la mettre à mal pour rétablir l’honneur de son clan… Mais Caïus l’avait aimé à la fin, Caïus l’avait aimé, elle l’avait aimé en retour… Personne ne lui enlèverait ça. Et la phrase de trop la fait claque des doigts, propulsant une onde de force qui fait se rasseoir les personnes debout qui participaient au débat au sujet du prochain Grand Sorcier de Rome. On venait de dire qu’elle était servie de Caïus pour parvenir à cette fin. Quand elle se lève, la fille de Lucifer en tremble de rage.
Elle avait pleuré. Elle avait pleuré plus que des larmes désormais, elle avait usé de sa magie. Mais elle s’était rendue à Saint-Malo pour extérioriser sa peine. Elle aurait dû être mariée depuis un mois désormais. Elle aurait dû être avec Caïus aujourd’hui, elle aurait dû rire dans ses bras, pleurer de plaisir ou manquer d’air à cause de ses caresses. Mais elle était là, dans cette maison qui l’avait vu grandir, recroquevillée comme la pauvre petite chose qu’elle était. Olympe était loin d’être la Grande Sorcière de Rome qu’elle aurait dû être. Mais elle souffrait, elle avait mal, tellement mal à en crever, mais rien ne semblait lui accorder du répit. Elle était là, elle aurait voulu s’éteindre de sa peine. Mais elle vivait, elle vivait encore et respirer l’air lui faisait du mal. Elle avait trop pleuré que des cernes s’étaient formés, elle s’était vue dans un miroir, elle était loin d’afficher l’assurance de ses débuts, elle n’était plus que la petite sorcière à qui on venait de ravir l’amour. Ruben l’avait contacté, Elias également, Nocturne aussi. Mais elle était seule, elle n’avait dit qu’à Arthur où elle était partie, puisque c’était lui qui devait gérer Rome en son absence. Mais elle se souvenait de cette filette… Sa fille, sa petite fille qui avait eu tant besoin d’elle, besoin d’une mère… Gabrielle lui manquait, comme Agung lui manquait. Oui, elle voulait de nouveau se sentir utile pour quelqu’un, vivre pour quelqu’un, car elle ne savait pas vivre pour elle. Jamais.
Sans doute était-ce présomptueux… Mais elle traça les lignes d’invocations, elle traçait des lignes plus simples que lors de sa première invocation pour Asmodée, puisque Juliette lui avait appris la meilleure façon de le faire. Elle n’aurait pas dû invoquer le Prince d’Edom, mais sans doute serait-il satisfait de voir que son paiement, que son corps et son âme pouvaient être à lui dès maintenant. Alors elle entaille son index, traçant le cercle contre un miroir de plain-pied. Oubliant le sel, oubliant les bougies devant la protéger… La voix faible, pleine de sanglots, elle crevait de peur, mais si elle pouvait crever tout court, elle ne dirait pas non.« J’invoque la présence d’Asmodée, gardien du Sud et de l’élément du Feu. » Elle continue de tracer son invocation, en sentant le vent dans son dos, on répondait déjà à son appel comme les trois autres fois. Celle à Londres, celle à Madrid, celle de Brussels et désormais celle de Saint-Malo. « Je veux payer le prix du pacte que j’ai passé avec toi, daigne apparaître, afin d’obtenir le paiement de notre premier et éternel marché. » Elle avait peur, oui. Mais rien de comparable à la blessure de son cœur. Rien de comparable. Elle sent son sanglot accompagner ses dernières paroles. « Je t’accorde ce qui te revient de droit, si tu le désires, le prix de cette entrevue sera le tien, comme le sont mon âme et mon corps pour l’éternité. » Fait-elle alors qu’elle laisse son front frapper contre le verre, qui se fait de plus en plus chaud.
Son front est ainsi posé contre l’épaule du Prince d’Edom, lui-même à sa hauteur, alors que les épaules de la Bretonne se secouent à cause de la peine et de la peur qui la saisissent. Et qu’il ajoute, presque indifférent. « Je t’ai connu plus brillante Olympe. » Mais elle ne savait pas répondre, elle en était incapable, tout bonnement incapable. Alors que le démon vient s’écarter pour prendre le menton de la blonde entre son pouce et son index, relevant son visage brillant de larmes vers lui. « Qui y a-t-il fille de Lucifer ? Tu dis vouloir payer le prix de nos arrangements, mais je ne vois qu’une biche terrorisée. Te fais-je si peur ? » Elle secoue la tête négativement. « Qui y a-t-il alors ? »« Je n’ai plus rien à perdre ici… » Murmure-t-elle. Il a un maigre sourire en coin. « Tu m’en vois ravi et à la fois vexé, si je ne t’avais pas répondu, tu n’aurais effectivement plus rien n’a perdre. N’es-tu pas Grande Sorcière ? » Elle sanglote plus fort. « À quel prix ? Je ne… » « Tu ne voulais pas de cette place, bla bla bla, n’avez-vous tous que le même baratin ? Olympe... Olympe ! Tu vaux plus que ces gens n’est-ce pas ? » Elle hoche négativement la tête encore. Non, elle ne valait rien. Et pourtant, une main vient se passer dans ses cheveux blonds, redescendant dans sa nuque. Il la forçait à le regarder, à ne pas fermer les yeux en sa présence. Olympe valait mieux que les larmes, c’est ce qu’il avait toujours dit. « Tiens-moi tête de Briant. » Elle l’avait fait en lui prenant son fils, elle l’avait fait en lui mordant la lèvre quand il avait voulu l’embrasser devant Ruben, elle l’avait traité d’éternel second à Edom… Et là… Elle pleurait incapable d’être autre chose que sa partie mortelle. Trop humaine et pas assez démoniaque. « Je… Je ne veux pas. » « Vouloir et pouvoir sont deux verbes différents, je ne t’apprends rien… » « Je ne veux pas ! » Tranche-t-elle. Elle ne voulait pas lui tenir tête. Et son front vient se reposer sur son épaule, malgré ses mains, car Olympe s’en dégage. « Tu n’as rien fait… » Il hausse les sourcils surpris. Avant de concéder. « C’est bien vrai cette fois… » Et il reste là silencieux, à juste jouer avec les mèches blondes d’Olympe de longues minutes, pour qu’elle se calme et que peut-être ils puissent discuter du paiement de cette dette qui court depuis des siècles. Dans moins de sept ans, Olympe devrait se donner corps et âme, car c’était le montant du marché qu’ils avaient passé quand il lui avait laissé le garçonnet.
Mais ce n’était pas ce qui semblait lui convenir. Sans se battre, la blonde semblait moins belle, moins digne d’intérêt. « Je ne veux pas que tu t’acquittes de ta dette aujourd’hui de Briant. » Elle se redresse un peu, une main sur l’épaule du démon, l’autre sur son torse pour se maintenir droite.« Quoi ? » « Tu ne viendras pas à Edom aujourd’hui. » Son regard exprimait sa question. Mais pourquoi n’irait-elle pas aujourd’hui. Il reprend. « N’as-tu pas dit que tu apporterais de la légitimité à ton fils, mon fils, peut-on dire notre enfant Olympe ? Magnus est Prince d’Edom de droit par ta protection. » Il a ce bref sourire mesquin. « Légitime-moi. » Elle fronce les sourcils. Alors qu’elle baragouine. « Lucifer n’a jamais voulu de sa place, pas depuis que je l’ai enfermé à Edom… Lucifer ne veut pas du trône juste la liberté. Mon père est… » « Versatile, changeant et tout un tas de qualificatifs propre aux anges déchus. » Constate l’ancien ange déchu lui-même. « Qui sait ? Peut-être conspire-t-il à ce moment pour prendre la place qui lui ait donné par le Créateur n’est-ce pas ? Edom est son royaume, la création de Dieu pour purger notre pénitence. » Il lève un index, et vient reprendre le visage de la blonde d’une main. « Je ne t’acquittes pas de ta dette, un beau jour fille de Lucifer, tu seras corps et âme à moi. » Mais, car il y avait toujours un mais avec Asmodée, toujours. « Mais aujourd’hui, comme ton prix est le mien, je serai un bon monarque. » Il fanfaronne, quand elle s’exaspère. « Les faits Asmodée, les faits ! » Ils n’en étaient plus à leurs premières entrevues ni leurs premières caresses, voilà pourquoi, elle ne se formalise pas, quand sa main glisse le long de son sein, jusqu’aux creux de ses reins. « Je recule ton échéance d'un demi-millénaire, l’an 3117 semble si loin, mais regarde, quatre cents ans ont passé à une vitesse folle… » Il se moque d’elle, alors qu’il défait d’une main experte les boutons de son corsage. « Alors en échange de cette faveur, de Briant, tu vas vivres, vivre assez longtemps pour te faire mentir… » Fait il en embrassant l’arrête de mâchoire. « Tu m’aimeras… Et quand ça sera le cas, le prix de cette entrevue sera payé. Pas avant que ton palpitant ne me légitime en tant qu’unique Prince de l’Enfer. » Elle devait l’aimer pour le payer, l’aimer au point de le soutenir si Lucifer voulait prendre sa place, se battre à ses côtés. Quand elle murmure alors qu’il mord la peau de son cou, manquant d’air pour une tout autre raison. « Je… tromperais l’en-nui. Mais je ne serais jama — » Mais je ne serais jamais ta Reine. Et elle ignorait à quel point elle avait tort.
Sans doute était-ce présomptueux… Mais elle traça les lignes d’invocations, elle traçait des lignes plus simples que lors de sa première invocation pour Asmodée, puisque Juliette lui avait appris la meilleure façon de le faire. Elle n’aurait pas dû invoquer le Prince d’Edom, mais sans doute serait-il satisfait de voir que son paiement, que son corps et son âme pouvaient être à lui dès maintenant. Alors elle entaille son index, traçant le cercle contre un miroir de plain-pied. Oubliant le sel, oubliant les bougies devant la protéger… La voix faible, pleine de sanglots, elle crevait de peur, mais si elle pouvait crever tout court, elle ne dirait pas non.
Son front est ainsi posé contre l’épaule du Prince d’Edom, lui-même à sa hauteur, alors que les épaules de la Bretonne se secouent à cause de la peine et de la peur qui la saisissent. Et qu’il ajoute, presque indifférent. « Je t’ai connu plus brillante Olympe. » Mais elle ne savait pas répondre, elle en était incapable, tout bonnement incapable. Alors que le démon vient s’écarter pour prendre le menton de la blonde entre son pouce et son index, relevant son visage brillant de larmes vers lui. « Qui y a-t-il fille de Lucifer ? Tu dis vouloir payer le prix de nos arrangements, mais je ne vois qu’une biche terrorisée. Te fais-je si peur ? » Elle secoue la tête négativement. « Qui y a-t-il alors ? »
Mais ce n’était pas ce qui semblait lui convenir. Sans se battre, la blonde semblait moins belle, moins digne d’intérêt. « Je ne veux pas que tu t’acquittes de ta dette aujourd’hui de Briant. » Elle se redresse un peu, une main sur l’épaule du démon, l’autre sur son torse pour se maintenir droite.
« Olympia ! » Crie Arthur en rentrant dans le manoir des sorciers de Rome. Une grande bâtisse, un ancien grand manoir que les grands sorciers mettaient à la disposition des autres… Sorte d’école, maison, tout le monde y avait une place s’il le désirait. C’était une sorte d’institution où Olympe gérait tout son petit monde. Son coven comme elle aimait l’appeler. Sa famille à vrai dire. Elle avait laissé la France derrière elle depuis des années et se contentait de gérer son petit monde. Finalement, elle relève ses yeux d’un grimoire aussi poussiéreux que certaines étagères de ce manoir. « Oly ! Oly ! Oly ! Aaah tu es là. » « Arthur, je suis toujours là. » Et elle avait la voix calme et le ton posé, on peut clairement le qualifier d’olympien finalement, mais elle regarde son jeune assistant d’une centaine d’années remuer autour d’elle en train de lui raconter des choses et d’autres. Arthur était un sorcier belge qu’elle avait rencontré il y a cinquante ans en 1900. Rien de plus basique et il était venu s’installer à Rome petit à petit. Une confiance mutuelle et son plus grand soutien. C’est d’ailleurs lui qui avait appelé à voter pour Olympe lors de la disparition de Caïus. Olympe n’avait pas voulu du pouvoir et selon lui, c’est parce qu’elle n’en voulait pas que c’était la leader parfaite pour leur congrégation. Et voilà comment elle en était arrivée à la place suprême qu’elle occupait depuis 1939. Une dizaine d’années en soi, mais elle gérait au mieux. « Que je t’explique, il y a une fille sur la place du Capitole ! Elle est sortie d’on ne sait où. Évidemment avec Iris on a refermé tant bien que mal le portail d’où elle était sortie. Tu sais que c’était vachement démoniaque ! » Et elle met son menton dans la paume de sa main Olympe en l’écoutant parler. De l’énergie démoniaque en plein cœur de Rome ? C’était embêtant, très embêtant même. Elle avait senti quelque chose de semblable à sa propre énergie un moment, il y a une heure ou deux… Mais c’était ça ? Elle se redresse. « Où est la fille ? » Il hausse les épaules. « Elle courrait dans les rues comme si elle fuyait la peste ! Il faut la chercher ? »« La trouver Arthur. La trouver. »
☾ ☾ ☾
Le portail s’était ouvert dans une rue, laissant la Grande Sorcière se cacher pour auréoler ses mains de sa magie émeraude, dévoilant ses marques. Il fallait trouver cette fille avant que l’enclave ne lui tape sur les doigts. Quelques claquements de doigts et des formules latines, la créature, cette fille était aussi une sorcière. Tant mieux. Il fallait juste se concentrer pour trouver son énergie dans la ville. Elle les connaissait toutes plus ou moins, une énergie étrangère devrait se dégager des autres. Et quand elle la trouve, elle se dépêche juste de marcher. Elle était dans un quartier loin des touristes. C’était ça qui était bien, Olympe pouvait aller l’appréhender sans que cela ne soit étrange. Et elle passe dans une autre rue, ouvre un autre portail et se glisse dedans avant de le refermer. Cette fille était pire qu’un animal en cage apeurée. Blanche de par son teint, les cheveux de jais sur ses épaules. Elle sentait l’énergie démoniaque. Et Olympe n’eut pas à la pourchasser, elle semblait juste perdue et apeurée. Et Olympe s’était accroupi à sa hauteur.« Tu sèmes une certaine panique dans les rues de ma ville jeune fille. » Voilà comment elle avait commencé avant de tendre la main. « Je suis Olympe. Et tu es à Rome. » Et leurs mains se touchent, révélant à l’autre cette énergie magique similaire. Elles avaient plus en commun que personne ne l’aurait pensé. Mais elle était épuisée et c’est avec la magie qu’Olympe avait dû la ramener dans ce grand manoir des sorciers. Arthur qui l’avait attendu vit alors la Grande Sorcière de Rome veiller sur cette sorcière fugitive qu’ils ne connaissaient pas. Et Arthur la regarda en lui demandant. « Elle t’a dit quelque chose ? » Et Olympe hoche négativement la tête. « Tu as vu ses marques ? » Hochement toujours négatif. « Tu sais qui c’est Olympe. Par tous les dieux des hommes, dis-moi que tu sais quelque chose. » Et elle lâche, les mains croisées devant sa bouche. « C’est ma petite sœur. » Et c’était certain. Elle n’avait pas besoin de voir ses marques pour comprendre que cette énergie magique avait été si difficile à trouver parce qu’elle faisait écho à la sienne d’une façon presque similaire. Cette fille s’avéra être Davina. Et ses aventures horribles. Mais depuis ce 20 février 1950, Davina était en sécurité. Olympe l’avait promis. Lucifer ne les trouverait pas et ne ressortirait pas de son monde avant un bout de temps.
Le portail s’était ouvert dans une rue, laissant la Grande Sorcière se cacher pour auréoler ses mains de sa magie émeraude, dévoilant ses marques. Il fallait trouver cette fille avant que l’enclave ne lui tape sur les doigts. Quelques claquements de doigts et des formules latines, la créature, cette fille était aussi une sorcière. Tant mieux. Il fallait juste se concentrer pour trouver son énergie dans la ville. Elle les connaissait toutes plus ou moins, une énergie étrangère devrait se dégager des autres. Et quand elle la trouve, elle se dépêche juste de marcher. Elle était dans un quartier loin des touristes. C’était ça qui était bien, Olympe pouvait aller l’appréhender sans que cela ne soit étrange. Et elle passe dans une autre rue, ouvre un autre portail et se glisse dedans avant de le refermer. Cette fille était pire qu’un animal en cage apeurée. Blanche de par son teint, les cheveux de jais sur ses épaules. Elle sentait l’énergie démoniaque. Et Olympe n’eut pas à la pourchasser, elle semblait juste perdue et apeurée. Et Olympe s’était accroupi à sa hauteur.
SHADOWHUNTERS : FALLEN BROTHERS | 2023
don't let the hard days win
☰ Olympe was different, though. Sweet and gentle, yet there was a little of her father in her, too. Cold and sarcastic, we don't really know when Lucifer stopped perverting his daughter.
Olympe de Briant
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Mundane
Character Fabula Everyone is afraid of something. We fear things because we value them. We fear losing people because we love them. We fear dying because we value being alive. Don't wish you didn't fear anything. All that would mean is that you didn't feel anything |
Déjà quatre ans. Quatre ans cela pouvait être une goutte d’eau, une énorme goutte d’eau dans la vie de mortels, mais pour celles des sorciers, cela équivalait à de la vapeur. Rien que de la vapeur. Elle était à Rome, capitaine de son navire, Olympe n’abandonnerait pas. Elle n’avait jamais abandonné. Fuis sans aucun doute, mais l’abandon n’était pas dans sa nature. Elle avait déjà écarté ceux qui avaient été menacés. Arthur et Morgan. Elle savait que Ruben avait déjà mené le Coven de Madrid à Alicante. Mais sans aucune nouvelle d’Onyx, elle ignorait ce qu’il devenait… Lui et Hadrian toujours à ses côtés depuis le début de la guerre. Jadis, elle était restée en retrait des conflits armés. Mais en tant que Grande sorcière, son nom était sur le haut de la liste d’Ash Morgenstern. Encore un, pense-t-elle, en observant le mauvais temps couvrir la capitale italienne. Cette famille semblait presque irréductible, mais encore une fois tout un monde se mettait à combattre ensemble. Ensemble pour ceux qui désiraient rester. La levée de l’interdiction de se rendre à Edom par le Grand Conseil avait été une entrave de moins pour les sorciers désirant se cacher réellement des fées et de Morgenstern troisième du nom. Mais jusqu’à présent, si elle avait envoyé les plus fragiles et les plus jeunes à Alicante, Olympe ne s’était jamais prononcée sur le fait qu’elle ouvrirait des accès vers Edom. Elle savait comme personne que cet endroit était dangereux. Que les démons étaient dangereux lorsqu’on ne leur était pas utile ! Oh, la levée des interdictions due à Edom était vraiment un poids en moins pour la sorcière. Titulaire de trois pactes, elle aurait pu se faire juger et enfermer sans ménagement. Mais aujourd’hui l’urgence amenait à des changements radicaux.
Cependant, envoyer les siens à Edom ? Debout devant les baies vitrées de son appartement de fonction, elle regardait l’éternel Colisée, les bras croisés sous sa poitrine. Elle semblait pensive, mécontente et en proie à un dilemme plus qu’urgente. Il fallait qu’elle tranche la question. Alicante, le Labyrinthe était des endroits où les sorciers pouvaient être attaqués par les hordes de combattants du Petit Peuple… Alors qu’Edom ? Sans une intervention sorcière, aucune fée ne pouvait s’y rendre. Mais c’était justement le problème, personne d’autre ne pouvait s’y rendre. Alors qui pour les protéger. « Me voilà encore mise au pied du mur. » Souffle-t-elle, alors qu’elle comprend que cette fois encore, le sacrifice sera le sien.« Gloria ? » Appelle-t-elle. La gouvernante était jeune, mortelle, mais avec un don de double vue depuis des générations. Les ancêtres de Gloria servaient Olympe depuis son arrivée à Rome. En échange la fille de Lucifer leur assurait la richesse et la protection. « Mademoiselle ? » « Tu peux rentrer chez toi, je t’appellerais lorsque j’aurai besoin de tes services. » Elle avait à faire. Et Gloria savait qu’il ne s’agissait pas là de choses plaisantes. Mais à partager le quotidien d’une sorcière… On savait ô combien les sacrifices étaient parfois nécessaire. « Contactez-moi dès que vous en ressentirez le besoin. » Et elle prend quelques minutes pour rassembler ses affaires, et rentrer chez elle par un portail ouvert par sa maîtresse. Et c’est une fois seules que ses épaules se relâchent. La pression du devoir était à jamais présente, cependant, elle ne pouvait pas la montrer. Son rang de Duchesse de Saint-Malo l’avait toujours suivi, quelle que soit l’époque. La posture, le visage droit, le menton haut. Elle avait toujours été royale face aux autres. Elle se serait à jamais.
Pourtant ses mouvements sont méthodiques, ses sorts d’attractions les mêmes que les fois précédentes. Olympe sait ce qu’elle doit faire. Et c’est encore cet immense miroir sur pied qui la suit depuis Londres qui sert à son invocation. Le sel bien disposé à chaque fenêtre, autour du conducteur magique. Sa main, dont la paume est tranchée, est tendue devant elle. Au-dessus du cercle d’innovation.« J’invoque la présence d’Asmodée, gardien du Sud et de l’élément du Feu. » Toujours et inlassablement les mêmes paroles dans les moments charnières de sa vie. « Puissant Asmodée, daigne apparaître, puisque les Grands maîtres de l’Enfer ne s’y opposent pas. » Sa voie ne tremble pas, son regard est ancré dans le miroir en face d’elle. Olympe ne tremblait plus lorsqu’elle invoquait un démon, surtout pas Asmodée. Elle n’avait tremblé que durant l’affrontement qui l’avait mise face à Lucifer lorsqu’il avait fallu le bannir à Edom en compagnie de sa chère Davina. « Je veux signer un pacte avec toi. En ces temps troubles, monarque d’Edom, les miens sont traqués comme jadis les anges controversés l’ont été du Paradis. Réfugié en tes terres, je souhaite que tu accordes ta protection à mes protégés lors de leur voyage, jusqu’à leur retour chez eux. » La demande était claire, si certains sorciers romains désiraient se rendre à Edom, Olympe voulait qu’ils soient sous la protection d’Asmodée, qu’aucun d’eux n’est à périr en Enfer comme beaucoup devait en avoir fait l’expérience. Elle entendait encore les histoires de Juliette à ce moment précis. Edom, ses conditions de vie, la rudesse du climat, les batailles entre les démons. « Si tu m’accordes ce que je veux, mon prix pour cette entrevue sera le tien, ainsi en protégeant les miens dans le Royaume d’Edom, je serai ton éternelle obligée. » Et elle n’avait aucun prix à lui proposer, pour Olympe, la protection de ses sorciers n’avait aucun prix. Elle était lasse de les sentir s’éteindre un par un chaque jour. Elle avait perpétuellement mal, toujours un peu plus chaque jour qui passait. Mais pour ne plus sentir cette douleur, elle était prête à les protéger à un prix élevé.
Le souffle glacé d’une invocation réussie fait sourire la blonde. Un sourire en coin parfait. Elle avait encore réussi à capter l’attention du Roi d’Edom. Et elle savait qu’elle la capterait encore longtemps, tant qu’elle était un poids assez lourd dans la balance. Mais Lucifer banni, Magnus sous la protection muette d’Olympe. Elle était l’atout de choix à cet instant. « Voilà des années que tu n’avais pas ouvert la bouche pour demander mon aide fille de Lucifer. » La voix est amusée, bien que grave. Les yeux rivés sur le démon face à elle, Olympe ne tremble pas. Elle avait vécu des choses parfois bien pires venant de ses mains. Elle n’avait pas peur de lui, à la longue, elle le voyait comme un ami, tout en sachant parfaitement qu’elle n’était qu’un pion sur le jeu politique d’Edom pour lui. Mais dans le vrai monde, Asmodée était son obligé. Il devait juste attendre qu’elle obtienne plus de pouvoir, plus de connaissance pour être encore plus puissante.« J’ai fait entendre ma voix pour bien d’autres choses. » Tromper l’ennui de temps à autre. « Ai-je entendu que désormais, tu pourrais la faire entendre sans enfreindre les lois qui régissent vos pauvres personnes ? » « D’où tiens-tu tout cela ? » « Des quelques malheureux déjà présents chez nous. Du moins pour ce qu’il en reste. » Elle tremble pour la première fois, d’effroi. Pensant à ce qu’il pourrait arriver aux siens si elle ne nouait pas ce pacte avec le monarque des lieux. Il a ce vilain sourire calculateur sur les lippes. Il savait que cela la ferait réagir. Ainsi, il savait qu’elle était vraiment au pied du mur, qu’elle n’avait plus d’autre chose que de passer par lui pour protéger tous ces gens.
« Combien viendront en ma demeure ? » Olympe hausse les épaules.« Je n’ai aucun nombre précis, mais si on entend aux alentours que j’ouvre des passages vers Edom, ils seront peut-être nombreux. » Peu de personnes pouvaient se targuer d’être d’excellent démonologue et d’avoir le rang pour ouvrir des portails vers les demeures de démons du premier ou du second cercle. Hormis Davina et elle… Personne n’en était capable. Foutu rang démoniaque qui la rendait ridiculement indispensable. Mais tout aussi occupée par les sollicitations. « Mais je ne demande à protéger que ceux qui me seront liés. Ceux de Rome. » Elle n’était pas égoïste, juste pragmatique. Elle prenait des risques pour son Coven, pour sa famille. Elle n’allait pas se sacrifier pour d’innommables inconnus de la communauté magique. Leurs Grands Sorciers auraient dû le faire, ils n’en avaient juste pas le courage ou l’envie. « Bien. Bien. » Fait-il en se mettant à tourner autour d’une Olympe immobile. « La protection de ces gens t’est accordée Olympe. À une condition cependant. » Il lève l’index et le regard de la sorcière se pose sur le dos d’Asmodée. « Laquelle ? » Il sourit en se retournant lentement vers elle. Faisant apparaitre un sablier entre ses mains. L’intérieur contenait de magnifiques émeraudes taillées en poire. « Pour chaque sorcier protégé, une émeraude disparaitra. Vois-tu Olympe ? Ce dernier en contient mille cent une. » Elle se raidit. « Effectivement, comme le nombre d’années qui sépare notre royale réunion. » Elle comprit alors, à chaque sorcier protégé par ses soins, elle perdrait un an de répit. Y aurait-il plus de mille cent sorciers qui iraient en Edom ? Peut-être… Peut-être pas. Le pari était risqué. « Et puis cela te permettra toujours de voir que le temps t’est compté. » Un vil sourire est sur les lèvres du démon. Il savait qu’elle n’avait pas le choix. Aucun autre démon ne pourrait aller à l’encontre d’Asmodée — hormis Lucifer qu’elle avait banni en son propre royaume. Il n’y avait que lui. Et cela la contrariait.
D’un geste délicat, elle prend la délicate pièce d’orfèvrerie entre ses ongles. La regardant comme des années à vivre. Le décompte était désormais si visible, si palpable… Mille cent un ans. Cela ne semblait rien du tout. Et pourtant, c’était les trois derniers quarts de sa vie. « Tu peux refuser… » Soupire-t-il malicieux.« J’accepte ton offre. Un sorcier pour une année. » Et le débat fut clos.
Cependant, envoyer les siens à Edom ? Debout devant les baies vitrées de son appartement de fonction, elle regardait l’éternel Colisée, les bras croisés sous sa poitrine. Elle semblait pensive, mécontente et en proie à un dilemme plus qu’urgente. Il fallait qu’elle tranche la question. Alicante, le Labyrinthe était des endroits où les sorciers pouvaient être attaqués par les hordes de combattants du Petit Peuple… Alors qu’Edom ? Sans une intervention sorcière, aucune fée ne pouvait s’y rendre. Mais c’était justement le problème, personne d’autre ne pouvait s’y rendre. Alors qui pour les protéger. « Me voilà encore mise au pied du mur. » Souffle-t-elle, alors qu’elle comprend que cette fois encore, le sacrifice sera le sien.
Pourtant ses mouvements sont méthodiques, ses sorts d’attractions les mêmes que les fois précédentes. Olympe sait ce qu’elle doit faire. Et c’est encore cet immense miroir sur pied qui la suit depuis Londres qui sert à son invocation. Le sel bien disposé à chaque fenêtre, autour du conducteur magique. Sa main, dont la paume est tranchée, est tendue devant elle. Au-dessus du cercle d’innovation.
Le souffle glacé d’une invocation réussie fait sourire la blonde. Un sourire en coin parfait. Elle avait encore réussi à capter l’attention du Roi d’Edom. Et elle savait qu’elle la capterait encore longtemps, tant qu’elle était un poids assez lourd dans la balance. Mais Lucifer banni, Magnus sous la protection muette d’Olympe. Elle était l’atout de choix à cet instant. « Voilà des années que tu n’avais pas ouvert la bouche pour demander mon aide fille de Lucifer. » La voix est amusée, bien que grave. Les yeux rivés sur le démon face à elle, Olympe ne tremble pas. Elle avait vécu des choses parfois bien pires venant de ses mains. Elle n’avait pas peur de lui, à la longue, elle le voyait comme un ami, tout en sachant parfaitement qu’elle n’était qu’un pion sur le jeu politique d’Edom pour lui. Mais dans le vrai monde, Asmodée était son obligé. Il devait juste attendre qu’elle obtienne plus de pouvoir, plus de connaissance pour être encore plus puissante.
« Combien viendront en ma demeure ? » Olympe hausse les épaules.
D’un geste délicat, elle prend la délicate pièce d’orfèvrerie entre ses ongles. La regardant comme des années à vivre. Le décompte était désormais si visible, si palpable… Mille cent un ans. Cela ne semblait rien du tout. Et pourtant, c’était les trois derniers quarts de sa vie. « Tu peux refuser… » Soupire-t-il malicieux.
C’était ce genre de bataille qu’elle avait suivi de loin. Toujours, de loin dans des lettres ou bien après les récits de batailles faites durant les réceptions mondaine. De sa vie, Olympe n’avait jamais réellement mis les pieds dans un champ de bataille. Et pourtant, elle se battait comme une folle dans des ruelles adjacentes à la Place de l’Ange. Comme si cela était écrit, elle avait Hadrian à sa gauche, Onyx à sa droite. Un éclair vert part dans la direction d’une fée, empalée contre une habitation angélique. « Bien jouer Nyx ! » Lance joyeusement le lorrain avec le menton en sang. Du sang qui appartenait plus à ses ennemis qu’à lui-même. Olympe a juste le temps de se retourner pour éviter à Hadrian de se retrouver empalé à son tour. C’était une sensation de fatigue grisante qui commençait à pointer dans les veines démoniaques de la sorcière. « Séparons-nous. » Murmure-t-elle alors que la bataille faisait rage à des rues d’ici. Ce n’était pas une bonne idée d’évoluer de manière séparée, mais dans ce cas, il fallait couvrir le plus d’espace possible et secourir ceux qui en avaient besoin, éliminer les opposants. Alicante était sens dessus dessous. Et les piliers de verre scintillaient d’une lumière faisant comprendre l’état d’urgence dans lequel la ville se trouvait. Depuis le coucher du soleil, les attaques étaient répétées plus présentes.
Des portails démoniaques, féériques également, étaient ouverts aux quatre coins de la ville. Démons, fées ou partisans d’Ash allaient et venaient pour anéantir toute vie présente dans le pays. Et en se séparant, Onyx, Hadrian et Olympe avaient fait plus de bien qu’en restant tous ensemble. C’est contre un mur qu’elle entendait le brouhaha assourdissant de la bataille se diriger vers la Place de l’Ange. Comme si cela allait se terminer. Mais même si Ash mourait. Il demeurait une seule personne à tuer, une seule. Alors, c’est une fée qu’elle croise. L’une des rares qu’on avait vues arriver à Alicante, car elle était contre leur Reine. Dean. Elle croyait se souvenir qu’il s’appelait Dean. « Elle se tire ! » Avait-il argumenté en s’arrêtant à sa hauteur.« Où ? » Demande-t-elle d’une voix qui aurait glacé n’importe qui. Comme si Dean avait deviné le fond des pensées de la sorcière. Comme s’il comprenait comme elle, comme beaucoup, que la bataille ne serait pas finie si on ne tuait pas la Reine des fées. C’était une certitude. « Je l’ai vue se diriger au sud de la Place de l’Ange, avec d’autres personnes, mais vers le fleuve. Il y a une ouverture vers le monde féérique là-bas ! » Avait-il dit. Elle n’avait pas besoin d’un mot de plus. Si de nature, ils auraient dû être ennemi ce soir, Olympe ne manque pas de s’engouffrer dans un portail après avoir suivi ses instructions.
Les ouvertures se situaient sur les nœuds d’énergie. Et c’est sans surprise qu’elle put trouver la mine déconfite de la Reine. Olympe se tenait droite, les mains auréolées de son pouvoir, menaçantes. La fille de Lucifer avait à la fois la beauté angélique de son père et ses pouvoirs démoniaques. Que pourrait-elle faire face au panel de magie qu’Olympe connaissait. Sa seule force était de puiser la magie dans ce qui l’entourait, contrairement à la blonde qui la puisait en elle. Pourtant, la Reine était seule, peut-être avait-elle voulu semer le doute en dispersant sa garde dans d’autres rues. Peut-être, mais à quelques mètres d’Olympe, les deux femmes semblaient bien seules. Se toisant durant de longues minutes alors que la rage des combats continuait. Onyx avait été un élément important de son entraînement magique. Elle n’avait pas peur de la magie de la terre. Elle n’avait pas peur d’une Reine sans doute plus âgée qu’elle. L’air était chargé d’énergie magique, et la ville résonnait des cris de guerre des Nephilims, des sorciers, des vampires et d’autres créatures obscures. Mais là, près de l’eau, qu’importe l’issue du combat, personne ne le verrait. De toute façon, c’était elle ou la Reine des fées. Il n’y avait aucune issue. Les dernières années avaient fait perdre à Olympe mille années de répits. Elle était de toute façon plus proche de la mort que jamais. Morte, Asmodée ne l’aurait pas. Personne ne l’aurait.
Elle serait toujours libre.
☾ ☾ ☾
Allongée à même les pavés froids. Elle attendait, la respiration courte, le visage ensanglanté, les cheveux tout aussi poisseux de sang. Autant celui de celle qui fût son adversaire, que le sien. Les pavés autour d’elles devaient être aussi rouges que leurs corps meurtris. Bien qu’elle respire encore, Olympe savait que la Reine des fées ne vivait plus. Elle le savait puisque les derniers sursauts de son palpitant… Elle les avait sentis dans la paume de sa main. Et fière comme un paon, la fille de Lucifer tenait encore le précieux sésame entre ses doigts tachés d’ichor. Elle n’était que la fille d’une humaine et d’un démon, juste une fille d’à peine cinq cents années et pourtant, elle était bien plus maligne que celle qui fût le monarque féérique depuis des siècles, si ce n’était des millénaires. Régicide, elle souriait affablement à cette réussite. Si Ash venait à mourir, la guerre était terminée, le Monde Obscur allait, retrouve une paix précaire, mais au moins une paix.
Cependant, la toux qui s’empare d’elle lui fait comprendre avec amertume qu’elle ne pourrait pas être là pour le voir. Ce combat était sans doute le dernier des deux femmes. Un duel de sort au sommet, un duel comme on aurait aimé en voir sur la Place de l’ange, pourtant, il s’était fait là, dans quelques ruelles obscures. Des ruelles où les sorts avaient troué les murs, où l’hémoglobine refaisait la façade de certaines maisons. C’était un spectacle de désolation et de guerre qui se combinait aux décombres qui encombraient par endroit les rues, aux cadavres défigurés par un combat acharné pour la vie. Toute cette bataille lors de la nouvelle année sorcière… Cette nuit où l’ont appelait ses morts pour écouter leur sagesse, leur conseil, où ils écoutaient nos regrets et nos non-dits.
Alors là ? Que regrettait-elle réellement ? Aux portes de la mort, que pouvait-elle bien regretter. Elle avait tant de fois sacrifié sa vie pour les autres. Tant de fois elle avait donné. Hadrian, Magnus, Gabrielle, les sorciers de Rome. Au final, elle avait sauvé tant de gens sans avoir rien attendu en retour que de la reconnaissance, de la confiance. Parfois même, elle n’attendait rien. Le pouvoir, elle l’avait fait flamber par les deux bouts. Elle avait obtenu la place ultime dans une cité qu’elle chérissait autant que sa belle Saint-Malo. Alors ce qu’elle regrettait ? De ne pas avoir pu dire adieu. Le premier étant à son père. Son tendre Charles. De ne pas pouvoir le dire, ni à Onyx ni à Hadrian. De n’avoir jamais obtenu le pardon d’Elena. Ou encore de n’avoir jamais assisté aux réussites d’Alexandre, de ne pas avoir pu le sauver d’une guerre. De ne pas avoir assez protégé Davina alors qu’elle le lui avait promis tant de fois. Tout comme elle n’avait pas réussi à sortir Caïus des griffes du Clan de Rougé. Finalement, elle regrettait amèrement de laisser Onyx et Hadrian dans un monde où ce monstre de Balthazar demeurait toujours. Elle aurait voulu revoir Ruben et lui dire une nouvelle fois que tout irait bien… Ou même Nocturne et Gregor. Elle voudrait tous leur dire que tout irait bien, qu’elle avait choisi son sort, qu’elle pouvait partir en paix. Au final, sa garde s’achevait ce soir, mais elle n’avait de regret que pour les morts, très peu pour les vivants. Ils s’accommoderaient de toute façon de son absence. Elle n’était que la fuyarde jusqu’à son intronisation à Rome. Alors qu’Olympe soit ici ou pas, ils sauraient faire sans elle.
La plaie béante sur son crâne, et l’autre sur ses côtés. Rien ne la forçait à se vider de son sang et pourtant, la volonté n’y était plus. Elle avait le cœur de la reine des fées entre ses doigts, en tournant un peu les yeux, elle pouvait voir son corps nécrosé d’un puissant sort de magie noire.« Voilà que son enseignement aura été utile… » Asmodée, voilà qu’elle y pensait seulement. Un sort de magie noire à faire pâlir les démons et pourtant. Sans cela, elle n’aurait jamais réussi. Oh si ! Un dernier espoir, elle aurait tant aimé siéger au Grand conseil pour les dernières années de sa vie. Mais à cause du même démon, cela ne lui aurait jamais été permis. Elle sourit presque bêtement en tournant son visage de l’autre côté. Vers le fleuve dont l’eau était rosée de l’aurore. Le jour pointait enfin. Le brouhaha assourdissant de la guerre semblait se taire petit à petit. Et personne ne passait par ici. Alicante était une belle ville, elle ressemblait parfois à Saint Malo sous quelques aspects. Et la montagne mêlée aux rivières qui la traversaient la rendait encore plus mystique. Elle aurait aimé y jouer un vrai rôle une vraie place… Pourtant, elle cligne difficilement des yeux. « Asmodée ? » Minaude-t-elle doucement dans un murmure. Ça ne pouvait pas être lui… Pourtant elle ferme un instant ses paupières, le spectre de la mort prenait donc une forme familière n’est-ce pas ?
« Olympe ! » Et son cœur palpite d’une envie de survie étrange. Dans le silence cruel de l’aube, elle ne s’attendait pas à entendre cette voix. « Hadrian… » Murmure-t-elle, la voix faible. Il n’aurait pas dû être là alors que le ciel, qu’elle cherche du regard, se teintait d’une lueur rose orangé bien caractéristique de l’aube. Le jour, Hadrian y était allergique de par sa condition de vampire. « Tu ne… dois pas être là… Hadrian. » Ces mots de son que des supplices, des psaumes récités à elle ne sait quel Dieu, mais elle les lui dit pour qu’il se cache, qu’il se mette à l’abri. Mais peu importait au Lorrain, tout semblait si peu important.
Un cri de douleur aigu s’empare de la sorcière lorsqu’elle sent la force surhumaine de son âme sœur comprimer ses côtes. Elle ne mesurait pas totalement la résilience qu’il avait entre le soleil qui allait naître et l’odeur de son sang si proche de lui.« Par pitié, tais-toi Olympe. » Il n’avait que faire du soleil et du sang, il l’aidait juste. Elle avait malgré elle provoqué sa mort, mais également sa renaissance. Cette vie vampirique qu’il n’avait jadis pas choisie, mais qui avait un sens, toujours le même. Celui de la ramener vers lui. Quelle que soit la vie, ses déboires et ses combats, toujours et à jamais, ils retournaient l’un à l’autre. Tout cela semblait écrit, tout l’avait toujours été. « Le soleil… » « Ce n’est rien… Ce n’est rien, mon bel amour. » Murmure l’enfant de la nuit en caressant son visage, évitant avec soin la plaie qui allait la défigurer si la magie ne la cachait pas. Mais il ne méritait pas de mourir à cause d’elle. Mais sans lui, ils le savaient, elle s’éteindrait sans soins adéquats. « Va-t’en… » Fait-elle d’une voix presque inaudible. « Après plus de quatre cent cinquante ans à être loin de toi ? Certainement pas. Jamais Olympe, jamais. » Il ne bougerait pas d’un poil. « Le soleil peut embrasser toute cette enveloppe mortelle que je ne partirai pas. » Abattue de ne pas être trouvée par la mort, mais par l’étincelle de vie qu’il représentait. Elle sent ses larmes chasser le sang sur ses joues. Olympe était en vie parce qu’elle avait toujours voulu le retrouver dans un monde où le danger serait écarté, mais jamais il ne l’avait été. « J’ai échoué Hadrian… J’ai tout gâché. » Toutes les années, les siècles qu’ils ne verraient pas ensemble, cette vie qu’ils ne vivront jamais. « S’il te plait, va-t’en… » Sa seconde main, il vient la poser fermement contre cette joue qu’il caressait. « Tu m’as fait renaitre, avant cette vie, avant tout cela, tu m’as fait vivre au-delà de mes espérances. Un amour pur et empreint d’une tendresse que nul autre ne pouvait m’apporter. Le temps s’écoule Olympe, et je n’ai jamais fait qu'attendre, plutôt que de de tout faire pour te retrouver. De nous deux, je suis le fautif. Celui qui a été trop faible pour comprendre l’exceptionnelle personne qui se tenait en face de moi, celui qui n’a jamais fait attention à ta particularité. Celui qui n’a jamais pu comprendre le poids qu’il y avait sur tes épaules. Par pitié, Olympe, mon amour, laisse-moi être celui qui comprend mieux que les autres l’importance de ta vie. » Sa vie n’avait aucune importance. « Sans toi… Sans toi, quelle vie aurai-je ? » Elle n’avait jamais imaginé un monde sans Hadrian. Jamais. Même loin de lui, sans nouvelles de lui, elle l’avait toujours su en vie quelque part. Elle se raccrochait à cet espoir. « Cette vie n’est qu’une étape pour la prochaine. » Les deux créatures immortelles, pourtant qui croyaient dur comme fer à une seconde vie, et même aux prochaines qu’ils pourraient avoir ensemble. Le soleil se faisait déjà plus haut et pourtant… L’ombre se réduisait petit à petit. Les laissant à leurs palabres amoureux. Des mots qu’ils n’avaient pas pu se dire des siècles durant.
D’un geste de la main, avec quelques forces retrouvées d’elle ne sait où, un jet de lumière émeraude s’envole vers le ciel. Un espoir. Onyx nous sommes ici. Voilà ce que veut dire cette gerbe qui explose dans le ciel d’Alicante. Ils étaient trois au début de l’attaque, ils attendaient le troisième.« Hadrian… » Dit-elle une nouvelle fois, alors que la main qui tenait sa blessure se met doucement à rougir par les rayons de l’Aube. « Ne dis plus un mot… » Il était ferme dans ses mots, l’expression déformée par la douleur qui commençait à pointer. « Ne te laisse pas mourir pour moi… » Dit-elle malgré tout. Il a ce sourire qui s’affiche malgré la douleur qui le prend au fur et à mesure de la course de l’astre. « Mourir ? Quel drôle d’idée ? » Il ne comptait pas mourir, pas réellement pourtant, Onyx semblait mettre un temps infini à les retrouver. Assez pour que le bras du Lorrain s’enflamme par endroit. « Vous voilà ! » Articule alors le Breton sortant des recoins d’une ruelle. Tout aussi tâché de sang que ses comparses. Olympe sur le sol, à demi vivante. Hadrian a ses côtés, défiant sa condition vampirique pour la maintenir du côté des vivants. « Sauve là, je t’en prie. » Supplie le vampire, alors que le soleil touche à nouveau l’épaule.
Onyx le savait en voyant cette scène. C’était l’un ou l’autre. Il n’avait pas assez de magie pour sauver Olympe et reconstruire le corps calciné d’Hadrian. Les yeux suppliants du vampire avaient cette expression d’avoir accompli une mission de la plus haute importance. Tous les trois étaient réunis, et Onyx s’accroupit de l’autre côté de la sorcière. « Ça ne sera pas douloureux… » Assure le Breton au Lorrain.« Onyx… Pitié, fais-le partir. » Mais le teint jadis rosé avait viré au blanc. Hadrian s’était penché vers la blonde, mettant à mal son si beau visage pour embrasser son front. « Je t'aime... E il faudrait que je cesse de vivre pour cesser de t’aimer.» Avait-il murmuré quand dans un geste complice, Onyx laisse l’une de ses racines transpercer le cœur du vampire. Lui laissant ce qu’il fallait d’énergie pour refermer les plaies de l’ancienne Grande Sorcière de Rome.
Et le temps semble alors suspendu. Tout semble d’être arrêté.
Ce qui perce juste, c’est le cri de désespoir qui résonne dans les ruelles d’Alicante.
Tout semblait avoir été si vain.
Des portails démoniaques, féériques également, étaient ouverts aux quatre coins de la ville. Démons, fées ou partisans d’Ash allaient et venaient pour anéantir toute vie présente dans le pays. Et en se séparant, Onyx, Hadrian et Olympe avaient fait plus de bien qu’en restant tous ensemble. C’est contre un mur qu’elle entendait le brouhaha assourdissant de la bataille se diriger vers la Place de l’Ange. Comme si cela allait se terminer. Mais même si Ash mourait. Il demeurait une seule personne à tuer, une seule. Alors, c’est une fée qu’elle croise. L’une des rares qu’on avait vues arriver à Alicante, car elle était contre leur Reine. Dean. Elle croyait se souvenir qu’il s’appelait Dean. « Elle se tire ! » Avait-il argumenté en s’arrêtant à sa hauteur.
Les ouvertures se situaient sur les nœuds d’énergie. Et c’est sans surprise qu’elle put trouver la mine déconfite de la Reine. Olympe se tenait droite, les mains auréolées de son pouvoir, menaçantes. La fille de Lucifer avait à la fois la beauté angélique de son père et ses pouvoirs démoniaques. Que pourrait-elle faire face au panel de magie qu’Olympe connaissait. Sa seule force était de puiser la magie dans ce qui l’entourait, contrairement à la blonde qui la puisait en elle. Pourtant, la Reine était seule, peut-être avait-elle voulu semer le doute en dispersant sa garde dans d’autres rues. Peut-être, mais à quelques mètres d’Olympe, les deux femmes semblaient bien seules. Se toisant durant de longues minutes alors que la rage des combats continuait. Onyx avait été un élément important de son entraînement magique. Elle n’avait pas peur de la magie de la terre. Elle n’avait pas peur d’une Reine sans doute plus âgée qu’elle. L’air était chargé d’énergie magique, et la ville résonnait des cris de guerre des Nephilims, des sorciers, des vampires et d’autres créatures obscures. Mais là, près de l’eau, qu’importe l’issue du combat, personne ne le verrait. De toute façon, c’était elle ou la Reine des fées. Il n’y avait aucune issue. Les dernières années avaient fait perdre à Olympe mille années de répits. Elle était de toute façon plus proche de la mort que jamais. Morte, Asmodée ne l’aurait pas. Personne ne l’aurait.
Elle serait toujours libre.
Allongée à même les pavés froids. Elle attendait, la respiration courte, le visage ensanglanté, les cheveux tout aussi poisseux de sang. Autant celui de celle qui fût son adversaire, que le sien. Les pavés autour d’elles devaient être aussi rouges que leurs corps meurtris. Bien qu’elle respire encore, Olympe savait que la Reine des fées ne vivait plus. Elle le savait puisque les derniers sursauts de son palpitant… Elle les avait sentis dans la paume de sa main. Et fière comme un paon, la fille de Lucifer tenait encore le précieux sésame entre ses doigts tachés d’ichor. Elle n’était que la fille d’une humaine et d’un démon, juste une fille d’à peine cinq cents années et pourtant, elle était bien plus maligne que celle qui fût le monarque féérique depuis des siècles, si ce n’était des millénaires. Régicide, elle souriait affablement à cette réussite. Si Ash venait à mourir, la guerre était terminée, le Monde Obscur allait, retrouve une paix précaire, mais au moins une paix.
Cependant, la toux qui s’empare d’elle lui fait comprendre avec amertume qu’elle ne pourrait pas être là pour le voir. Ce combat était sans doute le dernier des deux femmes. Un duel de sort au sommet, un duel comme on aurait aimé en voir sur la Place de l’ange, pourtant, il s’était fait là, dans quelques ruelles obscures. Des ruelles où les sorts avaient troué les murs, où l’hémoglobine refaisait la façade de certaines maisons. C’était un spectacle de désolation et de guerre qui se combinait aux décombres qui encombraient par endroit les rues, aux cadavres défigurés par un combat acharné pour la vie. Toute cette bataille lors de la nouvelle année sorcière… Cette nuit où l’ont appelait ses morts pour écouter leur sagesse, leur conseil, où ils écoutaient nos regrets et nos non-dits.
Alors là ? Que regrettait-elle réellement ? Aux portes de la mort, que pouvait-elle bien regretter. Elle avait tant de fois sacrifié sa vie pour les autres. Tant de fois elle avait donné. Hadrian, Magnus, Gabrielle, les sorciers de Rome. Au final, elle avait sauvé tant de gens sans avoir rien attendu en retour que de la reconnaissance, de la confiance. Parfois même, elle n’attendait rien. Le pouvoir, elle l’avait fait flamber par les deux bouts. Elle avait obtenu la place ultime dans une cité qu’elle chérissait autant que sa belle Saint-Malo. Alors ce qu’elle regrettait ? De ne pas avoir pu dire adieu. Le premier étant à son père. Son tendre Charles. De ne pas pouvoir le dire, ni à Onyx ni à Hadrian. De n’avoir jamais obtenu le pardon d’Elena. Ou encore de n’avoir jamais assisté aux réussites d’Alexandre, de ne pas avoir pu le sauver d’une guerre. De ne pas avoir assez protégé Davina alors qu’elle le lui avait promis tant de fois. Tout comme elle n’avait pas réussi à sortir Caïus des griffes du Clan de Rougé. Finalement, elle regrettait amèrement de laisser Onyx et Hadrian dans un monde où ce monstre de Balthazar demeurait toujours. Elle aurait voulu revoir Ruben et lui dire une nouvelle fois que tout irait bien… Ou même Nocturne et Gregor. Elle voudrait tous leur dire que tout irait bien, qu’elle avait choisi son sort, qu’elle pouvait partir en paix. Au final, sa garde s’achevait ce soir, mais elle n’avait de regret que pour les morts, très peu pour les vivants. Ils s’accommoderaient de toute façon de son absence. Elle n’était que la fuyarde jusqu’à son intronisation à Rome. Alors qu’Olympe soit ici ou pas, ils sauraient faire sans elle.
La plaie béante sur son crâne, et l’autre sur ses côtés. Rien ne la forçait à se vider de son sang et pourtant, la volonté n’y était plus. Elle avait le cœur de la reine des fées entre ses doigts, en tournant un peu les yeux, elle pouvait voir son corps nécrosé d’un puissant sort de magie noire.
Un cri de douleur aigu s’empare de la sorcière lorsqu’elle sent la force surhumaine de son âme sœur comprimer ses côtes. Elle ne mesurait pas totalement la résilience qu’il avait entre le soleil qui allait naître et l’odeur de son sang si proche de lui.
D’un geste de la main, avec quelques forces retrouvées d’elle ne sait où, un jet de lumière émeraude s’envole vers le ciel. Un espoir. Onyx nous sommes ici. Voilà ce que veut dire cette gerbe qui explose dans le ciel d’Alicante. Ils étaient trois au début de l’attaque, ils attendaient le troisième.
Onyx le savait en voyant cette scène. C’était l’un ou l’autre. Il n’avait pas assez de magie pour sauver Olympe et reconstruire le corps calciné d’Hadrian. Les yeux suppliants du vampire avaient cette expression d’avoir accompli une mission de la plus haute importance. Tous les trois étaient réunis, et Onyx s’accroupit de l’autre côté de la sorcière. « Ça ne sera pas douloureux… » Assure le Breton au Lorrain.
Et le temps semble alors suspendu. Tout semble d’être arrêté.
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SHADOWHUNTERS : FALLEN BROTHERS | 2023
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Chaque sorcier possède sa marque depuis la naissance. Il est donc important aussi de les recenser pour peut-être donner quelques idées de ce qui est possible d'avoir en tant que marque. Chaque sorcier est également né d'un démon, afin de ne pas nous perdre ou de vous retrouver avec un frère ou une soeur inconnu.e vous pouvez vous déclarer à l'état civil ! Évitez les doublons, mais nous ne les interdisons pas. Si vous visez un démon déjà pris, contactez le joueur en amont !
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➺ Olympe
➺ De Briant
☩ Olympe de Briant → 29 décembre
☩ Olympe de Briant → Sorciers
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Nom du Lieu de travail ☩ L'ÉTHERIUM
Poste occupé ☩ Présidente du Conseil sorcier d'Alicante
Poste occupé ☩ Intervenants occasionnels
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Nom du Lieu de travail ☩ SANCTUAIRE DE L'ENCLAVE
Poste occupé ☩ Conseillère du Conseil d'Alicante
- Code:
Votre pseudo ☩ Olympe de Briant
Appartient à ☩ () Clan de Vampires () Meute de Loups (X) Coven de Sorciers
Clan/Meute/Coven concerné ☩ Coven d'Alicante.
Rôle au sein de la communauté ☩ Grande sorcière d'Alicante.
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<fc>Lucifer</fc><blockquote>☩ Marques : Yeux vairons émeraude & améthyste , écailles émeraudes
☩ Enfants : Olympe de Briant
☩ Agrandir la famille : Non</blockquote>
SHADOWHUNTERS : FALLEN BROTHERS | 2023
don't let the hard days win
☰ Olympe was different, though. Sweet and gentle, yet there was a little of her father in her, too. Cold and sarcastic, we don't really know when Lucifer stopped perverting his daughter.
Nathan Lancaster
Fondatrice
Libertatis ☰ Indépendant
The Accords
Messages : 147
Pseudo : Petit Evoli
Date d'inscription : 12/04/2023
Mundane
Bienvenue chez toi ! Hâte de reprendre nos aventures à nouveau !
We are a family
You are the most precious thing I have, and the thing I am most afraid of losing. Because we are a family.
Raziel
The Accords
Messages : 332
Date d'inscription : 05/10/2022
Mundane
Bienvenue !
La rédaction de ta fiche
Bonjour et bienvenue à toi sur l’aventure Fallen Brothers !
Alors que tu débutes ta présentation, voici quelques informations que tu dois savoir !
À partir d’aujourd’hui,tu as 15 jours pour rédiger et terminer ta présentation . Si ce n’est pas assez, nous pouvons te donner un délai de 2 semaines supplémentaires. N’oublie de signaliser ta fiche terminée dans ce sujet.
Le profil, situé sous votre avatar, est important afin de connaître les informations de base sur ton personnage.Aucune validation ne sera accordée si ce profil n’est pas rempli ! Alors, prends bien le temps de le remplir avant de nous demander ta validation.
Enfin, nous te souhaitons bon courage pour la rédaction de ta fichette !
Le staff de SH Fallen Brothers
Alors que tu débutes ta présentation, voici quelques informations que tu dois savoir !
À partir d’aujourd’hui,
Le profil, situé sous votre avatar, est important afin de connaître les informations de base sur ton personnage.
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Le staff de SH Fallen Brothers
SHADOWHUNTERS : FALLEN BROTHERS | 2023
Raziel
The Accords
Messages : 332
Date d'inscription : 05/10/2022
Mundane
Où en es-tu ?
Fin du délai réservé à l'écriture de la fiche de présentation
Bonjour à toi @Olympe de Briant
Nous n'avons plus de tes nouvelles depuis un moment, comment se passe la rédaction de ta fiche ? Comme tu le sais sûrement, le règlement propose un délai, par défaut, de deux semaines maximum pour terminer ta fiche.
Tu peux bien évidemment demander un délai supplémentaire, donc, nous pouvons t'accorder deux semaines au maximum, ce qui t'aura laissé un mois pour ta rédaction. N'hésites pas à nous le signaler, de pouvoir mettre ce délais en place !
Toutefois, si dans une semaine à compté d'aujourd'hui nous n'avons aucune nouvelle de ta part, nous serons dans l'obligation de supprimer ton compte et d'archiver ta fiche. Tu pourras toutefois revenir dès que tu en auras l'envie et le temps
En espérant te revoir très vite parmi nous !
Nous n'avons plus de tes nouvelles depuis un moment, comment se passe la rédaction de ta fiche ? Comme tu le sais sûrement, le règlement propose un délai, par défaut, de deux semaines maximum pour terminer ta fiche.
Tu peux bien évidemment demander un délai supplémentaire, donc, nous pouvons t'accorder deux semaines au maximum, ce qui t'aura laissé un mois pour ta rédaction. N'hésites pas à nous le signaler, de pouvoir mettre ce délais en place !
Toutefois, si dans une semaine à compté d'aujourd'hui nous n'avons aucune nouvelle de ta part, nous serons dans l'obligation de supprimer ton compte et d'archiver ta fiche. Tu pourras toutefois revenir dès que tu en auras l'envie et le temps
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Olympe de Briant
Fondatrice
Libertatis ☰ Indépendante
The Accords
Messages : 199
Pseudo : Dezaia
Date d'inscription : 11/04/2023
Mundane
@Raziel Je vais demander une petite semaine de délai, j'ai été prise aujourd'hui et je n'ai pas su terminer
don't let the hard days win
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Raziel
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Date d'inscription : 05/10/2022
Mundane
@Olympe de Briant Tu as ton délai bien évidemment ! Nous te laissons jusqu'au 29 octobre pour finir ta fiche ! Bon courage !
Raziel
The Accords
Messages : 332
Date d'inscription : 05/10/2022
Mundane
Validation Félicitations ! Ta fiche est validée. Tu rejoins officiellement l'aventure de Fallen Brothers |
Bienvenue dans l'aventure
Te voilà officiellement membre de SHFB !
Désormais, tu vas pouvoir aller te battre pour tes convictions dans le Monde Obscur ou simplement vivre ta vie ! Tu trouveras notre petit commentaire de validation, puis pour ne pas te perdre sur le forum :quelques liens et indications pour bien débuter ton aventure !
Notre avis sur ta fiche
Mon dieu mais quelle fiche ! Cette cher Oly m'avait manqué, j'ai bien hâte de la voir évoluer à Alicante et de voir comment elle va gérer ce pacte avec cet idiot d'Asmodée Bref bienvenue chez toi et amuses toi bien !
Informations utiles
Maintenant que tu es un membre validé, tu peux de suite aller vérifier si les bottins sont bien à jour concernant tes informations. Il se peut que nous prenions plus de temps pour les remplir, mais si sous 48h, elles ne sont toujours pas là, tu peux passer par le sujet des oublis du staff.
Et dès à présent, tu peux nouer du lien communautaire en passant par ta fiche de liens, pour bien t’ingérer à l’aventure. Pour la démarrer, n’hésite pas à poster une fiche de RP pour ne pas te perdre au fil de tes récits. En manque d’aventure ? Poste une recherche de RP afin de trouver des camarades de jeu à Alicante. Finalement ta fiche n’était pas assez longue ? Tu peux développer plus dans tes mémoires, un espace personnel et modulable selon tes envies t’y attend ! Besoin de passer un appel ? Les communications sont là pour ça également
D’ailleurs, si tu veux aussi discuter avec les autres membres du forum, tu peux passer par le flood et les jeux du forum.Envie d’attirer de nouveaux copains et de gagner un peu d’éclats ? Vote pour SHFB sur les tops sites.
De plus, si tu le veux, un serveur discord est disponible !
Si tu as besoin de quoi que ce soit, n’oublie pas que cette partie est le pont d’accès entre le staff et toi, mêmesi nos MPs sont toujours ouverts en cas de besoin . Enfin pour finir, si tu dois t’absenter, n’oublie pas de nous prévenir de ton absence.
Voilà, c’est le petit mot pour t’aider, mais désormais, nous te souhaitons la bienvenue parmi nous et te souhaitons une longue vie dans la Cité de Verre ! Bon jeu
Désormais, tu vas pouvoir aller te battre pour tes convictions dans le Monde Obscur ou simplement vivre ta vie ! Tu trouveras notre petit commentaire de validation, puis pour ne pas te perdre sur le forum :
Mon dieu mais quelle fiche ! Cette cher Oly m'avait manqué, j'ai bien hâte de la voir évoluer à Alicante et de voir comment elle va gérer ce pacte avec cet idiot d'Asmodée Bref bienvenue chez toi et amuses toi bien !
Maintenant que tu es un membre validé, tu peux de suite aller vérifier si les bottins sont bien à jour concernant tes informations. Il se peut que nous prenions plus de temps pour les remplir, mais si sous 48h, elles ne sont toujours pas là, tu peux passer par le sujet des oublis du staff.
Et dès à présent, tu peux nouer du lien communautaire en passant par ta fiche de liens, pour bien t’ingérer à l’aventure. Pour la démarrer, n’hésite pas à poster une fiche de RP pour ne pas te perdre au fil de tes récits. En manque d’aventure ? Poste une recherche de RP afin de trouver des camarades de jeu à Alicante. Finalement ta fiche n’était pas assez longue ? Tu peux développer plus dans tes mémoires, un espace personnel et modulable selon tes envies t’y attend ! Besoin de passer un appel ? Les communications sont là pour ça également
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