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blast from the past (nathan)

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Franz Rosenthal
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blast from the past
pour le peu que t’avais déjà foutu les pieds ici, jamais les rues de londres n’avaient été aussi désertes. cœur de la nuit couplée à la pluie battante devaient pousser population à préférer rester chez elle, hormis pour quelques âmes qui couraient pour se réfugier au plus vite.  auriez pu déteindre, si la noirceur était moins épaisse, si nuages laissaient tant soit peu de place à la lune. presque invisibles aux yeux des humains, bien trop discernables à ceux des créatures, mais intention n’était pas à la discrétion. si ça avait été le cas, aurais certainement déjà tenté depuis plusieurs minutes de faire avaler à ton accompagnateur d’une nuit parapluie qu’il tenait avec lui, dont le bruit des gouttes s’écrasant dessus devenait plus insupportable à chaque seconde, irritait encore un peu plus les nerfs déjà bien assez à vifs.
« — it better not be a raw deal. » lancé en espérant ne plus entendre les pocs redondants, te demandant une seconde si t’avais bien fait de faire confiance à une chochotte pareille, si n’aurais pas dû jeter ton dévolu sur quelqu’un d’autre.
« — i know, i know. and for the sixth time, it wouldn't be in my best interest to lie to you. » te lance un regard en coin, peu en importait la raison. te ramener en angleterre avait été la brillante idée d’hedwig, depuis des décennies. idée que t’avais préféré réfuter, par fierté. par simple principe que tu n’avais pas besoin d’elle. puis avais bien dû te rendre à l’évidence, après avoir encore erré à droite et à gauche, considérer que logique de cette proposition était presque implacable, mais te refuserais à jamais de l’admettre. en cherchant plus précisément dans la capitale, avais fini par tomber sur ce clan de vampires, un minimum ouvert à la parole. si n’avaient jamais compté nathan parmi leurs membres, ils le connaissaient. et c’était amplement suffisant, bien plus que tu n’aurais pu espérer depuis ces dernières années. piste enfin concrète avais multiplié les questions, mais celui qui était désormais ton interlocuteur t’avais lancé un conseil avisé du genre « don’t rush it. », des belles paroles dont tu te fichais amplement. reste du clan avait l’air de s’être déjà fait une bonne esquisse de ton caractère, grandes lignes avaient suffit pour sortir menaces à demi-mots, que la paix semblait avoir plus ou moins gagné londres, en tout cas pour eux. que si retrouvailles avec celui que t’avais fini par considérer plus comme ton créature que quiconque d’autre sur cette terre se passaient mal, ça risquait de leur retomber dessus. avais eu le choix entre prendre ton mal en patience, ou foncer dans le tas, ne certainement pas faire le poids face à ce clan et sans doute te retrouver décapité ou à l’état de cendres en quelques temps. avais préféré opter pour la première option, même si attente avait été plus qu’intenable, qu’en plus de ça, un con avait été cracher le morceau à nathan en personne, que tu le cherchais.

aurais bien voulu être le premier à le lui annoncer, bien voulu voir sa face se décomposer face au fantôme que tu devais être pour lui, pourtant bel et bien encore vivant, si on pouvait dire ça. voir dans son regard les souvenirs remonter en masse, essayer d’y percevoir des regrets, espérer qu’il en souffre un minimum. que ce poids sur la conscience que tu portais chaque jour, de ne pas avoir réussi à les aider, de ne pas avoir réussi à les sauver, soit décuplé sur les épaules de ton aîné, de celui qui l’avait causé, ce massacre. fulminais alors que vous traversiez les ruelles, jusqu’à ce que tu t’arrêtes un quart de seconde, tous sens en ébullition, alors que l’odorat avait sonné l’alerte. odeur inoubliable qu’était la sienne, encore assez légère, mais bien suffisante pour retrouver sa piste. sans un mot de plus, te décides à accélérer le pas, laisses pas le choix à ton binôme, qui s’y plie étonnamment bien, suit ton rythme, sans doute par peur que tu finisses par faire un pas de travers, voulait peut-être s’assurer que tu ne cherchais pas à l’attaquer directement en comptant sur effet de surprise. mais ne ferais jamais ça, toi. acceptais certains défauts, mais certainement pas celui de la lâcheté, préférerais encore crever.

t’arrêtes tout aussi soudainement que tu t’étais lancé, juste au coin d’une bâtisse au néon grinçant et clignotant, qui menaçait à tout moment de rendre l’âme. éclairait ce qu’il pouvait, mais sans vue de vampire, aurais été bien incapable malgré lui d’apercevoir quoique ce soit de nathan, comme maintenant. vue du dos avait suffit à tétaniser les membres un court instant, alors que la mâchoire se resserrait. tant d’années à vouloir le retrouver, à vouloir l’entendre rendre des comptes, l’entendre regretter son geste, même si ça ne serait jamais suffisant, que ça ne vous ramènerait rien, ni personne. avais besoin qu’il sache qu’il ne s’en tirerait pas comme ça, pas aussi facilement, pas tant que tu serais là. que tu ne le laisserais jamais tranquille à moins qu’il ne t’extermine, toi aussi. finirait sans doute par arriver, vu combien avoir du sang sur les mains n’avait pas l’air de l’empêcher de continuer sa route. en oublies que t’es accompagné, que gueule ne cache pas la rancune, queles crocs sont de sortie et que les mains tremblent.
« — you’re okay ? »
« — schnauze. » claqué sans le moindre ménagement, sans même faire attention à la question. silence de quelques secondes qui s’ensuit, s’attend peut-être à la traduction, à un dessin, mais fais face à un semblant de mur au regard rivé sur un point bien à son opposé. soupir de sa part qui atteint à peine tes oreilles, n’est devenu que parasite maintenant que t’avais usé de toute son utilité.
« — well, if you need anything else, don’t bother coming back to me. » en un rien de temps, bruit incessant et agaçant contre la toile de son parapluie se dissipe dans la nuit. n’en avais plus grand-chose à faire, attention entièrement portée sur la silhouette encore familière, sur la silhouette qui hantait les souvenirs, qui avait tenue rage aussi vive toutes ces dernières années, qui n’avait pas quitté un seul instant l’esprit. à te poser malgré tout des questions. n’arrivais pas à te défaire de cette satané envie tout au fond de toi qu’il ait pu, qu’il puisse encore être attaché à toi d’une certaine manière. comme besoin viscéral de savoir que ça n’avait pas été une comédie, passe-temps pour lui, besoin de savoir s’il la ressentait lui aussi, cette même électricité, ce même retournement des trippes lorsque t’étais à sa portée, que tu ressentais à chaque fois qu’il était à la tienne. n’arrivais déjà même pas à distinguer si c’était la faute à votre condition de vampire ou la cause à des sentiments plus humains, si lambeaux d’humanité pouvaient encore bien persister après autant de temps.

mais si tu restais planté là, ce n’était pas le cas de l’autre vampire, qui continue son chemin, et un instant, le vois t’échapper, serait bien trop con alors que t’étais aussi proche de ton but. fourres les poings dans les poches du trench, espoir d’arriver à ce qu’il reste tranquilles au moins  le temps de demander explications, sors enfin de derrière le muret alors que chacun de tes pas résonne bien trop à tes oreilles.
« — hei. » lancé plus fort que tu ne l’aurais voulu, alors que poitrine se meut trop rapidement, trop inutilement. n’as jamais lâché cette habitude de faire comme si t’avais encore besoin de respirer, était peut-être rassurant dans un sens, une des dernières choses à laquelle tu pouvais encore te raccrocher. secondes ont l’air interminables alors que le blond s’arrête, se retourne. trombes continuent de tomber mais pourrais bien être trempé jusqu’au os, n’en serait plus jamais malade, ne serait pas non plus quelques gouttes bouchant partiellement la vue qui te feraient détourner les yeux là tout de suite. encore moins lorsque son regard -qui se hissait presque toujours à la même hauteur que tes yeux- capte le tiens. rien n’avait changé chez lui, comme sorti du passé, qu’années ne s’étaient jamais écoulées. pas comme le monde, pas comme votre entourage, votre famille, réduite à néant. il n’y aurait plus jamais dimitri à se dépêcher d’accourir vers lui à son retour pour se plaindre du traitement dont vous l’affubliez soi-disant dès que nathan tournait les pieds, n’irais plus jamais jusqu’à lui, à rester jusqu’aux petites heures du matin voir bien plus, pour lui faire des rapports que t’essayais d’être détaillés, à espérer combler ses espérances. n’essayerais plus jamais de trouver les bons mots pour le remercier de cette deuxième vie offerte, qu’il t’avait reprise en une seule nuit. alors les secondes s’écoulent, les accusations sont grandes, se bousculent dans la tête dans un fouillis impossible, mais qu’une chose n’arrive à en sortir.
« — i came back straight from hölle, just to see your mug. » restais encore trop poli. enfer n’était qu’un euphémisme face à cet endroit dans lequel t’avais l’impression de vivre depuis que le clan n’était plus.
« — that was boring anyways. » comme pour te rassurer, comme pour essayer de lui faire pied de nez, comme s’il ne t’atteignait plus tant que ça, qu’il lui serait impossible désormais de t’utiliser comme dans le passé. de faire comme si là tout de suite, ce n’était pas lui qui te mettait dans cet état, alors qu’aurais beau faire tous les efforts possibles et inimaginables, devrais bien avouer qu’il avait clairement un don pour casser le diapason de ton corps, de ton cœur, lancaster.



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Blast from the past



Il faisait encore un temps de merde sur la capitale anglaise. C'était quelque chose qui était de l'ordre de l'habitude, qui ne me choquait plus tant que ça a vrai dire. Et puis, j'étais un vampire, je ne craignais plus grand-chose, si ce n'est les rayons du soleil. Ou un pieu dans le coeur, mais c'est quelque chose qu'on voit arriver généralement. Cette nuit-là n'était pas différentes des autres, la même routine, les mêmes choses, du moins, je le croyais, jusqu'à recevoir un message de mon second, qui m'indiquait que je devais déjà faire un crochet avant de venir au bureau. Il me donne une adresse et je soupire, un endroit sordide de cette ville. Visiblement, je devais y voir quelqu'un, un témoin, pour l'une des affaires que je menais. La vie en tant que procureur de sa Majesté, j'ai pas mal de travail. Ce qui me va bien, j'ai moins le temps de penser à d'autres choses comme ça. Je ne pensais pas que ma vie prendrait une telle tournure, en réalité, je ne sais même pas à quoi je m'attendais réellement. Tout m'avait semblé si simple pendant plus d'un siècle, loin de Londres, mais la réalité, c'est que tout était compliqué. Tout avait toujours été compliqué et tout le resterait. Courir après des fantômes, ce n'était pas mon genre, alors cette vérité, celle que je cherche sans chercher ne me viendra sans doute jamais. Alors j'aide les autres, c'est une forme de compensation, qui ne compense rien en réalité, mais qui occupe.

J'arrive finalement à l'adresse et y trouve du monde, sans doute un peu trop d'ailleurs. Des créatures comme moi pour la plupart. Les endroits les plus dangereux de la ville sont peuplés d'êtres dangereux après tout. Et puis au milieu, il y avait une femme, visiblement humaine, mais qui ne semble nullement effrayée. Je reconnais quelques-uns des vampires présents, ils appartenaient à un clan avec qui j'étais en bons termes, même si j'avais toujours refusé de les rejoindre. Je ne pouvais pas, pas après la Roumanie. Je préférais rester seul plutôt que de recommencer à sociabiliser. Et puis, je n'étais pas entièrement seul non plus, Iduun était de retour en ville aussi. Mais les fantômes de ce passé me poursuivaient encore. On m'explique la situation, une femme battue, encore, une parmi tant d'autres. Son mari, je le connaissais, du moins, je connaissais son casier bien fourni. Alors je la conseille, parce que je ne sais pas quoi faire d'autre, lui dit qu'elle soit partie, pour de bon cette fois. Que la prochaine fois, il va surement la tuer. Et j'avais besoin d'elle en vie pour mon affaire, alors c'était un choix guidé par le bon sens certes, mais aussi stratégique. Elle semble comprendre, mais vu son état, un tour à l'hôpital serait aussi bien. Elle ne saigne pas, mais les marques sur sa peau sont visibles. " Gardez un oeil sur elle les jours à venir. J'enverrais les policiers chercher son mari dès mon retour au bureau." Je m'éloigne un peu et l'un des vampires me prend à part pour me demander si je vais bien. On m'avait averti quelques jours plus tôt qu'on me cherchait, qu'on posait des questions sur moi. A tel point que le chef du clan était venu me demander si j'avais fait quelque chose de mal. Il savait dans les grandes lignes comment j'avais occupé ma vie jusqu'à maintenant. Je rassure le vampire et m'éloigne avec la ferme intention de me mettre au sec à mon bureau. Sauf qu'une nouvelle voix m'interpelle. Et cette fois, je me fige. Parce que cette voix, je la connaissais et que c'était impossible que je l'entende à nouveau. Impossible.

Doucement je me retourne, alors que l'eau continuait de tomber du ciel. Et plus je détaillais cette silhouette, plus je comprenais que je ne rêvais pas. "Franz ...?" Ma voix se serre, j'ai du mal à réaliser qu'il est là, alors que ça fait des années, que je suis persuadé qu'il est mort, comme le reste du clan. Quand il parle d'enfer, j'eus un léger rictus en secouant la tête. " Cela ne peut pas être pire que l'enfer dans lequel je vis depuis... Depuis cette nuit-là." J'ai tout perdu alors que je n'étais pas là. Et c'est justement cette culpabilité qui me ronge depuis lors. Même si je semble aller de l'avant, mais c'est simplement parce que je n'avais pas le choix. Pourtant, je sens de la colère chez l'Allemand, je le connais, il n'a pas changé j'en suis persuadé. Franz. Putain. Je suis content de le voir, content de voir que je ne suis pas le seul à avoir survécu, content que ce soit lui, même si je déplore la mort des autres. " J'en reviens pas que tu sois là. Il y a d'autres survivants à part toi ?" On ne sait jamais après tout. Je fais quelques pas vers lui, sans trop savoir comment je devais réagir, surtout que je pouvais clairement lire la colère, dans son regard, mais aussi sur les traits de son visage. Par tous les dieux, il m'avait manqué, plus que je ne le pesais, plus que je ne pouvais l'admettre. Et les souvenirs que je refoulais depuis cette fameuse nuit de 1870 remontent doucement en mémoire. Je me souviens des visages, des noms, de tout. Et c'est douloureux parce que je sais qu'ils sont morts pour certains, mais j'avais un doute pour d'autres. Après tout, si Franz était là devant moi, d'autres avaient pu survivre et rallier d'autres clans.
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blast from the past
il se retourne, et ça semble si long, il se retourne et souvenirs reviennent en masse. il se retourne et monde est en fureur, en furie. saphirs qui avaient eu le don de calmer plus d’une fois avaient l’effet plus qu’inverse désormais. sa voix qui ne s’était jamais effacée avec le temps résonne, pointe d’étonnement dans ton prénom, dans le regard, comme s’il avait du mal à croire ce qu’il voyait. fantôme du passé qu’il aurait préféré enterrer, sans doute. mais savait donner le change, nathan. là où faciès était pire qu’un livre ouvert, le sien semblait toujours bien plus fermé, bien plus difficile à décrypter les émotions. pas comme si c’était de base un exercice avec lequel t’étais familier d’habitude, aurais bien voulu savoir ce qui se disait dans la caboche, savoir ce qui lui avait arraché un léger sourire. pas prêt à rendre la pareille, restes sur tes gardes alors que tous les muscles restaient tendus, l’ouïe prête à réagir au moindre autre bruit qui viendrait perturber celui des gouttes fracassants les pavés. mais sa réponse coupe déjà toute parole, sourcils qui se froncent alors qu’il a l’air de vouloir se donner le beau rôle. chercherais certainement pas à te placer en victime, à savoir qui avait pu le plus en pâtir, mais ne laisserait pas culot et belles paroles prendre le pas sur intentions premières.
« — pas être pire ? » question qui reste en suspens pendant quelques secondes, peut pas croire ce que tu venais d’entendre. un enfer, un enfer ? avais été le premier à donner le mot, à donner le ton. mais de là à ce qu’il le reprenne, pour qu’on s’apitoie ; peut-être qu’on faiblisse ? le connaissais pas manipulateur, mais n’avais tiré qu’une seule leçon de vie humaine et vampirique ; de ne jamais se fier à personne. qu’il valait mieux se méfier de tout et tout le monde plutôt que d’en payer les frais.
« — est-ce que tu les entends crier, pleurer, demander ton aide, chaque jour de ta vie ? parce que c’est ce qu’ils ont fait tout le long de l’attaque. ils avaient besoin de toi. ils avaient besoin de nous. est-ce que tu as vu le carnage qu’ils ont laissé derrière eux ? » l’impression que les dents vont imploser à force de les serrer, en te souvenant plus que jamais de cette nuit, en ressentant plus que jamais cette frustration d’avoir été incapable de bouger, de les sauver, ou au moins d’essayer. n’as plus de larmes à verser, n’en as jamais eu, parce qu’aurais considéré ça autant comme une perte de temps qu’un abandon de ta part.
« — tu as la chance de te rappeler d’eux tels qu’ils étaient avant. tu n’as pas vu leurs visages, leurs corps, massacrés. tu n’as pas constamment cette image imprimée dans tes pupilles, dans ta mémoire. » cherchais à faire réagir, cherchais à faire naître ne serait-ce que pointe de remords dans le regard, dans la tenue. aurais aimé pouvoir te rappeler des bons moments, sans que cadavres ne finissent par refaire surface et prendre le dessus sur le reste.

tente quelques pas vers toi, rien d’agressif dans la démarche à première vue mais reste sur la défensive, comme jamais prêt à riposter au moindre faux mouvement. sans doute quelque chose d’un peu inutile, c’était bien le blond qui t’avait formé, qui t’avait tout appris, si combat il devait y avoir, serait plus fatiguant pour tous les deux sur tous les points. rien de plus parasite qu’un adversaire qui pouvait prévoir coups à l’avance. regard qui se ternit à sa deuxième question, n’avait-il même pas pris la peine de revenir sur la scène du crime ? pas pris la peine de vérifier que plan avait été correctement exécuté ? craignais qu’il n’ait pas une, mais plusieurs personnes qui pourraient se retourner contre lui ?
« — comment peux-tu parler d’eux comme si t’en avais quelque chose à faire ? » envie de lui dire de retirer leurs noms de sa bouche, de trouver moyen de le rayer définitivement de l’équation, même si sans lui, n’aurais jamais pu rejoindre ce clan. sans lui, serait déjà retourné à la poussière, aurais au moins l’esprit en paix.
« — craindrais-tu des représailles, nathan?» ton qui s’est inconsciemment baissé, faute à la gorge serrée. parce que se rendre compte qu’il était derrière tout ça avait déjà été un énorme coup, le retrouver en chair et os, le lui balancer en face, c’était encore autre chose, c’était pire que tout. avances de quelques pas à ton tour, autant pour lui prouver que peur était absente, que pour te prouver que t’en étais capable.


« — ils sont alle tot. » voix qui se casse malgré tout, étouffée elle aussi, parce que creusait le manque encore un peu plus fort, parce que haïssait avoir à l’annoncer, à le rappeler. qu’après toutes ces années, en crevais toujours autant de mal.
« — mais c’était le but, nein ? » reprends contenance, parce que ne pouvais pas, ne pouvais plus montrer faiblesse devant celui qui t’avait accompagné durant tellement de temps, qui te connaissait pourtant mieux que personne. esquisses encore un pas après l’autre, alors que présence du blond se fait de plus en plus imposante, que souvenirs en sa présence ne demandent qu’à déferler, eux aussi.
« — qu’aucun de nous ne puisse jamais se relever. » destin semblait à chaque fois prendre un malin plaisir à t’enfoncer au fond du trou, te donner le change à la dernière minute et te laisser te démerder pour rebondir. même s’il n’était pas que question de ta personne. étais intimement convaincu pour le coup que survie n’était pas due au hasard, qu’il y avait possiblement un semblant de justice quelque part, que ne rendrait pas ces crimes si faciles.
« — la prochaine fois, dis-leur ou apprends-leur comment correctement planter un pieu dans le herz. » la prochaine fois, qu’on ne te laisse pas derrière avec toutes ces vies sur les épaules, tous ces remords sur les bras, toute cette haine avec laquelle cohabiter. mais ce serait bien plus simple que ça, n’y aurait pas de prochaine fois, refuserais, pour eux, de te laisser avoir une deuxième fois, en tout cas pas sans avoir au préalable rendu monnaie de la pièce.
« — ou la prochaine fois, salis tes propres mains.» il n’y a plus de pas à faire pour te rapprocher de lui, le voyais on ne peut plus clairement maintenant, ne comprenais même pas comment arrivais encore à garder, gérer, colère qui ne demandait qu’à exploser, qui faisait trembler les membres et la mâchoire. peut-être parce que dans cette trahison, tristesse y avait une énorme place, trop à ton goût. t’en voulais que ton aîné puisse encore autant compter pour toi, aurais bien voulu leur faciliter la tâche à ces chasseurs, à nathan, en t’arrachant le myocarde et les sentiments qui allaient de pair.



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Une part de moi refuse l'évidence. Parce que c'est douloureux, parce que je ne m'y attendais tout simplement pas. Malgré les années qui avancent, je n'ai jamais pu faire la paix avec cette partie de mon passé, parce que je ne sais toujours pas ce qui s'est réellement passé et surtout pourquoi. Pourquoi nous ? Pourquoi comme ça ? Pourquoi profiter de mon absence ? A moins que cela ne soit totalement involontaire, mais je ne croyais que peu aux coïncidences. J'ai trop de questions et pas de réponse. J'étais revenu trop tard, je n'avais pas su être là et pour ça je m'en voudrais pour le reste de mon immortalité. Mais avoir Franz en face de moi était une réelle surprise, je le pensais mort avec les autres. Je ne pensais pas qu'il y aurait eu des survivants au vu de la violence de l'attaque. Mais son regard, je ne suis pas sûr d'apprécier ce que je peux y lire. De la colère, mais il y avait autre chose que je n'arrivais pas à déchiffrer. Et pourtant il était facile de lire en lui, à moins que ça ait changé avec les années. Je sens que l'orage arrive quand il reprend juste la fin de ma phrase. Je ne sais pas ce qu'il cherche à faire mais quand il reprend la parole, je serre les dents pendant de longues secondes. Non, mais je pouvais parfaitement l'imaginer et c'était sans doute aussi marquant que si j'avais été présent. Je ne sais pas, je ne le saurais jamais. " Je l'ai vu ouais." Les ruines, l'odeur de mort, le sang, j'ai tout vu, mais je ne pouvais plus rien y changer.

Je le regarde toujours et plus que jamais la culpabilité est flagrante. Qu'est-ce qu'il voulait que je lui dise au juste ? Que j'étais désolé de ne pas avoir été là ? Pour ce que ça changerait... Je n'en sais rien. Je tente de faire quelques pas vers lui, mais il reste sur la défensive, et je ne pouvais lire que de la colère. Alors qu'il vide son sac et après on pourra parler. Tout ce que j'aurais à dire ne servirait à rien, tous les arguments que je pourrais avancer ne seraient pas d'une grande utilité tant qu'il sera dans cet état de colère. " Pour que je craignes des représailles, il faudrait déjà que j'ai quelque chose à me reprocher, tu ne crois pas ?" Mais putain, qu'est-ce qu'il était en train d'insinuer au juste ? Je n'aimais pas le ton, ni même la nature de ses propos. Mais la surprise est clairement présente dans un premier temps alors qu'il enfonce un peu plus le clou. Je rêve, ce n'est pas possible autrement. Il y a un changement dans sa voix, ce qui s'est passé cette nuit-là, l'affecte encore. Tout comme la culpabilité me poursuis depuis toutes ces années. Le but ? Mais de quoi est-ce qu'il était en train de parler ? Lentement, l'idée se fraye un chemin dans mon cerveau et tout devient presque clair. Pour lui, je suis le responsable. C'est ridicule, comment est-ce qu'il pouvait y croire ne serait-ce qu'un instant ?

Il s'approche et il ne reste qu'un pas à franchir. Un seul pas entre nous. Sa colère irradie, elle est flagrante, elle le consume. De mon côté, je suis réellement surpris qu'il me tienne pour responsable. " Dis le, vas-y explique moi le fond de ta pensée Franz. Vu que pour toi je suis responsable." C'est tellement évidant. " Mieux, je vais te laisser une chance de me frapper, je sens que ça te démange depuis tout à l'heure." La douleur physique n'est rien, je suis un vampire après tout, mes plaies se refermeront toutes seules. Il faudra sans doute que j'explique ce qui s'est passé à Iduun et apaisé les choses afin qu'elle ne parte pas l'étriper. Mais ce n'est pas son problème c'est le mien. " Mais après tu va écouter ce que j'ai a te dire. Que tu le veuille ou pas, il va bien falloir." Parce que je ne pouvais pas le laisser repartir avec cette certitude en tête. Je n'y suis pour rien et j'aurais clairement préféré mourir cette nuit-là, plutôt que de vivre avec cette culpabilité permanente et les questions sans réponses. Et puis surtout, je ne voulais pas qu'il s'imagine que j'aurais pu faire ça, à notre clan, à des gens qu'on avait appris à connaître et apprécier. Mais plus encore, je ne supportais pas ce regard qu'il avait, empli de colère, de haine.

" Je sais qu'il est inutile de te parler quand tu es dans cet état." Est-ce que je dois le provoquer pour qu'il ose m'en mettre une ? Peut-être, au fond, je le mérite surement. Mais ça sera la seule et unique fois où il le fera avec mon consentement. Je lui ai quasiment tout appris, si jamais on devait se battre réellement, je ne suis pas certain d'avoir le dessus sur lui et inversement, mais il n'est pas question de ça pour le moment " Tu me cherchais pour me coller ton poing dans la gueule il me semble, alors fais le." Il n'ira pas jusqu'à vouloir ma mort je suppose, au pire des cas, je serais assez vite fixé.
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c’était bien plus douloureux que ce que tu aurais pensé, de te retrouver face à lui. avais minimisé l’impact des souvenirs, minimisé cette connerie de sensibilité qui refaisait toujours surface aux pires moments. celle qui te faisait t’attarder sur lui, celle qui te résonnait d’écouter ce qu’il pouvait avoir à dire plutôt que de le condamner directement. bien qu’étouffée presque totalement par la rage, persistait, se battait. sans doute parce que contrairement à lui, ne pouvais pas mettre de côté toutes ces années passées à ses côtés. ne serais déjà pas dans cet état si c’était le cas. aurais aimé lui faire face avec cette impassibilité qu’il arrivait à tenir presque en toutes circonstances, aurais aimé pour une fois dans ta vie réussir à faire preuve de sang-froid, le lui faire payer correctement et qu’on en parle plus. mais ce n’est que la colère et l’agressivité qui s’accumulent, qui ressortent alors qu’il a l’air de vouloir jouer aux innocents, tentait sa chance de te retourner le cerveau, peut-être. avait bien fonctionné pendant des années après tout.

« — quand? » c’était égoïste, mais ça rassure, quand il dit avoir vu le carnage.  ça rassure de savoir qu’il était retourné sur ses pas, que tu n’étais pas le seul à avoir cette image à jamais dans l’esprit. que s’il lui restait un tant soit peu d’humanité, elle lui resterait en tête à lui aussi, hantait ses jours comme ses nuits, que conséquences de ses propres actions se retournent un minimum contre lui.
« — je t’ai cherché pendant des nuits. » autant bribes d’explications que d’accusations. l’avais cherché dès que tu t’étais remis un minimum sur pied. espéré le recroiser, le retrouver pour lui expliquer l’attaque, pour comprendre ce qui s’était passé, avant de percuter. percuter que ça avait été prémédité, que c’était certainement ce qu’il avait voulu, souhaité, pour des raisons qui t’échappaient encore. peut-être pour se refaire une vie ailleurs, peut-être un deal avec chasseurs ou clan du coin, possibilités étaient infinies. ne remarques toujours pas que le sujet prend tellement aux tripes que torse continue de se relever régulièrement, trop rapidement, qu’inspires un air totalement inutile à ton semblant de survie. ne remarques pas non plus à quel point les muscles sont tendus, à quel point les poings sont serrés et se sont mis à trembler.

il tente de se rapprocher, crains plus ta propre réaction que la sienne au final. peur de ce qu’un contact pourrait raviver, ramener, foutre encore plus le bordel dans la caboche déjà sens dessus dessous. ne voulait pas déjà perdre le fil rouge que t’avais, pas avant d’avoir eu un minimum d’explications de sa part, qui ne semblent pas venir. continue de faire belle figure, le pire dans tout ça, c’est que même en le fixant, en essayant d’intercepter quoique ce soit dans son regard, c’est que t’as l’impression qu’il est sincère. mais ne pouvais pas te laisser avoir par une belle façade, pas encore une fois.
« — tu vas vraiment feindre l’innocence encore longtemps? » finalement balancé, en essayant de trouver une brèche dans son attitude, dans ses paroles, n’importe quoi qui pourrait te donner raison, qui t’aiderait à mettre le doigt sur ce qui s’était réellement passé.
« — ne me prends pas pour un con. » ’pas toi, s’il te plaît.’ qui reste bloqué au fond de la gorge, mais le pensais si fort que ça prend la place de la colère sur la gueule, le temps de quelques instants. perdu dans tes propres émotions, dans vos propres souvenir, mais toujours guidé par cette rage, celle qui était devenue raison de vivre au fil des années. qui finalement prend le dessus quand tu te sens enfin prêt à te rapprocher de lui sans faillir, quand il te demande de t’expliquer. sadisme que tu ne souhaitais à personne, pour toi qui préférais assumer tes actes et la franchise. mais si c’était ce qu’il voulait, pouvais bien lui donner ça, enfoncer encore un peu plus le clou de la culpabilité.
« — expliquer quoi? ça te fait plaisir de m’entendre dire que tu les as condamnés? que tu les as tués? » qui d’autre, après tout. n’entends même pas, ou ne veux pas entendre la chance qu’il te laisse, à vrai dire, venait de te prendre le peu de bienfaits que tu aurais eu à le faire. s’il s’y attendait, s’il le demandait, ça n’avait plus le moindre intérêt. peu importait à quel point tu pourrais le frapper, peu importait combien les poings et les trippes te le demandaient. sourire forcé qui vient finalement tordre les lèvres au milieu de tout ça, finalement, avait quelque chose à dire, à apporter.
« — je meurs d’envie d’entendre ce que t’as à me dire. » les dents plus que serrées, ne demandais que ça, mais avais l’impression qu’il ne ferait que déverser des excuses qu’il avait eu le temps de construire au fil du temps pour expliquer ce qui avait pu se passer, que ce soit aux autres, ou même pour se rassurer lui-même. et rien que ça, ça rajoute une couche, ça te dégoute d’en arriver là. d’autant plus lorsqu’il prétend te connaître. et qu’il vise plus que juste, parce qu’à ses côtés, n’avais jamais été aussi sincère. t’en veux de lui avoir été aussi loyal, de t’être autant ouvert à lui pour que ça finisse de cette manière. ça gronde dans tout ton être à la certitude qui sort de sa bouche.
« — pourquoi, parce que j’ai la tête trop dure? que je ne peux pas entendre ou accepter la putain de moindre chose qui ne va pas dans mon sens ? même crever ?» aurais sans doute mieux fait d’essayer de te relever au début de cette attaque, tenter de sauver quelqu’un avant qu’on vous achève.

« — je ne te cherchais pas juste pour t’en foutre une dans la gueule. » répliqué presque directement, même si ça avait pu faire partie de tes intentions, au tout début. de le faire payer, sans chercher quoique ce soit d’autre. puis t’avais réussi à te poser, hedwig et son air hautain que tu crevais d’envie de lui faire ravaler était arrivée en te disant que si tu voulais te venger, il y avait bien mieux que de juste le retrouver et le frapper.
« — ils méritent bien plus que ça. » c’était bien une des choses qui ne faisait aucun doute dans l’histoire. ne serait-ce que pour honorer correctement leur mémoire, voulais avoir le fin mot de l’histoire.
« — je te cherchais pour avoir des putains de réponses, de les entendre de ta putain de voix, peut-être, peut-être t’en foutre une, mais ça ne sera jamais assez. encore plus si tu t’y attends.» pourtant, tout ton corps te crie de le faire, serait si simple, si facile d’ici. mais qu’est-ce que ça pourrait te rapporter ? d’autant plus avec sa permission dont tu ne voulais pas le moins du monde ? et qu’est-ce qu’il lui faudrait à lui, pour flancher ? pour enfin admettre l’impensable ? même si trahison était omniprésente, te refusais à croire que tout, absolument tout ne comptait pas pour lui, au moins un minimum. refusais de croire que depuis qu’il t’avait trouvé dans cette forêt, tu n’avais été qu’un pion supplémentaire pour lui. est-ce que sincérité suffirait à lui rappeler ce qui avait pu vous animer ?
« — tu- tu étais tout pour moi. » plaie encore vive de ton côté, qui s’était rouverte de tout son long en le voyant ici. celui que t’avais tant admiré, tant aimé pendant toutes ces années.
« — tu le savais, pas vrai? alors… » n’arrives pas à finir la phrase, parce que la gorge se serre, encore. sentiments avaient été tellement forts, tellement réels à son égard.
« — warum, warum? » c’était trop, bien trop pour toi. te tournes vers la nuit vers son immensité, son calme que tu viens briser d’un hurlement qui n’a plus rien d’humain, qui n’est plus que rage, que t’es forcé d’évacuer d’une manière ou d’une autre, tellement elle est présente, tellement elle est en train de rendre fou. irrites la gorge, comme s’il l’avait transpercée, les poings qui se défont enfin, ongles ont laissé traces à vif dans la chair dans la paume, plus pour très longtemps, grâce ou à cause de ta condition de vampire. continues de trembler, mais est au moins un minimum vidé de cette fureur, partiellement, pour un bout de temps certainement trop court. retrouves rapidement la force de retourner la tête vers ton aîné, encore une question, juste une, alors que vos regards s’entrechoquaient une nouvelle fois, bien plus proches qu’ils n’auraient dû l’être.
« — putain, pourquoi t’as foutu tout notre monde en l’air? »


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Je n'étais pas prêt pour ça et ça réouvre une plaie que je n'avais jamais refermée. Des souvenirs, d'une époque qui ne pouvait plus être. Parce que le clan n'existait tout simplement plus. Je ne sais pas ce qu'il serait devenu sur le long terme, mon envie de retourner à Londres aurait été plus forte au final, je le savais, et je serais probablement parti, mais qu'ils soient tous morts était une possibilité que je n'avais jamais envisagée à la base. Que je devienne chef de clan non plus, remarque. C'est fou comme la vie peut être une série d'opportunités et ensuite être une sacrée chienne. Je n'ai aucun mal a me souvenir des visages et des noms, pas plus que j'ai de mal a me souvenir de tous ces moments agréables, les fous-rires, et le sentiment d'être un peu chez moi malgré tout. Tout ça était partit en fumée alors que je n'étais pas là et même des années après, j'ai toujours du mal à me dire que ça a pu se finir de cette manière. Il y a forcément un responsable, mais ce n'est pas moi, comme je pouvais le lire dans son regard. Putain, Franz. Il est en vie et ça me fait quelque chose que je n'arrive pas a déterminer.

Il me demande quand, quand est-ce que je suis revenu. Plusieurs jours après l'attaque, j'étais à l'autre bout du pays quand c'est arrivé et c'est l'un des clans voisins qui m'avaient prévenu du carnage, me disant qu'il n'y avait aucun survivant et plus rien a faire ni à voir. Pourtant, j'y suis quand même aller, j'avais besoin de le voir de mes propres yeux et c'est un moment que je n'arrive pas à oublier. L'odeur de mort, le silence, les ruines et surtout l'absence des autres. " Peut-être 5 ou 6 jours plus tard. J'étais à l'autre bout de la Roumanie quand c'est arrivé." Et pour ça, je plaidais coupable, mais je n'endosserais pas quelque chose que je n'ai pas fais. Il m'a cherché, mais lui aussi a fini par partir. Que dire ? Que répondre à ça au juste ? Je n'en sais rien, pour une fois, je ne trouve pas les mots pour lui dire que ça ira, que l'on ne peut rien changer et qu'on peut juste apprendre à vivre avec ça, c'est dur, mais on y arrive. Mais les mots ne viennent pas et j'ai l'impression que tout ce que je pourrais dire ne servirait à rien. Alors à quoi bon ?

Je hausse un sourcil, surpris dans un premier temps, avant de secouer la tête. " Je ne sais pas qui t'as mis en tête que j'ai quelque chose à me reprocher dans cette histoire, mais j'aimerais bien lui dire deux mots." Je soupire, même si je n'en ai plus besoin et je reprends. " La seule chose pour laquelle je suis coupable, c'est de ne pas avoir été là. Et crois moi, la culpabilité est bien présente. Pour le reste, il va falloir que tu cherches ton coupable ailleurs." Je me suis souvent poser la question à ce sujet, mais sans avoir de réponse. Sans doute que je ne le saurais jamais et c'est peut-être ça le pire, ne pas savoir pourquoi les gens que j'aimais sont morts. Cette fois, c'est moi qui serre les dents et pendant quelques secondes, je sens la colère montée d'un cran. " Mais t'es devenu sourd ma parole ? " En quelle langue il faut que je lui dise que je n'ai strictement rien à voir dans cette histoire ?

Du coin de l'oeil, je vois de l'agitation, sans doute que cet échange à attirer l'attention de quelques vampires, mais d'un signe, je leur fais comprendre que je maîtrise la situation et ils disparaissent après quelques minutes. " Mais a quel moment j'ai dis que tu étais stupide ? Ou même idiot ? Tu es en colère, trop pour pouvoir réfléchir correctement. Et tu le sais parfaitement." Ce n'est pas la première fois que je lui fais ce constat. " Tu me cherchais pour quoi du coup ? Me tuer ? Très bien, super, mais ça ne rendra justice à personne." Ils méritent d'être vengés, je suis parfaitement d'accord avec lui, mais me tuer ne lui apportera rien. J'eus un léger rictus sur les lèvres. " Je m'y attends parce que je te connais, que tu le veuille ou non et tu sais que j'ai aussi raison sur ce point." Je lève le regard vers le ciel, la pluie tombait toujours, mais étant donné notre nature, le fait d'être trempés jusqu'au os était plus inconfortable que réellement dangereux pour la santé. " Je n'ai pas les réponses que tu cherches, Franz." Qui et pourquoi sont les deux plus grosses inconnues de l'histoire. " Mais je peux peut-être comprendre certaines choses si tu me dis ce dont tu te souviens." Je sais que ce que je lui demandes est difficile et douloureux, mais je ne le ferais pas si ce n'était pas nécessaire. Je n'étais pas là, lui si et il a surement vu et entendu des choses qui peuvent nous permettre de comprendre. " Fais moi confiance, j'ai rien à voir là dedans, je veux juste comprendre ce qui c'est passé moi aussi." Pas certain que ça marche. " Si après ça, tu veux faire ta vie de ton côté, alors soit, mais je ne serais pas le responsable que tu espère que je sois. Parce que c'est bien trop facile. Et parce que je suis convaincu qu'au fond, tu sais que je n'ai rien à voir dans cette tuerie." Mais c'était bien tenter de me faire porter le chapeau.
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ce que tu craignais était bel et bien en train d’arriver. les doutes qui s’insinuent, par-ci par-là. les doutes que t’essayes d’ignorer, de remballer le plus rapidement possible. n’avaient aucune place ici, n’étais pas là pour te faire retourner le cerveau en quelques minutes. ne devais en aucun cas oublier ce pourquoi tu étais venu, même s’il fallait remuer le passé, que ça n’avait jamais été une partie de plaisir. es bien obligé de mettre revanche en pause, le temps de réfléchir à la réponse du blond, qui assurait être retourné sur ce qui pouvait rester du camp.
« — j’étais pas loin, et je ne t’ai pas vu ou senti du tout.» comment t’aurais pu ? odeur de cramé avait pris le dessus pendant des jours, sans compter que t’avais mis un temps fou à te rétablir complètement. que si tu devais laisser sa place à la réalité, si nathan était vraiment bien passé cinq ou six jours plus tard, tu devais bien être encore à moitié terré dans le coin, incapable de sortir plus de quelques heures au vu des blessures qui te restaient. aurais pu, passer à côté de lui, mais ne voulais pas pour le moment penser à une coïncidence.

bien évidemment, qu’il émet l’idée que quelqu’un t’ait mis en tête qu’il était coupable et le regard flanche pendant une demi seconde avant de retrouver le sien.
« — personne.» répondu bien trop rapidement que pour que ça puisse paraître naturel. mais ne voulais pas lui dire, ni même t’avouer l’implication qu’hedwig pouvait avoir là-dedans, refusais de voir qu’elle n’avait fait qu’enfoncer encore et toujours un peu plus l’idée. refusais d’admettre qu’elle avait encore pu avoir de l’influence sur toi, préférais te dire qu’elle n’avait fait que donner son avis, qui allait dans ton sens. continue en face de prôner l’innocence, refuses de l’écouter, de laisser paraître et apparaître faille dans la conclusion érigée depuis des années ; celle qui avait permis de mettre un visage et un nom sur responsable du carnage.
« — t’as vu ou trouvé un autre coupable peut-être ?» bien beau de plaider de ne pas l’être, mais il faudrait cette fois-ci bien plus que des paroles pour te faire changer d’avis, pour décamper de tes positions. snes la colère monter de son côté et l’espace d’un instant, te dis que vous alliez peut-être arriver à quelque chose, mais ne te retrouve qu’en face d’une preuve de son agacement grandissant, qui passe par-dessus la tête, déjà occupé à essayer de trouver comment arriver à lui faire avouer, il devait bien y avoir un moyen.

« —parce que t’agis comme si tu n’avais rien à voir avec ça, comme si tu n’étais pas impliqué, et-et ça ne peut pas être une coïncidence, tout-tout était plannifé. j’en suis sûr, on avait pas la moindre chance de survivre. c’était calculé. et bordel, je ne suis pas trop en colère, je suis parfaitement capable de réfléchir, mieux que jamais en fait.» les mouvements trop brusques, les muscles toujours aussi serrés, tels des traitres prouvaient bien tout l’inverse. le ton, aussi, mais hors de question de l’admettre. hors de question que comportement se calque de près ou de loin à celui feu franz senior, préférais encore user de mauvaise foi pour ne pas avoir à ouvrir les yeux là-dessus.
« — je n’ai pas dit que je voulais te tuer cherches à retrouver le fil rouge, celui mis sur pieds des années avant de pouvoir retomber sur ton aîné. comme si à force de lui parler, te rendais petit à petit compte de sa fragilité.
« — je voulais -et je veux toujours- des réponses. je dois savoir ce qu’il s’est passé, pourquoi-pourquoi ils ne sont plus là.» c’était ça, le plus important. ça pour quoi tu te battais depuis autant de temps.
« — et bien peut-être que j’ai changé.» sais bien parfaitement que non, que seule différence déchirante se tenait dans le fait que te retrouvais maintenant face à nathan plutôt que d’être à ses côtés. que c’était encore plus horrible que sur papier, que ce que tu avais pu imaginer.
« —c’était qui eux ?» geste du menton vers les vampires qui avaient pu se trouver non loin de vous quelques minutes plus tôt. son nouveau clan ? sa nouvelle famille ? l’idée laisse un goût plus qu’amer, rajoute une couche inutile à toute cette colère impossible à gérer correctement. à ce bouillonnement qui n’avait que trop pris le dessus. que t’évacues comme tu peux dans ce hurlement, à défaut de ne pas pouvoir te défouler physiquement.

te sens comme vidé d’un coup, tension qui redescend finalement. respiration inutile sifflante et les entrailles encore brûlantes, n’est qu’une question de minutes avant que rage ne reprenne ses droits, mais léger qui répit qui peut laisser la place à autre chose.
à la fatigue accumulée depuis des siècles, à ne jamais vouloir baisser les bras, à constamment se battre et se donner que ce soit pour famille de sang ou de choix.
au désespoir qui se creuse toujours plus, alors que le blond affirme qu’il n’a pas de réponse. que partie de toi qui voulait l’écouter depuis le début se fait une place un peu plus forte tant que rage n’aveugle plus autant les choses.
aux souvenirs bien trop amers, aux plaies purulentes laissées derrière eux. qui se rouvrent en un rien de temps lorsqu’il évoque, frôle l’idée de lui en dire plus sur cette soirée.
« —je ne veux pas-.» phrase qui s’éteint aussi faiblement qu’elle est venue, corps entier qui semble s’affaisser.
« — je-.» les cris, les même depuis toutes ces années dès que l’esprit avait trop de temps à tuer, dès que tu pouvais repenser à eux, mais soudainement décuplés, d’autant plus réels. secoues la tête à la négative en fermant les yeux quelques secondes. bien loin d’être suffisant pour les faire partir. viens plaquer paume des mains sur les oreilles dans l’espoir de bloquer le tout, vainement. flashs se multiplient, prennent à la gorge, au cœur. dépassait de très loin ton bon vouloir, blocage tout bonnement physique.
« — je ne peux pas retourner là-bas.» traumatisme encore bien trop présent, ne fais pas attention à la bancalité de la phrase, priorité est mise à faire partir début de cauchemar, de hantise. ça prend bien quelques secondes, qui semblent durer des heures, à essayer de te concentrer sur chaque contact de goutte d’eau qui venaient toujours s’écraser, plutôt que sur les souvenirs. mains finissent par glisser le long du visage, et quand rouvres les yeux, once de supplication s’y retrouve. celle de mettre fin à tout ça. celle de ne pas forcer à déterrer encore plus ce passé déjà bien trop omniprésent.

celle de te sauver, comme il avait pu le faire par le passé.

mais ; l’esprit se rend bien vite compte de sa fragilité, de ta fragilité, qui n’aurait jamais dû autant apparaître que ce soit en plein jour ou sous la lueur de la lune. encore moins face à nathan, dans un moment comme celui-ci. en plus de ça, met le feu aux poudres peut-être sans s’en rendre compte, lancaster, rien qu’en demandant de faire confiance. toutes les défenses se redressent instantanément, férocité incandescente se repropage en un rien de temps dans tout le corps, redonne cette envie, ce besoin de se battre pour tout, pour eux, redonne un but concret plutôt que de se retrouver à la case départ, dans le néant, avec des tonnes de questions. posture rechange du tout au tout, les épaules affaissées se redressent alors que les crocs sont de sortie, avides de vengeance, eux aussi.

« — ich -.» ça gronde, ça grogne en grimaçant en te rendant compte que langue de cœur était prête à prendre le dessus, elle aussi.
« — je ne peux plus te faire confiance.» serres les dents, pour te persuader de tes propres paroles. pour amoindrir les chances de reflancher devant lui.
« — pas comme avant.» que tu ne peux pas empêcher de sortir à son tour. confiance aveugle à laquelle tu n’as pas envie de repenser, elle aussi, à cette dévotion sans limite que tu avais pu lui porter. laisses la défensive reprendre le dessus.
« — si ce n’était pas toi alors, crache le morceau, dis-moi tout ce que tu as. partages tout ce que t’as fait pour trouver quelque chose, la moindre information, quelles preuves t’as.» il devait bien en avoir accumulées, trouvées après tout ce temps. avait peut-être fouillé partout, lui aussi, tout retourné pour comprendre le pourquoi du comment, aurait bien des preuves si c’était le cas.
« — et je ne pourrai pas avoir une putain de vie tant que je ne les aurai pas vengé.» pourrais pas les oublier, faire comme si de rien était et tenter de t’en reconstruire une autre.
« — tant que je ne saurai pas ce qu’il s’est exactement passé.» bien incapable de tourner la page, tant que fin mot de l’histoire ne serait pas posé. même si pour ça devrais continuer à te foutre en l’air. si n’étais pas capable d’apporter minimum de repos à votre ancien clan, à leurs âmes et à leurs souvenir, c’est que tu pouvais bien finir par crever six pieds sous terre à ton tour.

« — j’ai prié, espéré pendant des années que tu ne sois pas impliqué là-dedans, nathan.» pouvais avoir toute la rancune du monde contre lui, serait inutile de garder cette vérité pour toi. n’avais cessé de lui trouver des excuses, dans un premier temps. n’avais cessé d’espérer de le retrouver, de régler ça à vous deux, parce que c’était indéniable, duo fonctionnait plus que bien.
« — c’est peut-être trop facile, mais c’est la seule explication qui tienne un peu debout.» la seule qui avait permis de garder un semblant de sanité d’esprit, de ne pas virer totalement fou à l’époque. passes sous silence le passage de sa conviction qui n’est pas si fausse que ça, essayes de ne pas réveiller les doutes muselés depuis des années qui ne cherchaient qu’à hurler et prouver l’innocence de ton aîné. ceux qui, maintenant qu’il était face à toi, cherchaient faiblement à se libérer, comme prêts à venir embrouiller l’esprit lorsque l’occasion se présenterait.


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Il était resté dans les environs. Merde, on aurait très bien pu se retrouver il y a un siècle et demi. Ma vie serait radicalement différente si cela avait été le cas.J'étais arrivé bien après le massacre, revenir de l'autre du pays, ne pouvoir voyager que la nuit, était la raison pour laquelle j'avais mis autant de temps à revenir. Et s'il m'en voulait pour ça, je pouvais l'accepter, mais certainement pas, endosser la responsabilité de tout ce qui c'était passé. Je ne l'avais pas vu pourtant et lui non plus du coup. Peut-être qu'on était passé à côté de pas mal de choses du coup, mais on ne le saura jamais. Il est méfiant Franz, envers moi et je ne suis pas habitué à cela. Mais après tout, au vu de ce que je venais d'entendre, il semblait avoir ses raisons. Mais pour autant, les souvenirs remontaient à la surface, moi qui avais bien pris soin d'essayer d'étouffer cette culpabilité et cette peine d'avoir perdu ces gens que j'avais appris à apprécier et à protéger. La vie est injuste, mais c'est comme ça. Mais j'ai aussi remarqué son empressement à me répondre et je hausse un sourcil, surpris. Il était en train de me mentir, c'était flagrant. Mais je n'étais plus en position d'exiger quoi que ce soit de lui désormais. Et certainement pas au nom du bon vieux temps parce que je sentais que ce n'était pas du tout la bonne stratégie. Si on lui avait monté la tête, alors tout ce que je pourrais dire ne servirait à rien. " Très bien, si tu le dis."

Mais il reprend, un peu plus agressif et j'eus un froncement de sourcil, secouant la tête." Il suffit de chercher et de réfléchir deux secondes pour voir que ce n'est pas moi en tout cas." Je ne savais même pas si ça servait à quelque chose de le lui répeter. " Bien, en admettant que j'y suis pour quelque chose, quelles auraient été mes raisons ? Hm ? Un changement de vie ? Tu sais très bien qu'il me suffisait de passer la main et de simplement partir, inutile de les tuer pour ça." Je ne peux m'empêcher d'avoir un ricanement amusé lorsqu'il avance qu'il est parfaitement capable de réfléchir et de raisonner et qu'il n'était pas en colère.  " Ouais on va dire que je te crois." Non sa posture indiquait le contraire. Puis merde, je le connais mieux qu'il ne se connait très certainement, il faudrait qu'il arrête de me prendre pour une buse deux minutes. " Donc pour vous laissez aucune chance, il a simplement fallu attendre que je m'éloigne suffisamment longtemps d'après toi, c'est bien ça ?" Je fais quelques pas, ça m'aidait à y voir plus clair dans mon raisonnement. " Or cette entrevue s'est décidée quasiment au dernier moment, si tu te souviens bien. Alors je veux bien être intelligent et malin, mais comment j'aurais pu réussir à mettre ça sur pieds en si peu de temps ? Je suis parti le lendemain et tu sais que je n'ai été en contact avec personne avant mon départ. Personne à part toi." J'espère que ça sera plus clair vu de cette manière. Tiens il ne veut pas me tuer ? Oh si je pense qu'une part de lui le veux réellement, mais il cherche des réponses. Moi j'avais arrêté de les chercher au fil du temps, ne trouvant rien d'autre que du vent et très peu de pistes. Il demanda alors qui étaient les autres vampires. " Ils appartiennent au clan principal de la ville. Et non, je ne les ais pas rejoints, mais je connais leur chef, on s'est connu il y a plusieurs siècles de cela." Ce dernier s'assure que je ne sois pas en danger, un vampire solitaire est une proie facile. Mais je sais me défendre.

Le changement de comportement est palpable quand je lui demande de me parler de ce qui c'est passé ce jour-là. Je le vois que ça le touche, que ça lui fait mal et j'imagine sans peine ce qui s'est passé au vu des ruines sur lesquelles je suis tombé. Mais peut-être qu'il a vu quelque chose qui nous mettra sur la voie. Il refuse, mis sa voix est faible et son regard me fait mal. Parce que je sais ce que je suis en train de lui demander. Cette nuit avait été un cauchemar pour lui et le revivre n'a rien de simple. Pourtant, cela ne dure qu'un instant avant qu'il ne se reprenne et grogne même. Oh mon cher Franz, on va avoir un problème dans ce cas. " Très bien mais si tu ne me fais pas confiance un minimum, on ne pourra jamais avancer Franz." Qu'il ne me fasse plus confiance comme avant, je pouvais aisément le comprendre. On a changé en un siècle et demi, l'un comme l'autre. Mais je n'avais pas réellement de vie non plus depuis cette nuit là. Tout est différent. Je me suis autorisé à être de nouveau heureux parce que j'avais retrouvé Iduun, mais c'et tout. Pourtant, impossible d'oublier. Il en était de même pour lui.

Je soupire et eus un regard surpris. Franz avait trouvé la foi ou c'était une façon de parler ? Aucune idée, mais je ne le jugeais pas, c'était son problème. " C'était peut-être le but, de voir tout mon clan massacré et d'en être coupable. Mais c'est justement parce que c'est tr'op facile que ça ne colle pas. Si j'avais vraiment organisé ça, tu pense pas que j'aurais agis autrement ?" Je commence a fatigué de le lui répeter. La pluie continuait de tomber et ce n'était pas ce qu'il y avait de plus agréable. " Je me serais arrangé pour accusé un autre clan, pas me mettre en cause indirectement. Et de toute façon, je n'ai jamais eu de lien avec les chasseurs de vampire et..." Une seconde.
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suffire de réfléchir, de chercher. ça fait grogner tout l’être, est-ce qu’il pensait sincèrement que ce n’était pas ce que tu avais fait pendant tout ce temps ? que tu t’étais juste lancé à corps perdu dans la première option qui s’était offerte à toi ? avais passé des mois à tout retourner, à chercher le moindre indice, la moindre chose qui aurait pu te prouver qu’il n’y était pour rien là-dedans, en vain.
« —ça aurait pu être plein de choses. peut-être par besoin, pour une alliance qui aurait mal tourné, en échange de te garder la vie sauve, j’en sais rien, plein de choses. » parce que tout et rien ne faisaient sens, en même temps. parce que malgré tout, il foutait le doute avec ses paroles, tout ce que tu ne voulais pas.

et au milieu de tout ça, énervement se calme le temps de quelques secondes, après son ricanement. blesse plus qu’autre chose, tout comme sa réponse. plaie qui se rajoute à l’amoncellement des autres plus ou moins grandes. laisse un sale goût amer, parce que cette fois-ci, ça venait de lui. ne la laisse apparente que le temps d’une dizaines de secondes, refuses de lui montrer plus que nécessaire que ça pouvait te toucher, qu’il pouvait t’ébranler.
« — il a ’simplement’ fallu d’un plan plus que bien rôdé, qui a visé les éléments les plus forts en premier. c’était prémédité, ils nous connaissaient forcément. » avaient su vers quels membres du clan s’approcher en premier, ne pouvait pas tenir du hasard, avaient dû être briefés par quelqu’un.
« — t’as très bien pu avoir planifié ça bien avant, sans mettre personne au courant, et prétendre cette entrevue au dernier moment. » même si passiez majorité du temps ensemble, à discuter et veiller au bien du clan, ça n’était pas totalement impossible. difficile, certes, mais un minimum plausible.

ne peux que mal prendre présence d’un autre clan, actuellement. commences à t’imaginer qu’il avait pu les rejoindre, qu’il avait fini par vous remplacer. mais l’aîné calme les doute, la jalousie naissante en quelques phrases. même si refusais de le croire uniquement sur parole, pouvais au moins lui accorder le bénéfice du doute, sur cette partie-là. as bien d’autre choses à penser, comme ce retour dans le passé qu’il te demande, impossible dans l’immédiat. traumatisme encore bien trop frais malgré le temps qui s’était écoulé. mais se ressassait à toi bien trop régulièrement, comme si c’était hier, impression d’en être le seul à l’avoir vécu sur les épaules, n’avait rien arrangé. essayes de reprendre contenance du mieux que tu peux, alors que tout était si fragile, que tout menaçait au choix d’exploser ou de s’effondrer, que rage et désespoir étaient chacun à leur summum, qu’aucun ne désirait laisser la place à l’autre, que ne pourrais pas durer longtemps comme ça. laisse au moins le temps à nathan d’en placer une correctement, même si ne tardes pas à lui trouver des réponses.
«— t'aurais pas spécialement eu besoin de te trouver d'excuses, si tout le clan était décimé. les autres clans se foutaient pas mal de nous, alors que ça ait été toi ou un autre, ça ne changerait rien à leur vie.» tentes de garder la tête haute, de rester sur tes positions. de ne pas flancher face au regard d'acier qui faisait tant rêver autrefois. celui auquel t'avais accordé toute ta confiance par le passé. sa phrase laissée en suspens reste en tête, perturbe, parce que ce n'était pas dans les habitudes de l'aîné que de faire ça.
«—et?» impatience pousse à essayer de lire une quelconque réponse dans le regard, n'arrives absolument à rien. ne t'étais pas franchement attendu à autre chose, mais frustration se fraye un bon chemin, assez que pour se mêler à la partie.
«—pourquoi t'es si kompliziert à déchiffrer?» lâché entre les dents. ça avait été tellement déstabilisant au départ de votre relation, alors qu'en face te laissais trop facilement consumer par les émotions, les laisser exploser au gré de leurs envies et de leurs besoins. avais toujours vu ça comme une qualité, un point fort que tu n'adopterais jamais, malgré tous les efforts que tu pourrais fournir. trop vrai, trop franc, trop impulsif que pour réussir à garder visage et regard impassibles trop longtemps.

finis par lui agripper le col, l'attirer à toi. n'avais jamais été aussi proche de lui, de son visage, t'en étais empêché pour de bonnes raisons à l'époque. désormais, peur de le perdre n'avait plus raison d'être —n'était-ce pas ce qui s'était bel et bien passé depuis qu'il vous avait tourné le dos, qu'il était parti pour cet autre camp?—. peur de fracasser cette amitié si particulière désormais fissurée, non plus. t'étais efforcé de la penser totalement brisée depuis ce siècle de séparation, parce qu'espérer ne faisait que souffrir d'autant plus. avais eu beau tenter d'enfouir au plus profond, de piétiner et de te débarrasser des sentiments à son égard, devais bien te rendre à l'évidence que même encore maintenant, encore aujourd'hui, ce n'était pas terminé. gueule d'ange gardait cette emprise aussi agréable qu'insupportable qui résonnait jusque dans les tripes. semblait toujours aussi forte qu'à l'époque, quand le regard s'attarde sur ses lèvres, que douleur est toujours aussi vive de se dire que serait impossible de l'approcher, de le côtoyer de la manière rêvée.

sauf qu'aujourd'hui, ce n'était plus la seule envie qui consumait le cœur. désir et besoin de vengeance étaient apparus, avaient pris le pas sur le reste. régissaient depuis trop longtemps l'esprit, arrivent à étouffer les sentiments pourtant sincères, ne remettent les idées en place. vampire était possiblement conscient de cet effet qu’il pouvait avoir sur toi, pourrait possiblement en jouer, comme l’avait souligné hedwig. connasse de premier ordre, mais possiblement que tous ses conseils n’étaient pas bons qu’à jeter.
«—convaincs-moi de te faire à nouveau confiance alors.» te connaissait assez pour savoir que paroles te suffisaient rarement, sauf quand elles venaient de lui-même. avait certainement assez remarqué par le passé cette tendance que t’avais à prouver par les actes plus que par les paroles, demander la même chose des autres.
«—dis-moi à quel- non, montre-moi à quel point ça t’a dévasté.» regard planté dans le sien, rare personne avec qui tu n’avais jamais eu à craindre de torticolis, bien que dernière des préoccupations actuellement, alors que mains tremblaient légèrement, à force de serrer le tissu de sa chemise aussi fort, à attendre ce qui serait assez fort pour tenter de calmer les doutes, museler les envies de vengeance envers lui, dompter et tourner cette rage incandescente vers le véritable bourreau de votre clan. parce qu’au milieu de tout ça, au milieu de cette drache incessante, des retrouvailles que personne n’envieraient, le blond avait réussi à faire naître une question.

et s'il avait raison?

s'il ne présentait que la pure vérité? sensation de sol qui s'effrite sous les pieds, accepter ça, c'était se rendre à une évidence qui ne faisait pas plaisir. ça reviendrait à t'être trompé depuis tout ce temps, retourner à la case départ, toutes ces morts sur les bras, sur la conscience, et pas un seul indice, pas une seule information sur les réels coupables. c'était perdre seule et dernière raison à laquelle tu pouvais te raccrocher depuis plus d'un siècle. avais toujours été habité par quelque chose, une raison de continuer à avancer; la perdre, ce serait tragique. la perdre, ce serait se perdre, en partie.


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Blast from the past



Je l'écoute tout en secouant la tête légèrement. Je me retiens de peu de soupirer, parce que j'avais l'impression que ça tournait en rond. J'ai ma conscience pour moi, je sais que je n'ai rien fait. Je ne suis peut-être pas blanc comme neige, je suis responsable de bien des choses dans le passé, mais pas de ça. Pas de l'exécution de mon clan. Et je ne sais plus comment le lui faire comprendre. Il ne me croit pas, pourtant, je sens que ce que je dis fait mouche. Je le vois à son comportement, mais sa colère est plus grande enclore que tous les arguments que je suis capable de dire. Je hausse un sourcil et eus un rire froid. " Mais oui bien sûr et j'aurais réussi cet exploit en t'ayant quasiment toujours à mes côtés ?" Je soupire franchement. " Mais nom de Dieu Franz ! Arrêtes, sérieux arrêtes." Qu'il ne pousse pas trop, parce que moi aussi je peux me mettre en colère. Ces accusations, ça va bien deux minutes. Je peux le comprendre, je peux comprendre sa colère, sa peine, mais je ne comprends pas cet acharnement à me croire coupable alors que je pense lui démontrer très clairement que c'est impossible. Il était bien placé pour le savoir. La discussion tourne vraiment en rond et je garde le silence, les mains dans les poches. Mon regard toujours posé sur lui et je me demande comment est-ce qu'on a pu en arriver là ? J'ai de la peine, mais pas seulement.

Oui effectivement, les autres clans dans l'ensemble se foutaient bien de savoir si on était encore là ou pas. On était toujours resté à l'écart en règle générale, sauf de ceux qui nous étaient les plus proches géographiquement. Les clans les plus proches étaient parfaitement au courant de notre fonctionnement, pour être venu plusieurs fois sur place pour diverses raisons. " C'est vrai tu as raison sur ce point." A l'époque, la confiance entre les clans était bien plus difficile. Tout était complètement différent à l'époque, la méfiance était bien plus exacerbée, les violences plus régulières et qui plus est, la présence de vampires était toujours mal perçue, quand bien même, notre clan ne faisait de mal à personne ou presque. Mais je ne finis pas ma phrase, réfléchissant soudainement à quelque chose quand je l'entends marmonner entre ses dents. J'eus un léger sourire amusé sur les lèvres, l'espace de quelques secondes avant de reprendre. " Il existe quelqu'un qui avait des liens avec les chasseurs de manière indirecte certes, mais tout de même." Je cherche son nom, mais il ne me revient pas dans l'immédiat. Mais pas le temps d'ajouter quoi que ce soit, le voilà qui vient m'attraper par le col et je sens ses mains serrer mes vêtements, je sens sa poigne et je le sais déterminer à avoir des réponses à ses questions. Il est très prêt et ça me perturbe plus que ça ne le devrait. Je ressens quelque chose d'étrange, quelque chose que je ne saurais expliquer. C'est différent de ce que je ressens pour Iduun, c'est une certitude. Franz avait été une personne importante dans ma vie pendant un siècle et demi et du jour au lendemain plus rien. Jusqu'à aujourd'hui et le voir dans cet état, dans cette rage, me fait quelque chose.

Le convaincre. Encore ? Je suis à bout d'argument. Je le regarde, alors que ses mains serrent toujours ma chemise. " Je ne peux faire plus pour te convaincre que ce que je viens de te dire. Si ce n'est pas suffisant, alors soit." Peut-être qu'au final, il y a trop de choses qui se sont passés entre temps et que ce que nous avions, n'a plus de raison d'être. Mais qu'avions nous au juste ? Je ne sais pas tellement. Je ne sais plus, je ne sais plus ce que je dois croire. Pas plus que lui à dire vrai. " Qu'est-ce que tu veux que je te dise ? Que je suis incapable de rallier un clan parce que j'ai peur qu'un tel drame se reproduise ? Que j'ai passé les cent cinquante dernières années, seul, ne m'autorisant rien par peur de tout perdre encore ?" Je me suis autorisé à revivre au côté d'Iduun. " Je ne sais pas ce que tu ressens, je ne sais pas ce que tu as vécu, parce que je n'étais pas là. Mais je n'en suis pas sortit indemne non plus." Qu'il le prenne comme il le veut, ça n'a plus d'importance. Mais la simple idée de le reperdre encore une fois m'était insupportable.

Franz... Putain, regarde nous. Regarde toi. Qu'est-ce qu'on est devenu ? " Tu veux bien me lâcher maintenant ?" Doucement, je lève une main et la pose sur son poignet, pour accompagner le geste à la parole. " Tu veux pas qu'on aille se mettre à l'abri de la pluie ? J'ai comme l'impression que la nuit va être longue." Et l'aube arrive toujours bien que trop rapidement dans ce genre de moment. Combien de fois l'aube nous avait surprit lors de nuits passées a discuter de tout et de rien ? Que ce soit avec lui ou même avec Iduun. Iduun. Que va t-elle penser de ces retrouvailles ? Je lui avais dis que j'avais perdu la totalité de mon clan et aujourd'hui, voilà l'un d'entre eux en face de moi. Et pourtant, je suis soulagé, je suis même heureux. Parce que c'était Franz putain de merde.
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You are the most precious thing I have, and the thing I am most afraid of losing. Because we are a family.

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